Publié le 29 Février 2020
La troisième jour de la fête du cochon. S'il se fait avec un effectif plus réduit n'en demeure pas moins très occupé.
voici, le concernant, les souvenirs d'Aimé.
"On s'occupe de la cuisson du salé. Les morceaux ont été mis au sel, la veille. Le matin on monte le chaudron, on y fait fondre la graisse .
On pose les morceaux de salé, en prenant soin de faire tomber l’excédant de sel, en tapant les morceaux sur le bord de la grasala.
On a préparé bien propres les salssiers (récipients en terre cuite vernis, pour stoker des denrées alimentaires.
Pendant ce temps, on coupe des longes de viandes réservées ainsi qu’une partie de foie pour les passer à la machine avec la grille fine. Pour faire le pâté. Déjà sur un coin de la table trônent les conserves en fer, elles sont propres et prêtes à être remplies. Bien-sûr, cela se fera quand on aura assaisonné après l’avoir mélangée la chair à pâté. Ces boîtes une fois remplies on les apporte chez le forgeron du village qui a une machine à sertir. au retour on pose ces boîtes bien calées avec des chiffons dans la lessiveuse pour les cuire et les stériliser.
La veilles, après souper, les hommes ont mis le jambon au sel. Deux ou trois hommes prennent alors un grand torchon préparé à cette fin, on pose une couche de sel puis le jambon. Enfin, on remonte doucement le torchon sur les côtés pendant qu’un autre pose une couche de sel de manière étanche tout autour entre le torchon et le jambon. Avec une grosse aiguille de bourreliers et de la ficelle de cuisine., on coud méticuleusement.Auparavant on n’avait pas oublié de poivrer copieusement autour de l’os et de toute la partie découverte, sans couenne.
On a aussi mis la cansalade, et le lard dans du sel et poivre, avec beaucoup d’attention, ces morceaux seront entreposées dans la maison, dans une pièce aérée, pendus.
Il reste enfin à se mettre au nettoyage de la maison et des dépendances, à la lessive des torchons et tabliers et au rangement de tout le matériel."
Merci à Aimé pour son témoignage et à Christiane Bruno pour le cliché.
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