Publié le 30 Septembre 2019
Publié le 29 Septembre 2019
Il n'y a pas de hasard. Il s'appelle Emile comme celui à qui ce blog est consacré et je l'ai rencontré grâce à une connaissance commune.
- Tu ne connais pas Emile ? Tu devrais le rencontrer, il sait tellement de choses sur l'agriculture et le Lauragais, c'est un homme passionnant et passionné.
Je ne pouvais pas imaginer à quel point. Emile a une curiosité aiguë, se documente, lit, cherche sur ce Lauragais et son Histoire qu'il connaît pourtant par cœur. Car Emile a le Lauragais dans les veines. Il y est né un peu avant les années 30, y a toujours vécu, s'y est marié et y a fait toute sa carrière d'agriculteur, sa "vie de paysan" comme il dit. Il l'a commencée en tant que fermier d'une propriété qu'il a plus tard pu acquérir pour travailler à son compte.
Lorsque nous nous rencontrons, nous cherchons un peu nos mots dans les premières minutes. Il y a tant à dire. Par où commencer ? Je choisis de lui présenter l'un des carnets d'Emile qu'il consulte avec beaucoup d'attention puis ce blog qui est le moyen de partager chaque jour ces quelques lignes. Nous tombons par hasard sur la photo des boeufs et celle du tracteur.
Emile se souvient parfaitement de cette transition qui, le concernant, a eu lieu au tout début des années soixante. "Nous avons beaucoup hésité car il y avait de nombreuses discussions autour de cela. Les anciens étaient contre, n'en voyaient pas l'intérêt car nous avions toujours travaillé avec les boeufs. Le propriétaire me mettait en garde, un tracteur c'était un investissement et de l'entretien, du carburant... Et puis, il y avait ces histoires d'accidents. De temps en autre, il en survenait un, parfois grave, qu'on apprenait. C'était souvent faute d'une maîtrise suffisante de l'engin. Et ici, dans les coteaux, il y avait un risque supplémentaire, une crainte... je sais que certains disaient qu'avec mes 15 hectares d'alors, je ne m'en sortirais pas en faisant cet investissement."
Pour cette transition, beaucoup de paysans ont conservé des boeufs pour les endroits les plus inaccessibles ou plus étroits comme la vigne par exemple ou pour utiliser des outils agricoles qu'on ne pouvait pas atteler au tracteur. Chez Emile, la transition s'est faite plus sèchement, la vente des boeufs ayant contribué à l'achat du tracteur. Si le changement a réduit la peine de travail et le temps qu'on consacrait à une tâche "peut-être par 10 !", Emile en a nourri des regrets.
"Mon premier tracteur était un Farmall. Une fois garé sous le hangar, on réalise qu'on a face à soi un objet inerte, de tôle, sans émotion. On a beau dire ce n'est pas pareil que les boeufs auxquels j'étais très attaché et dont j'aimais m'occuper. Je me souviens encore du jour où ils sont partis. Le camion était garé dans la cour, là devant la maison, et il sont montés lentement à l'intérieur..."
Il s'interrompt, l'émotion affleure..."Mais c'était ainsi, la marche du temps..." conclut-il.
La marche du temps, celle-là même qui a un changé les paysages lauragais et la vie quotidienne... Emile sort ses notes, se souvient... Dans le village, à cette même époque, il y avait trois épiceries et une boulangerie. Il n'en reste plus aucune. Il a vu les fermes alentours se fermer parfois le rester durablement, se vendre. Il a vu disparaître les vignes, chacun alors avait sa parcelle. Il y en avait une trentaine autour du village, il les a recensées dans son classeur. Il n'en subsiste qu'une aujourd’hui.
D'un souvenir à l'autre, nous évoquons la météo, fondamentale pour les activités agricoles... Cela nous ramène à l'hiver 1956... Emile et sa femme se souviennent parfaitement de la rigueur de cet hiver-là. Un terrible froid régnait qui contraignait Emile chaque matin à casser la glace de la mare pour faire boire les bêtes. "Avec la hache, nous brisions une grande plaque que nous faisions ensuite glisser sous la mare gelée en la poussant".
Beaucoup de variétés de blé n'ont pas résisté à cet hiver-là. "Ceux qui avaient fait de l'Etoile de Choisy s'en sont mieux sortis, cette variété nous venait du Nord de la France et était plus résistante." Il se souvient des variétés d'alors qui se nommaient Abondance, Rieti, le blé du Docteur Mazet. IL y avait encore la bladeta de Puèglaurenç (petit blé de Puylaurens), un blé qui était de couleur fauve lorsqu'il était à maturité.
Aujourd'hui Emile est retraité depuis longtemps mais reste attentif aux problématiques de l'agriculture actuelle, est heureux de voir que le bio prend de l'ampleur. Il travaille beaucoup le bois de ses mains habiles. Il lui fait dire le Lauragais d'autrefois. Naissent ainsi des jougs, des boeufs trainant charrette, un travail à ferrer les boeufs et tant d'autres miniatures tellement réalistes comme cette presse à foin... Presse à foin ?
"Le foin était transporté en vrac durant très longtemps, ce qui n'était guère pratique. Les Américains nous ont apporté ces presses à foin que l'on remplissait de foin avant que deux hommes assurent la remontée d'une plateforme qui compressait le foin. Un véritable travail de force qui nécessitait d'actionner deux leviers latéraux. Il fallait ensuite manuellement, avec une aiguille adaptée faire passer le fil de fer à travers la botte réalisée pour la lier en 5 endroits."
L'après-midi s'est étirée et je n'ai pas vu le temps passer. Nous nous séparons à regrets. En quelques heures, Emile m'a décrit avec beaucoup de précision et d'émotion son Lauragais d'antan, sa vie d'agriculteur passionné par son travail, sa vision de l'évolution de son métier à travers les années. Je le remercie vivement ainsi que son épouse pour la chaleur de leur accueil et leur généreux partage de leur savoir et de leurs souvenirs.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 29 Septembre 2019
Vent d'autan. Fini de vendanger à la G. et en Estève. comportes*
*Emile a oublié de renseigner la quantité
Publié le 28 Septembre 2019
Publié le 28 Septembre 2019
Beau - le matin je suis allé à Saint-Assiscle. Le soir ramassé et chargé une charrette de fourrage derrière la maison. Camille de Roou est venu et a fait un demi-muid.
Publié le 26 Septembre 2019
Publié le 25 Septembre 2019
Une nouvelle photo des battages (las batesons en occitan) très représentative de ces scènes du Lauragais d'antan.
Berthe qui me l'a confiée témoigne :
"Elle représente bien le travail qui consistait à faire passer les gerbes de blé, auparavant mises en gerbière, dans la machine qui allait les égrener,le grain d'un côté, la paille de l'autre. A remarquer que c'étaient les femmes que l'on mettait à ce poste, les hommes charriaient les sacs de blé, il y avait un échelle toujours prête car souvent il y avait bourrage des gerbes et il fallait "débourrer" à la main, ce qui était délicat car on risquait de se faire happer la main, un homme montait faire ce travail et selon son humeur il adressait aux dames des noms d'oiseaux ou des plaisanteries....Il y avait beaucoup de poussière aussi, régulièrement il fallait faire la pause fraîcheur : l'eau maintenue fraîche au fond du puits, de la menthe ou de la grenadine et du vin coupé d'eau pour les hommes (je me souviens enfant c'était ma corvée !)"
Merci Berthe pour cette photo et ces précisions !
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Publié le 25 Septembre 2019
Brumeux - Le matin arrangé du fuel. Nettoyé des broussailles autour du jardin. Le soir labouré au champ de la G. Visite pour Jacquelin à Airoux
Publié le 24 Septembre 2019
Orageux pluie à la nuit - Continué à labourer au champ de la G. Soutiré du vin de l'an dernier 6 Hl
La CAL* a livré 2000 kg Phosamo
2000 kg Super
Moitié (nous) moitié (propriétaire)
* Coopérative Agricole Lauragaise
Publié le 23 Septembre 2019
Vent d'autan chaud - Fini de couper le fourrage derrière la maison. Continué à labourer au champ de la G. J'ai coupé un tirefond du relevage. Malrieu l'a arrangé.
Publié le 22 Septembre 2019
Vent d'autan - Continué à labourer au champ de la G. Le matin y passé la déchaumeuse. Continué à couper du fourrage derrière la maison. Je suis allé à la gare de soupe. Retiré 300 kg de blé E de C* de semence Thezis de Valence
*Etoile de Choisy
Publié le 21 Septembre 2019
Vent d'autan - commencé à labourer au champ que nous avons pris à la G. Coupé du fourrage. 4e coupe derrière la maison. Payé l'assurance moby
Publié le 20 Septembre 2019
Vent d'autan - Le matin j'ai lavé le tracteur. Papa est allé travailler les tombes. Fait aiguiser les charrues.
Publié le 19 Septembre 2019
Vent d'autan orageux - Fini de labourer le champ sous le jardin - Ramassé un peu de maïs pour les bêtes
Publié le 18 Septembre 2019
Le binage du maïs est une étape importante de sa culture. Elle permet de se débarrasser bien-sûr au passage de quelques mauvaises herbes mais sa fonction principale est de briser la croûte. Cette action limite d'une part l'évaporation de l'eau, rend le sol plus perméable à la pluie - l'eau peut ainsi atteindre les racines - et la couche superficielle contenant les micro-organismes est rendue également plus perméable à l'air assurant ainsi une meilleure croissance et une meilleure santé de la plante.
Les photos représentent une bineuse à traction mécanique, le guidage du deuxième homme permettait plus de précision pour ne pas blesser ou arracher des pieds de maïs.
Vous avez dit maïs ? Nous en reparlerons bientôt ici.
Merci à la famille Nardèze pour le partage de ces clichés très parlants.
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Publié le 18 Septembre 2019
Beau - fini d'étendre le fumier et continué à labourer au champ sous le jardin. Rose d'Estève est ven ue chercher des artich
Publié le 17 Septembre 2019
Publié le 16 Septembre 2019
Publié le 15 Septembre 2019
Cette photo envoyée par Serge A. constitue un témoignage important du commerce du blé sur le Canal du Midi.
A l'écluse de Ticaille, à Ayguesvives, les camions de la coopérative agricole de Baziège versaient le précieux grain dans les péniches. Cette coopérative avait développé aux abords du village de grands bâtiments de stockage.
Le Canal du Midi avait pour objectif, à sa conception, d'élargir les possibilités de ventes des producteurs de céréales et de vin du Languedoc vers Bordeaux via Toulouse et vers Marseille via Sète. Si ce fut bien le cas, la dimension du trafic marchand demeura toutefois locale ou au mieux nationale mais ne connut jamais l'expansion espérée par son concepteur et les rois de France. Elle fut d'ailleurs par périodes limitée par le contexte économique maussade.
Enfin, à partir du milieu du XIXe siècle, les concurrences successives du rail puis de la route ont contribué à la diminution conséquente des échanges marchands par le canal. Les possibilités quant aux tonnages possibles à transporter sur l'eau ne résistèrent pas à la rapidité des trains puis au développement du transport routier.
Le trafic marchand sur le canal se poursuivit pourtant une grande partie du XXe au gré des soubresauts de l'Histoire, les épisodes de guerres contribuant à le perturber grandement. Cette photo est une illustration des échanges commerciaux qui subsistaient pourtant encore au milieu du XXe siècle.
Merci à Serge pour ce partage.
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Publié le 15 Septembre 2019
Publié le 14 Septembre 2019
Ces lignes ont déjà été publiées ici. Je vous les propose à nouveau enrichies des photos confiées par Serge A.
En 1959, lorsque Emile rédige les pages publiées ici actuellement, il n'y a guère plus de métayers dans le Lauragais. Les grandes heures des moulins sont déjà, elles-aussi, au rang des souvenirs.
S'il évoque pourtant fréquemment dans ses lignes le Moulin du poivre, ce n'est que pour évoquer les terres qui entourent les ruines de ce moulin qu'Emile travaille.
S'il était nommé ainsi, ce moulin, ce n'est pas parce que le meunier (le molinier en occitan) moulait cette épice. C'est parce qu'il "se faisait du poivre", c'est à dire beaucoup de souci car son moulin n’était pas l'un des mieux exposés aux vent dominants, Cers et Autan.
Les collines du Lauragais était hérissées quelques décennies plus tôt de nombreux moulins qui connaissaient une activité considérable jusqu'au début du XXe siècle. Le meunier était d'ailleurs un personnage prestigieux de la vie locale. En effet, les moulins jouaient un rôle essentiel dans la vie sociale et économique du Lauragais. Les farines de blé et, dans une moindre mesure, de maïs étaient prépondérantes dans la nourriture quotidienne. Le pain, le millas pour ne citer qu'eux en étaient des éléments centraux.
D'un moulin à l'autre, les meuniers, parfois à l'aide de longues vues, observaient les actions de leurs homologues sur les toiles tendues ou repliées sur les ailes, ce qui constituait de précieuses indications sur l'évolution des vents parfois si capricieux qui, d'alliés et de force motrice, pouvaient devenir ennemis et source de dégradations sur l'outil de travail. La vigilance du meunier était constante, l'inquiétude de tous les instants...
Le déclin des moulins lauragais s'est enclenché au moment de la 1ère guerre mondiale et s'est encore renforcé avec l'apparition des concasseurs électriques dans les décennies suivantes.
Un regain de l'activité des meules de pierre a pourtant eu lieu lors de le 2nde guerre mondiale. Les meuniers sont ainsi remontés aux ailes. Les concasseurs électriques, mis sous scellés, les moulins sont devenus des outils de travail contrôlés par des perquisitions de gendarmerie et des autorisations de moulage strictes. Cela n'a pas empêché le développement de fraudes, pour contourner la rigueur des tickets de rationnement. De nuit, lorsqu'on le pouvait on apportait un peu de blé pour pouvoir échanger de la farine auprès du boulanger contre un peu de pain. On s'y rendait par des chemins détournés, jamais le même, la peur au ventre de tomber sur un éventuel contrôle.
Après la guerre, le déclin des moulins s'est accéléré. Pour ne plus payer la patente d'une activité qui ne suffisait plus à faire vivre les familles de meuniers, certains ont démonté aux-mêmes les ailes et les toits de leurs moulins, se tournant vers l'agriculture et quittant à regrets leurs outils de travail qui, peu à peu, ont continué se délabrer. Certains ont été rasés, d'autres restent encore fièrement dressés, privés de leurs ailes, se fissurant lentement comme pour rappeler le labeur d'antan des moliniers si directement lié à l'activité agricole.
Regardez bien en traversant le Lauragais, ils sont encore là, saluant notre passage et nous susurrant de nous souvenir encore un peu de leurs ailes absentes qui battaient l'air pour "faire farine" comme on disait alors.
Lexique occitan :
le moulin : le molin
le meunier : le molinier
les ailes : las alas, las telas
la meule : la mòla
le blé : le blat
le maïs : le mil
L'avoine : la civada
Sur ce sujet, on pourra lire le passionnant ouvrage de Jean et Huguette Bézian, Les grandes heures de moulins occitans, Plon, Terre Humaine, 1994, recueil de témoignages de meuniers très éclairants sur l'évolution ce métier disparu et fourmillant d'anecdotes.
Je remercie encore Serge pour les clichés des moulins de Baziège qu'il m'a transmis pour les partager avec vous.
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Publié le 14 Septembre 2019
Publié le 13 Septembre 2019
Publié le 12 Septembre 2019
Vent d'autan orageux - Continué à labourer au champ sous le chemin des Clauzes et approché des bords avec les boeufs. Charrié une remorque de fagots de sous le chemin des Clauzes
Publié le 11 Septembre 2019
Pour attacher la charrue ou le brabant au joug qui permettait aux bœufs de les tirer, une pièce était essentielle le tresegat. Afin de mieux comprendre la fonction de cette pièce, commençons par la redonda, l'anneau le plus simple.
Les explications sont fournies par Marie-Hélène Cazeaux, en occitan, et tirées d'une veillée partagée en occitan à Caignac :
"La redonda (prononcer redoundo) sert pour les outils qui roulent et principalement la charrette.Une cheville devant, une derrière, le tiradon était bien tenu."
Sur des dessins de Jeannot Belinguier, on voit très bien les trois pièces du tresegat (noms donnés par le forgeron de Juzes)
"Le tresegat était pour les outils tirés, les charrues... il y avait un peu plus de jeu.
La tresèga (de tressa, tresse) était un anneau de branches tordues ou de cuir, pendu à la cheville du joug et le tiradon y passait dedans : une cheville de chaque côté pour qu'il ne puisse pas avancer ni s'extraire de l'anneau. Le tresegat sert à la même chose mais est en fer."
Voici enfin une photo de l'objet envoyée par Aimé B :
Un grand merci à Marie-Hélène Cazeaux et Jeannot Belinguier pour ce partage ainsi qu'à Aimé pour la photo du tresegat.
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