Publié le 31 Mai 2021
Forte pluie le matin assez belle soirée
Le matin j'ai bridé une faux, le soir suis allé à Villefranche chercher 50kg de chaux pour les vignes 450 f
Les carnets d'Emile en Lauragais
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 31 Mai 2021
Forte pluie le matin assez belle soirée
Le matin j'ai bridé une faux, le soir suis allé à Villefranche chercher 50kg de chaux pour les vignes 450 f
Publié le 30 Mai 2021
Ciel couvert quelques gouttes de pluie tout le jour et forte pluie le soir
Le matin avons déchargé les trois charrettes de fourrage le soir avons coupé du fourrage au champ du pailler avec les deux faucheuses et avons sarclé les pommes de terre et ébourgeonné les 900 jeunes plants.
Publié le 29 Mai 2021
Aujourd'hui, Aimé Boyer partage avec nous ses savoirs concernant les charrettes, un outil du quotidien indispensable à la métairie.
"Les grandes roues : elles permettent au plateau d’être presque horizontal avec le joug. Pour un chargement équilibré, le timon ne doit pas tirer le joug vers le bas ni le relever d'ailleurs.
Les ridelles (las telièras) : posées en glissant dans les gorges le long de l’arbalétrier qui forment entre les deux comme une caisse ouverte (carelleit)
Les échelettes (las escaletas) : posées à chaque bout du plateau, elles forment entre les ridelles un espace libre (les cambartels)
Chargements divers: Sans rien modifier, on en peut charger qu'avec difficulté des comportes, des barriques, des betteraves, des citrouilles, du fumier. Et ne parlons pas des difficultés de déchargement de la caisse.
Chargement de fourrage et de gerbes : on pose sur les cambartels un râtelier qui s’aligne sur l’extrémités des roues. Quant le chargement arrive au niveau des ridelles, on pose un grand râtelier qui passe au dessus des roues et ainsi, on arrive à faire un chargement respectable. Mais en prenant beaucoup de précautions car si les champs étaient plats tout irait bien. Hélas c’est rarement le cas et quand la charrette tourne vers l’autre pente du champs, il y a un réel danger de retournement.
Les plis (les plecs) : j’ai vu des chargeurs faire des plis à la sorties de échelettes. Le donneur fait une fourchée large et plate qu’il envoie sur la charrette, et par une rotation du corps et de la fourche, pour que cette fourchée arrive bien à plat sans être emmêlée. Le chargeur prend à bras le corps cette fourchée et l’enroule comme un cornet de glace. La pousse à ras bord du chargement avant ou arrière, coince avec le pied, pose une fourchée sur la côte bien tassée. Il fait ensuite la même chose de l’autre côté et termine par une ou deux fourchées au milieu du chargement, bien tassé."
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 29 Mai 2021
Vent marin orageux - Le matin avons coupé le fourrage des deux champ du lotier
Le soir avons chargé trois charrettes de fourrage au ruisseau
Publié le 28 Mai 2021
Beau temps chaud - Le matin avons fait les passages au fourrage du grand champ. Avons étendu celui du ruisseau et aux frênes et coupé au grand champ avec les deux faucheuses. Ramassé le haut des frênes
Publié le 27 Mai 2021
Pluie jusqu'à midi
Le matin j'ai fait deux brasses pour boeuf. Le soir Rose Tesseyre d'Esthète est venue souper ici.
Dans la marge : J'ai 46 ans aujourd'hui Durand Jean à La Bousquière
Publié le 26 Mai 2021
Forte pluie de cinq heures à midi
J'ai tondu quatre boeufs et avons nettoyé l'étable. Le soir j'ai nettoyé le fossé qui descend au pré, eux ont tiré des liens de fil de fer
Publié le 25 Mai 2021
Septembre 1952 - Les vendanges de la borde sont un moment essentiel de l'année. Entre les rangées, s'affairent les cueilleurs. On espère que la vendange sera bonne, c'est le vin familial de toute l'année qui en dépend. Pourtant, ce jour-là, un seul sujet les préoccupe, ce qu'il s'est passé En Peyre la veille : un événement terrible qui glace le sang de tous... et la journée réserve d'autres surprises...
Un nouvel épisode de Ceux de la Borde Perdue à retrouver ici :
S2 - Chapitre 3 - Dans les vignes de Léonce
Sous un ciel gris, au bas du champ, le long d'une ligne de cyprès, les comportes attendaient les vendangeurs dont on entendait les voix plus haut dans les rangées. En suivant, le TD18 avec dans son
https://www.bordeperdue.fr/post/s2-chapitre-3-dans-les-vignes-de-l%C3%A9once
Publié le 25 Mai 2021
Temps lourd orageux - Le matin j'ai fini de passer la canadienne à la jeune vigne et la houe aux pommes de terre. Camille a fini de labourer le peu de terre où était l'avoine fourragère pour les vaches au champ du hangar. Le soir avons ramassé le fourrage du ruisseau et aux frênes. Avons planté 600 oignons
Rajouté dans la marge : Mort de la fille de Maurice I à 10 mois
Publié le 24 Mai 2021
Vent marin plus modéré
Le matin j'ai passé la canadienne à la vigne jeune le soir. J'ai passé la houe au maïs du champ des aygalots. Camille et papa ont coupé le fourrage du champ des frênes
Publié le 23 Mai 2021
Vent marin très fort. Avons coupé le fourrage du ruisseau et du champ des frênes
Le soir moi j'ai labouré au champ du hangar au fourrouch (?)
Publié le 22 Mai 2021
Beau temps chaud - Le matin avons fini d'étricer la vigne vieille. Le soir avons fini d'y passer la herse. Moi suis allé mener la truie au verrat à Metchou. Payé 400 f.
Publié le 21 Mai 2021
Beau temps chaud
Le matin avons fini de débroussailler le fossé du champ des aygalots, le soir avons coupé l'avoine fourragère des vaches et avons continué à tirer les mottes de terre entre les souches à la vigne vieille
Publié le 20 Mai 2021
Beau temps rosée assez froid
Le matin avons soufré les vignes. Camille sa mère et Paulette son allés dîner à la Chartreuse à l'occasion d el fête de la Mutuelle
Après dîner suis allé chez Mandou régler 55 74 kg de paille à 2,75. Il m'a payé 15328 f.
En arrivant suis allé arracher des ravenelles aux fèves
Publié le 19 Mai 2021
S2 - Chapitre 2 - Des fleurs pour Jeanne
Elle est ainsi la vie des Hommes, aux plus grandes joies succèdent sans qu'on n'y prenne garde de terribles afflictions. Les moments de fête peuvent être aussitôt entachés par le deuil. D'un c...
https://www.bordeperdue.fr/post/s2-chapitre-2-des-fleurs-pour-jeanne
Publié le 19 Mai 2021
Ciel couvert et pluie par moments
Avons continué à nettoyer, couper les broussailles au bois derrière la maison
Publié le 18 Mai 2021
Claude Bouche est un passionné de photographie et d'entomologie. Il arrête son objectif sur les insectes qu'il croise dans le Lauragais et notamment les papillons.
Nous vous proposons d'en découvrir quelques-uns au fil de billets postés ici.
Aujourd'hui, nous découvrons la Belle-Dame autrement appelée Vanesse des chardons.
C'est un papillon très répandu dans le monde et notamment en Afrique du Nord et Sud de l'Europe dont les adultes peuvent migrer jusqu'en Europe du Nord. La période d'observation s'étire d'avril à septembre.
C'est un papillon aux ailes brun clair avec des taches noires et blanches qui aime les lieux découverts et fleuris. Comme l'un de ses noms l'indique il est friand de chardons mais il ne déteste pas non plus les orties, la lavande, la mauve ou la bardane.
Un grand merci à Claude pour le partage de son travail avec les lecteurs des Carnets d'Emile.
A bientôt pour la découverte d'un nouveau papillon
Merci de ne pas utiliser ces photographie sans autorisation de leur auteur.
Publié le 18 Mai 2021
Ciel couvert et pluie douce presque tout le jour
J'ai continué à couper des buissons au bois derrière la maison. Camille et Paulette sont allés à Villefranche vendre des lapins à 800 f et des pigeons à 400 f. Emile de la Chartreuse est venu se faire tailler les cheveux.
Publié le 17 Mai 2021
Publié le 16 Mai 2021
Ces dernières semaines, le Trait d'Union Paysan a consacré plusieurs articles aux Carnets d'Emile. Outre la présentation du blog, plusieurs articles se sont arrêtés sur l'agriculture d'autrefois : vie à la métairie, confinements dans les années 50, travaux à l'heure de la mécanisation...
Mes remerciements à Laure Serres, Pierre Capdeville pour leur écoute attentive et leur intérêt pour le Lauragais d'antan.
Publié le 16 Mai 2021
Publié le 15 Mai 2021
Il y 5 ans tout juste, le 15 mai 2016, paraissait le premier billet des Carnets d'Emile. Ainsi ce billet est le 2083e qui paraît.
L'emploi du temps d'un métayer du Lauragais consigné jour après jour dans des carnets trouvait ainsi par la voie du blog une façon de faire écho à notre passé rural commun. Les événements se déroulent dans les années 50.
Mon grand-père - qui ne se nommait pas Emile mais Camille en réalité - et mon arrière grand-père - Jean - se sont astreints à cet exercice tout au long de leur carrière dans les différentes bordes qu'ils ont travaillées (deux en tout et pour tout). Ces carnets constituaient de véritables outils de travail pour conserver la mémoire des tâches réalisées et des événements familiaux.
De ces cahiers émane une vie au rythme des saisons, ponctuée par l'arrivée progressive des progrès agricoles.
Depuis 2019, lorsque j'ai lancé un appel à contributions, le blog est devenu participatif :
https://www.lescarnetsdemile.fr/2019/07/ecrivons-ensemble-le-lauragais-agricole-d-autrefois.html
Grâce à vos témoignage nombreux et aux documents d'époque que vous m'avez adressés, c'est tout un pan de cette mémoire rurale que nous faisons revivre ensemble dans la page le Lauragais d'autrefois. On y découvre au fil des semaines des modes de vie, des traditions oubliées, des techniques de travail, des outils, des dictons occitans et tant encore...
Je remercie sincèrement Aimé, Berthe, Paulette, Jean, Jean-Claude, Claude, Marilys, Laure, Christiane, Jean-François et tant d'autres contributeurs encore pour leur fidélité et le partage de ce trésor.
Dans les prochaines semaines, nous découvrirons les souvenirs culinaires de Berthe, des événements relatifs à la guerre et bien d'autres choses encore.
N'hésitez pas à m'adresser pour publication vos témoignages, photos, documents pour que nous continuions ensemble ce travail de mémoire paysanne ( mail : lauragais@lescarnetsdemile.fr )
Depuis près d'un an maintenant c'est une fiction qui est née de ce matériau historique : Ceux de la Borde Perdue. Ce webroman feuilleton qui se déroule au coeur du Lauragais des années 50 rend hommage à ces vies âpres d'autrefois. La saison 2 vient ainsi de débuter le 12 mai.
Merci pour votre fidélité à ce blog et bon anniversaire aux Carnets d'Emile !
Sébastien
Publié le 15 Mai 2021
Vent d'ouest frais - avons coupé des buissons au bois derrière la maison et nettoyé le fossé au champ du lotus
Publié le 14 Mai 2021
Vent d'ouest assez fort avec deux petits orages le soir et un peu de pluie
Le matin avons passé la herse à la vigne jeune. Le soir avons sorti des mottes de terre entre les souches de la vigne vieille.
Suis allé aider Jules Berger et Noël Castanet de Belair à déterrer un renard femelle que nous avons tué au haut du champ de St Jean au dessus du Matelot.
Publié le 13 Mai 2021
Vent d'ouest frais - Suis allé chasser le renard avec Jules Berger et Noël Castanet. Dagada et Elie Subra sont venus se faire tailler les cheveux.