Publié le 31 Août 2024
Vent marin chaud. Avons fini de dépiquer à 9 heures.
Avons eu avoine 160 sacs à 50
paumelle 37 à 65
Blé 314 à 80
511
Détail
Mme avoine 62
Durand 74
Blé Mr Paul 142
Durand 112
Boulanger 30
semence 1954 et 1955 32
314
Les carnets d'Emile en Lauragais
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 31 Août 2024
Vent marin chaud. Avons fini de dépiquer à 9 heures.
Avons eu avoine 160 sacs à 50
paumelle 37 à 65
Blé 314 à 80
511
Détail
Mme avoine 62
Durand 74
Blé Mr Paul 142
Durand 112
Boulanger 30
semence 1954 et 1955 32
314
Publié le 30 Août 2024
Publié le 29 Août 2024
Beau temps
Le matin sommes allés avec Meur Pierre à Vallègue voir des boeufs chez Marty. Sommes allés avec Fine dîner à Estèbe pour la fête à Labastide.
Publié le 28 Août 2024
Beau temps
Avons battu les fèves 7 sacs
Camille et Yves sont allés dépiquer à Présageas. IL a eu 254 sacs de blé. La batteuse de Malrieu est arrivée ce soir à la nuit.
Publié le 27 Août 2024
Beau temps haud
Avons battu les haricots deux sac
yves est allé dépiquer à Jean le Vert Meur Pierre est arrivé pour dépiquer il m' avait aller à Vallègue pour voir des boeufs.
Publié le 26 Août 2024
Pluie dans la nuit assez beau temps le jour
Avons mis de l'ordre au sol. Le soir avons coupé des buissons au recoin du champ du Poste. Le jeune homme de Jean le Vert est venu nous commander pour dépiquer demain.
Publié le 25 Août 2024
Vent d'ouest et pluie toute la soirée
Avons labouré au haut de la vigne le soir coupé des mauvaises herbes au pré
Publié le 24 Août 2024
Voici les souvenirs d'Aimé Boyer, témoin fidèle des Carnets d'Emile. Ce témoignage concernant les années de guerre en Lauragais vous avait déjà été proposé en 2020. Il m'a paru intéressant de vous en offrir à nouveau la lecture dans le cadre d cette série consacrée à la 2nde Guerre mondiale.
" Il y avait un chef de district par canton qui organisait le ramassage - les réquisitions - entre autres, des animaux, du grain etc…dans chaque ferme et selon leur superficie, pour nourrir l’occupant.
Les Allemands passaient souvent dans les fermes, par deux, ouvraient les armoires, les placards. Il fallait leur donner à manger, leur faire cuire des œufs à la poêle. Si ma mère n’avait pas le temps, ils se les faisaient cuire eux-mêmes. Pendant que l’un faisait cuire, l’autre allait chercher du vin à la cave, j’ai souvent vu les mâchoires de mon père se crisper. En d’autres endroits c’était le jambon ou des légumes dans le jardin qu'ils choisissaient.
Ils faisaient des manœuvres régulièrement et ils passaient quand bon leur semblait sur la rangée de melons, en colonne, et dans le champ de blé, en tirailleurs, se couchant à tout moment. Il fallait voir la tête des melons et du champ de blé après leur passage, sans oublier celle de mon père !
On m'a aussi raconté cette anecdote : lors d'une soirée de beuverie - ils avaient dû abuser de l'eau de vie - ils auraient fait monter un cheval dans la chambre grand dam des habitants de la ferme.
Bien entendu il n’y avait pas d’armes car elles étaient réquisitionnées. Pour améliorer le quotidien, on attrapait donc des lapins avec des bourses - j’y étais très adroit - et aussi le furet. Mes parents avaient aussi acheté un petit moulin manuel pour faire de la farine en cachette afin de fabriquer du pain.
A partir de 1940, nous avons vu arriver des personnes nouvelles qui cherchaient des denrées alimentaires. C’étaient des Toulousains qui venaient avec le train, et s’aventuraient à travers la campagne, sans aucun repère au début.
Les premières fois il y eut des contacts modestes, et comme ils revenaient toutes les semaines, des rapports d’amitié se sont crées et sont allés bien au delà de la fin de la guerre. Ils ont participé à notre vie, nos fêtes, nos deuils. Ils ont assisté au mariage des enfants qu’ils avaient connus petits. Il y a eu aussi des échanges, de type troc, et qu’on appelait communément marché noir. Ces Toulousains avaient accès , par des connaissances, des amis, à l’industrie. Ils pouvaient trouver des pneus de vélo, des sandales, des vêtements, du soufre, du vitriol, et toutes sortes de produits utiles à la vie courante.
Le poste radio n'était pas autorisé. Le nôtre était caché sous le lit. Mon père et ma mère écoutaient les messages Les Français parlent aux Français, mais ne comprenaient pas ce qu’ils signifiaient.
Puis vint le débarquement en Normandie. Il nous tenait motivés ! Nous suivions, à l’aide de punaises, la progression des Alliés sur une carte pendue derrière la porte. Ma mère avait trouvé une carte de l’Europe. De même, nous suivions l’avancée de l’Armée Rouge. C’est moi qui, tous les soirs, m’acquittait de cette tâche.
J'ai aussi des souvenirs de bombardements et particulièrement ceux de l’aéroport de Montaudran par l'aviation anglo-américaine le 6 avril 1944. Même si nous étions loin, en pleine nuit, nous entendions le vrombissement des nombreux avions, des bombes qui tombaient en sifflant avant d’exploser en illuminant le ciel puis le retour des avions qui passaient entre Caraman et Villefranche ; ils laissaient tomber les enveloppes des bombes que nous ramassions comme des souvenirs."
Je remercie très sincèrement Aimé Boyer de m’avoir une nouvelle fois confié cette tranche de vie exceptionnelle.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 24 Août 2024
Un peu de pluie de bon matin assez beau temps le reste du jour
Avons labouré au dessus de la vigne avec les trois charrues. Les femmes ont arraché les haricots et les avons chargés.
Publié le 23 Août 2024
Temps frais le matin. J'ai débroussaillé et brûlé au pré. Le soir j'ai commencé à labourer au dessus de la vigne
Publié le 22 Août 2024
Rafales de l pluie le matin
Fête à Airoux. Sont venus dîner ma soeur Marie et Auguste Rouquet Elie et Ana Puget Emile Pagès
Publié le 21 Août 2024
Publié le 20 Août 2024
ciel bas brume tout le jour et orage et forte pluie à la nuit
Avons planté des choux et travaillé au jardin. Monsieur Docteur Izard est venu voir Huguette pour le rhume.
Publié le 19 Août 2024
Temps lourd - orages et pluie dans la nuit.
Avons étendu tout le fumier. Après souper Camille et Paulette sont allés au Mas inviter Alfred et Mimi pour la fête dimanche
Publié le 18 Août 2024
Beau temps orageux vent marin le matin
Avons fini de sortir le fumier 45 charrettes
Le soir avons chargé les fèves au petit champ sous le pot de la rigole et l'avons déchaumé.
Publié le 17 Août 2024
Pluie le matin beau temps
Avons continué à sortir du fumier le soir. Le matin avons coupé des mauvaises herbes autour de la maison.
Publié le 16 Août 2024
Nous opérons aujourd'hui un retour sur une tradition qui se déroulait dans les campagnes lauragaises notamment : la fête de la Saint Roch qui a perduré jusque dans les années 50.
Le 16 août 1951, Jean écrit :
Saint-Roch était imploré pour la protection du bétail et des récoltes et cela donnait lieu à des cérémonies annuelles dans nombre de villages du Lauragais.
Aimé Boyer décrit l'une d'entre elles :
"Le 16 août, on allait avec une paire de bœufs, vaches, chevaux sur la place du village faire bénir les animaux et les récoltes. On choisissait la plus belle paire. Les bêtes étaient cardées, brossées, les queue frisées, un peu de blanc d’Espagne, le joug vernis.
Sur le joug, on déposait un spécimen des cultures : des épis de blé, orge, avoine, quelques pieds de maïs avec leurs cabosses, fèves, tresses d’ail, d'oignons... On agrémentait cela de quelques pieds de luzerne, fétuque etc… et bien-sûr quelques fleurs.
Le tout était arrangé en forme de couronne posée sur le joug et attaché avec un long sarment de vigne avec ses grappes de raisins.
On se rendait au village. En route bien-sûr, le convoi s’allongeait, on s’interpellait, on racontait quelques blagues.
En arrivant on s’installait en rond, le prêtre venait en procession, la croix, l’aspersoir et bénissait les animaux un par un, avec les prières adaptées à la situation. Il y avait beaucoup de monde. La famille se déplaçait y compris le propriétaire des métairies ou les régisseurs. On déposait l’incontournable panière des offrandes, toujours des produits de la ferme. "
Au retour, certaines familles faisaient consommer des éléments végétaux qui avaient été bénis lors de la cérémonie aux animaux qui étaient restés à la borde, des crêtes de maïs par exemple.
Lorsque cette tradition s'est perdue, elle a toutefois perduré parfois sous une forme plus intimiste avec, ce jour-là, la visite du prêtre dans les bordes qui le souhaitaient pour bénir maison, animaux et récoltes.
Un immense merci à Aimé Boyer pour ses témoignages toujours passionnants
Merci à JF et C Bruno pour la photo d'illustration.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 16 Août 2024
Beau temps
Avons commencé à sortir du fumier au haut du champ de la vigne. 24 charrettes le soir suis allé à la Chartreuse avec Fine voir Jean qui est malade.
Publié le 15 Août 2024
Fortes rafales de pluie.
Camille et Paulette sont allés à la fête à Montmaur dîner à la Chartreuse. Moi j'ai coupé des joncs et broussailles au pré.
Publié le 14 Août 2024
Pluie dans la nuit et un peu le mati à huit heures et le soir à la nuit.
Avos continué à déchaumer au genivre. Le soir suis allé à la Chartreuse piquer Jean mon beau-frère
Publié le 13 Août 2024
Vent marin ciel mi-couvert
Avons fini de déchaumer au champ de la vigne et commencé à l'ancien près du Genivre. L'après-midi suis allé au Tivoli aider à éteindre le feu au hangar.
Publié le 12 Août 2024
Chaleur et vent marin levé ce soir
Le matin avons fini de déchaumer le champ de Bordeneuve est le soir continué au haut de la vigne. Camille Paulette et Huguette et Yves sont allés dépiquer à Roou.
Publié le 11 Août 2024
Beau temps chaud
Avons continué à déchaumer fini l champ du poste et commencé le soir à Bordeneuve. Camille a soufré la vigne. Les femmes ont lavé la lessive. Le soir sommes allés à Roou chercher une jeune truie qui a pesé 32 kg et un cochon 25 kg à 290 f.
Publié le 10 Août 2024
Temps frais petites rafales de brume
Avons continué à déchaumer au champ du Poste. Camille et Yves sont allés dépiquer chez Lacroux Louis aux Clauzes. Anna Puget de Roou est venue après dîner.
Publié le 9 Août 2024
Vent marin chaud pluie à la nuit. Avons continué à déchaumer au champ du poste. Camille et Yves ont sulfaté la vigne. Rey Emile est passé pour se faire payer 125 kg de fil de fer à 62 f = 7750 f et 50 kg de ficelle lieuses à 185 f = 9250 f payé en tout 17000 f