Publié le 11 Juillet 2024
Pluie dans la nuit quelques gouttes le jour
Avons nettoyé le poulailler
Suis allé à Montmaur pour voir d'une charrette en Touzet. Camille et Paulette sont allés à Roou.
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 11 Juillet 2024
Pluie dans la nuit quelques gouttes le jour
Avons nettoyé le poulailler
Suis allé à Montmaur pour voir d'une charrette en Touzet. Camille et Paulette sont allés à Roou.
Publié le 10 Juillet 2024
Temps frais ciel couvert mine de pluie
Avons fini de couper le blé du champ du poste et commencé au genièvre. Henri Rouquet est venu nous dire pour dépiquer l'orge. Ce soir Yves y est allé.
Publié le 9 Juillet 2024
Beau temps
Avons continué à moissonner le blé au champ du poste.
Paulette est allée à Toulouse voir son parrain Philippe.
Publié le 8 Juillet 2024
Bean temps
Avons fini de couper l'avoine au champ de la vigne et commencé le blé au champ du poste. Paulette est allée à Roou prendre des nouvelles de son grand-père Philippe qui est à Purpan.
Publié le 7 Juillet 2024
Brume le matin
Avons commencé les passages au champ du poste blé. Le soir fini le blé sous le moulin et commencé l'avoine à la vigne. J'ai ramassé la luzerne. Avons payé 6 litres d'huile de machine à 120F = 720
Publié le 6 Juillet 2024
Louis Bruno était agriculteur en Lauragais, fermier plus exactement. Retraité, il a consigné ses souvenirs dans des cahiers que sa famille a partagé avec nous. Dans un précédent post, nous avions découvert sa description des activités de début d'été (là), revoici ce qu'il écrivait sur la moisson.
"Pas de trêve possible, piquage des faux et leur mise en condition pour détourer les champs et permettre le premier passage de la moissonneuse lieuse, lesquelles avaient été pourvues de leurs toiles élévatrices et vu leurs lames passées à la meule à aiguiser.
On faisait aussi ferrer de neuf les boeufs et les chevaux car désormais leurs onglets ou sabots ne supporteraient pas le coup.
La moisson devait se faire par temps sec en l'absence de rosée mais avant la surmaturité, le grain finissant mieux en gerbes assemblées en "tavels" tas de douze unités assemblées tout à la suite du passage de la lieuse tirée par des attelages de boeufs ou chevaux que l'on remplaçait deux fois par jour afin de profiter des heures favorables et avancer le plus vite possible craignant aussi le risque d'égrenage (grêle ou vent d'autan).
Avait-on tout juste fini la "sego" que sans même prendre le temps de souffler on étrennait l'aire de battage ou sol par l'égrenage des fèves récoltées, tiges entières, arrachées à la main , étalées au sol et battues au rouleau de pierre.
Commençait alors le gerboyage qui consistait à acheminer la récolte sur l'aire précitée et la rassembler en de beaux gerbiers dressés jusqu'à 8 à 10 mètres de haut ou bien entreposée dans les hangars pour ceux qui en avaient suffisamment. Vers la fin de la deuxième décade de juillet, les dépiquions pouvaient commencer mais entre temps, il fallait aussi faire une deuxième coupe de regain toujours précieuse pour les réserves d'hiver, abondante ou modeste, tributaire des orages d'été."
(les battages à suivre dans un nouveau post bientôt)
Un immense merci à Daniel Bruno - ainsi qu'à Christiane et Jean-François Bruno - pour avoir partagé les écrits passionnants de Louis.
Merci à J -C Rouzaud pour les photos
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 6 Juillet 2024
Publié le 5 Juillet 2024
Temps frais beau temps
Avons fini de faire les passages au blé sous le jardin. Moi suis allé chercher la lieuse à Airoux et le soir avons coupé le blé du penchant du genièvre. Suis allé à la Bastide payer le 2eme trimestre des assurances sociales 13520 f et la cotisation familiale 5325.
Publié le 4 Juillet 2024
Ciel couvert rafales de pluie
Suis allé à Vallègue acheter une déchaumeuse à Mr Lachuries du Bareau que je lui ai payée 60000f. Etienne Mandou me l'a portée le soir jr lui i payé 1500 f.
Publié le 3 Juillet 2024
Beau temps
Avons fait les passages du blé au enivre le haut P4. Le soir avons coupé la luzerne et chargé le fourrage des noyers
Publié le 2 Juillet 2024
temps frais ciel mi-couvert
J'ai soufré la vigne et le soir avons commencé à faire des passages au blé sous le jardin et sous le moulin
Publié le 1 Juillet 2024
Vent d'ouest assez fort avec rafales de pluie sur les Pyrénées
Avons continué à couper les buissons au moulin
Publié le 30 Juin 2024
Pluie dans la nuit temps frais
Avons fauché l'herbe du chemin qui va au moulin et ramassé le fourrage des noyers.
Publié le 29 Juin 2024
Ciel mi-couvert beau temps
Avons sulfaté la vigne à 2kg de cuivre et le même volume de chaux. Moi et Paulette l'avons taillée au devant. Le soir j'ai nettoyé, fauché les mauvaises herbes autour de l'avoine au moulin. Le vétérinaire Heuillet est venu piquer les vaches.
Publié le 28 Juin 2024
Ciel couvert temps frais
Avons coupé le fourrage des noyers 2e coupe.
Camille et Paulette sont allés à Castelnaudary toucher l'argent du maïs vendu à Libouillé.
L'inséminateur est venu pour la vache (Elika) pour la 3e fois. J'ai coupé les mauvaises herbes du haut du pré.
Publié le 27 Juin 2024
Ciel couvert brume. J'ai travaillé au jardin et taillé la haie qui descend au jardin. Fine est allée à Avignonet faire les voeux. Camille Puget de Roou est venu hier au soir et a dîné ici.
Publié le 26 Juin 2024
Temps frais chaud le soir et petit orage dans la nuit
Suis allé à Revel pour parler au vétérinaire Heuillet des vaches qui ne veulent pas se remplir. Le soir avons fini de biner la vigne et fauché l'herbe du chemin de la vigne.
Publié le 25 Juin 2024
Publié le 24 Juin 2024
Publié le 23 Juin 2024
Très peu de pluie le matin
Avons travaillé au jardin
Le soir Camille a continué à chausser du maïs au champ noir. Moi et Yves avons relevé et attaché l vigne
Publié le 22 Juin 2024
aucher le foin, le faner, le laisser sécher, retourner les andins, le charger sur des charrettes et le stocker. Précieux travail ! Ereintantes tâches !
La charrette est équipée de deux ridelles et d'échelettes. Trois travailleurs se relaient : un pour envoyer le foin, un pour le recevoir sur la charrette et ériger le monticule d'une hauteur impressionnante et un troisième qui "raspe" le sol pour récupérer les brins oubliés.
Il faut ensuite le décharger dans un hangar ou le "monter" sur la fenial d'où on le fait tomber ensuite au fur et à mesure de l'année par une trappe pour nourrir les animaux de l'étable.
Ces lieux confinés, en pleine chaleur estivale, provoquent yeux rouges et difficultés à respirer en raison de la poussière qui accompagne les mouvements d'herbe sèche. Sans compter l'effort que les fourchées successives demandent.
Dans le carnets d'Emile, les mentions concernant les fenaisons tout au long de l'année sont nombreuses et l'on comprend sans peine l'importance que cette activité a pour la vie de la ferme et le temps qu'elle prend. Ce sont jusqu'à 4 coupes annuelles de fourrage que l'on compte, la dernière étant en automne.
L’alimentation du bétail en est en grande partie tributaire et les stocks pour les mois d'hiver sont indispensables. Esparcette, luzerne, sainfoin, Ray Grass sont des noms qui reviennent régulièrement dans les carnets d'Emile.
L'importance des foins et fourrages est à tel point que lors de l’inventaire d'arrivée chez Emile en 1953 (voir article ici) il est précisé que 8 hectares sur les 38 de l'exploitation y sont dédiées et que 225 mètres cubes de fourrage sont stockés dans les hangar et sur la fenial (en occitan), fenil ou grenier à foin souvent situé au dessus de l'étable.
Pour le seul mois de mai 1952, on trouve 12 mentions des travaux liés aux fenaisons et et la mention de 26 charrettes chargées et déchargées.
Aimé Boyer m'a adressé un cliché de la faucheuse de son père, Jean-Claude Rouzaud des boeufs et de la charrette et la famille Nardèze partage avec nous une photo (ci-dessus) des fenaisons. Qu'ils en soient chaleureusement remerciés.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
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Publié le 22 Juin 2024
Ciel mi-couvert temps lourd
J'ai continué à attacher la vigne. Camille a fini de chausser le maïs derrière la maison. Les femmes ont fait la lessive.
Publié le 21 Juin 2024
Ciel couvert moins de chaleur
Avons commencé à chausser le maïs. Moi j'ai attaché de la vigne tout le jour. Fine est allée à Castel. Avons payé l'assurance pour la moto 5674 f
Publié le 20 Juin 2024
Beau temps chaud ciel couvert la matinée
J'ai attaché de la vigne. Le soir suis allé mener la vache petite au taureau à Cantaloup
Publié le 19 Juin 2024
Beau temps très chaud
J'ai soufré la vigne et continué à attacher. Eux ont biné et sarclé les haricots sous le pont de la rigole. Camille est allé après souper voir si la moto était prête à Lasalle;