Publié le 17 Septembre 2022
Beau temps chaud petit orage à la nuit très peu de pluie
Avons continué à labourer avec le tracteur avec Marius Fauré.
Camille Paulette et Huguette et René sont allés vendanger à Roou
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 17 Septembre 2022
Beau temps chaud petit orage à la nuit très peu de pluie
Avons continué à labourer avec le tracteur avec Marius Fauré.
Camille Paulette et Huguette et René sont allés vendanger à Roou
Publié le 16 Septembre 2022
Beau temps orages tout autour mais pas ici
Avons commencé à sortir les fils de fer à la vigne vieille que nous voulons arracher. Avons commencé de labourer pour le maïs au haut du grand champ avec le tracteur. Yves est en perme.
Publié le 15 Septembre 2022
Beau temps
Avons transvasé la vendange dans le demi-muid que j'ai acheté hier pour rendre l'autre à Segadennes. Moulet est venu nous le porter. Anna Puget de Roou est venue nous dire de vendanger mardi.
Publié le 14 Septembre 2022
Vent marin violent
J'ai fini d'arranger la vendange. Le soir je suis allé à Villefranche acheter un demi-muid de 600 litres qui m'a coûté 7000 f. L'électricien Moulet est venu chercher 80 litres à 15 f = 1200f. Camille et René sont allés vendanger au Tivoli.
Publié le 13 Septembre 2022
Publié le 12 Septembre 2022
Petites rafales de pluie tout le jour
Avons commencé de vendanger . Ramassé la vigne vieille 61 comportes
Publié le 11 Septembre 2022
Beau temps frais
J'ai préparé des futailles pour vendanger demain
Camille et René sont allés vendanger en Esteve
Je suis allé à Villefranche chercher le docteur Izard pour Huguette qui a la diarrhée
Publié le 10 Septembre 2022
Aimé Boyer m'avait confié il y a quelques années ses souvenirs des battages. Je vous les propose à nouveau aujourd'hui.
"Je me souviens de ces journées de battage.
Le matériel classique du battage était constitué d’un tracteur, d’un batteur, d’une presse et d’un caifat (caisse à outils).
La presse était un engin tout en longueur qui récupérait la paille qui tombait du batteur.
Elle était poussée verticalement à l'intérieur par un engin qu’on appelait le cap d’ase (tête d’âne si on traduit littéralement) et tout de suite tassée par le piston qui la poussait horizontalement.
Il y avait la un mécanisme complexe, mais efficace. Utiliser cette presse pouvait mobiliser jusqu’à 5 personnes. Cette partie du travail n'était pas forcément pénible physiquement mais rendue difficile à cause de la poussière, on n'avait aucun répit. Il arrivait parfois que les enfants de la ferme soient employés à cette tâche. C'était mon cas lorsque j'avais 11 ou 12 ans et j'étais contrarié si quelqu'un occupait déjà ce poste. J'étais fier de pouvoir être utile et prendre part au travail.
L' homme qui s’occupait du matériel de battage était appelé le mécanicien. C'est lui qui envoyait sans hésitation dans la paille tassée l’aiguille, qui traversait de l'autre côté de la cage. L’aiguille était équipée d’une gorge de chaque côté qui permettait de passer le fil de fer.
Il y avait un préposé qui enfilait un fil de fer, adapté pour ce travail, et de l’autre côté, un autre repassait le fil dans la dernière aiguille engagée. Enfin un dernier, liait les deux extrémités des deux fils de fer nécessaires pour faire une balle rectangulaire.
A l’autre bout de la presse, munie d'une faux à main, une dernière personne séparait les balles.
Pendant la Guerre 39-45, il n'y avait plus du fil de fer. On achetait des rouleaux de câble au marché noir. Il fallait défaire ces câbles, les séparer pour récupérer des fils individuels : on obtenait des fil vrillés. Il fallait les tendre avec un appareil que nous avait fabriqué le forgeron.
A cette période de notre Histoire de France, le matériel de battage était parfois actionné par une Locomobile, chauffée au bois.
Tout ce matériel était déplacé d'une ferme à l'autre avec des boeufs en l'absence de tracteur. Parfois il y avait aussi des branchements électriques établis directement au pylône le plus proche avec des crochets fixés au bout de longs bambous, et branchés à un gros moteur électrique posé sur un chariot."
Je remercie Aimé pour ce formidable témoignage.
Merci à Michel Fontez pour les photos d'illustration.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 10 Septembre 2022
Beau temps nuit froide
Avons fini de nettoyer le fossé du grand champ le soir
Avons commencé à celui des aygalots et relevé les arbres
Publié le 9 Septembre 2022
J'ai le plaisir d'être invité par Le Lecteur du Val à présenter "Ceux de la Borde Perdue", le roman des métayers des années 50, sur son stand au Campestal d'Aureville les samedi 17 et dimanche 18 septembre.
J'y serai chaque après-midi à partir de 14h.
L'histoire de Ceux de la Borde perdue est celle des Bourrel. En novembre 1951, la famille s’installe à la Borde Perdue à Florac-Lauragais. Elia, Léonce, Germain et tous les leurs ont quitté soudainement la métairie d’Alfred Belloc qu’ils exploitaient depuis plus de vingt ans.
Quatre générations vivent sous le même toit, quatre générations que le destin n’a pas épargnées à tel point, qu’en chuchotant, on surnomme ces métayers les « maffrés ». Ils fuient le poison de la rumeur et les douleurs du passé. Au sein de ce clan balloté, Louise cherche sa place...
Sorti au mois d'avril aux éditions Il est Midi, après le succès du tome 1, le tome 2 paraîtra à l'automne.
Découvrir la Borde Perdue
CEUX DE LA BORDE PERDUE Tome 1 - Sébastien Saffon
Novembre 1951. A Florac-Lauragais, la famille Bourrel s'installe à la Borde Perdue. Elia, Léonce, Germain et tous les leurs ont quitté soudainement la métairie d'Alfred Belloc qu'ils exploitaie...
Le Lecteur du Val, association des bibliothèques du Sicoval (Haute-Garonne) : historique
Le Lecteur du Val est l'association de 25 bibliothèques de la communauté d'agglomération Sicoval (sud-est toulousain). L'association propose régulièrement diverses animations : journées-livre...
Mieux connaître Le Lecteur du Val
Publié le 8 Septembre 2022
Beau temps - Avons continué à labourer où était le maïs avec les trois paires. Suis allé à Villefranche. J'ai payé l'impôt 1280 f et l'assurance incendie 3420 f. Sommes allés à Villefranche avec papa voir le Docteur Seloude pour un kyste qu'il a à l'oeil
Publié le 8 Septembre 2022
Vent d'ouest frais pluie fine à la nuit mais très peu
Avons continué à nettoyer le fossé du grand champ
Publié le 8 Septembre 2022
Fête de Folcarde
Beau temps
Sont venus dîner Julie et Emile Pagès de la Chartreuse Alfred Mimi et Richard Cazeneuve du Mas Lucienne Henri et Robert Rouquet de Labastide d'Anjou Elie et Anna de Roou
Publié le 7 Septembre 2022
Publié le 6 Septembre 2022
(erreur date)
Vent 'ouest faris
Avons continué à nettoyer le fossé entre le grand champ et le hangar
Publié le 5 Septembre 2022
(erreur date)
Beau temps pluie fine
Le soir à la nuit
Avons étendu du fumier. Joséphine et moi sommes allés à Villefranche
Publié le 4 Septembre 2022
Tiens et si on revoyait quelques uns de ces expressions et dictons occitans savoureux pour finir le dimanche ?
Justement, le dimanche... on le trouve ici et là dans quelques dictons d'autrefois, on y croise même le vent d'autan :
L'auta del divendres va pas a la messa les dimenge
L'autan du vendredi ne va pas à la messe le dimanche (il ne dure pas)
L'auta del dissabte n'atuda pas las cadelas del dimenge
L'autan du samedi n'éteint pas les chandelles le dimanche (il ne dure pas)
Far la setmana dels sèt dimenges
Faire la semaine des sept dimanches ( signifie ne pas faire grand-chose
Quant à la semaine...
La setmana que ven n'es pas passada
La semaine à venir n'est pas passée
I a mai de jorns que de setmanas, les bons jorns fan passar les maissants.
Il y a plus de jours que de semaine, les bons jours emportent les mauvais.
Bona setmana a totis !
Bonne semaine à tous !
Si vous connaissez d'autres dictons ou expressions sur ce thème qui étaient usités en Lauragais, n'hésitez pas à me les adresser. Nous complèterons ce post ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
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Publié le 4 Septembre 2022
(erreur date)
Beau temps
Avons sorti le fumier au haut du grand champ pour le maïs. Camille et Paulette sont allés voir le cirque Amar à Villefranche.
Publié le 3 Septembre 2022
Beau temps vent d'ouest
Le matin avons étendu du fumier au haut du grand champ pour le maïs le soir avons fini de tirer le bord du ruisseau. Clément est venu chercher 266 litres pour la Chartreuse à 15f égale 3990 f
Publié le 2 Septembre 2022
(erreur date)
Beau temps
Avons commencé à tirer les bords du champ le long du ruisseau du Matelot. Yvonne et son Marti de Nodet sont venus nous voir
Publié le 1 Septembre 2022
(erreur de date)
Beau temps
Avons nettoyé le fossé et travaillé le bord du fond du champ des artichauts. Le soir suis allé avec Joséphine souper à Estèbe chez ma soeur à l'occasion de la fête de Labastide d'Anjou
Publié le 31 Août 2022
(erreur date)
Beau temps; Camille et Paulette sont allés à la fête à Labastide d'Anjou. Moi j'ai percé le mur de la cave pour mettre le siphon à la cuve. Suis allé à Villefranche voir pour el vin
Publié le 30 Août 2022
Vent d'ouest orageux mais orage manqué
Le matin avons porté 693 litres de vin en Sicre à 15 f = 10500 f
Le soir avons coupé l'herbe autour de la vigne vieille
Publié le 29 Août 2022
Vent marin chaud - Suis allé à Villefranche vendre le vin. J'ai acheté une meule émeri 2700 f
Le soir avons commencé de nettoyer le ruisseau de la vigne
Dans la marge : La suisse est de taureau pour la 2e fois
Publié le 28 Août 2022