Publié le 31 Décembre 2024
Vent d'ouest froid
Avons fini de relever les mottes de terre au bord de la route au champ des noyers.
Les carnets d'Emile en Lauragais
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 31 Décembre 2024
Vent d'ouest froid
Avons fini de relever les mottes de terre au bord de la route au champ des noyers.
Publié le 30 Décembre 2024
Publié le 29 Décembre 2024
Brouillard froid
Avons fini de tirer les bords le long de la route au champ du jardin.
Huguette et sa mère sont allées à l'arbre de Noël à la Ginelle.
Publié le 28 Décembre 2024
Brumes froides
Avons continué à tirer les bords du champ du jardin au bord de la route. Henri Penavayre nous a porté 50 poussins de Mr Pierre de Tel à 8(f pièce payé 4250. Le soir Pech de Ricaud est venu charger 119 balles de paille.
5959 kg à 5f = 29795 f
Publié le 27 Décembre 2024
Beau temps
Avons monté du fourrage sur la grange. Et le soir labouré et tiré les bords des coins de la terre du mois au champ du jardin et des noyers
Publié le 26 Décembre 2024
Publié le 25 Décembre 2024
L'hiver est à nos portes, Noël est déjà là. Voici quelques dictons de saison.
Quand Noël est ensoleillé, Pâques brûle le bois
Pour Noël, les jours s'allongent d'un pas de coq
Pluie à Noël, soleil aux Rameaux
Pour Noël, chacun dans sa maison (dans sa famille)
L'hiver n’est pas bâtard, s'il n'arrive pas de bonne heure, il arrive tard.
Quand les corbeaux volent haut, l'hiver nous tombent dessus, quand les corbeaux volent bas, l'hiver est fini
Envoi de Guy Serres
Le jour de Noël est le même que celui du Jour de l'An
Si vous connaissez d'autres dictons, expressions ou proverbes sur cette période de l'année, n'hésitez pas à me les adresser. Nous complèterons la petite collection de ce post ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
Merci à Berthe Tissinier pour la photo.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile
Publié le 25 Décembre 2024
Chers lecteurs des Carnets d'Emile, je vous souhaite un Joyeux Noël.
Voici un conte de Noël lauragais inédit que vous pouvez découvrir en cliquant ci-dessous.
Sous les étoiles lauragaises (conte de Noël)
Quand la jeune Margarideta chantait, tout le Lauragais semblait s'arrêter, suspendu à sa voix. Et chaque année, les habitants de Lauranhac attendaient avec impatience les Nadals qu'elle interpr...
https://www.sebastiensaffon.com/post/sous-les-%C3%A9toiles-lauragaises-conte-de-no%C3%ABl
Publié le 25 Décembre 2024
Publié le 24 Décembre 2024
Vent d'ouest moins fort
Avons continué à tirer les bords du champ du jardin au bord de la route. Le facteur a porté la retraite des vieux 23800 f
Publié le 23 Décembre 2024
Vent d'ouest fort
Le matin avons monté du fourrage et des crêtes sur le garage. Le soir avons commencé à tirer les bords du champ du jardin pour le maïs.
Publié le 22 Décembre 2024
Louis Bruno était agriculteur en Lauragais, fermier plus exactement. Retraité, il a consigné ses souvenirs dans des cahiers que sa famille partage avec nous aujourd'hui. Dans de précédents posts (ici et là), sa description des travaux de printemps puis les activités de début d'été (là).
Depuis deux semaines, nous redécouvrons son récit de la vie dans les métairies lauragaises pendant la guerre (voir ici et là les épisodes précédents). Il avait écrit ces mots pour une conférence donnée il y a plusieurs années maintenant. Après les éléments de contexte, voici aujourd'hui la farine faite la nuit.
"C'est donc la nuit jusqu'à une heure avancée que les couvées de farine avaient lieu et la solidarité n'étant pas un vain mot surtout en ces temps-là. Les gens du voisinage étaient conviés d'apporter leur mesurette de grains et venir suer une chemise à l'unisson car trois ou quatre personnes se relayant à la manivelle n'étaient pas de trop afin de produire une farine d'une finesse moyenne ; je préciserai que chez nous cela se passait dans un local polyvalent servant aussi de chai, ce qui permettait de faire quelques haltes pour prendre une rasade au robinet pour se remonter bien-sûr.
Les moutures ainsi obtenues après ce parcours plutôt chaotique rendaient grand service. Si on n'allait pas jusqu'au point de rallumer le vieux four pour la fournée de pain, les ménagères initiées pétrissaient pour pâtes fraîches galettes diverses fougasses ou bien encore avec le maïs le millas remplaçant le pain et c'est ainsi qu'on pouvait se caler l'estomac tous les jours un peu en attendant des jours meilleurs qui, au prix du sacrifice de bien trop d'être humains, se profilaient à l'horizon.
(...)
Cet Indispensable je l'ai toujours et je le garderai, je lui dois trop de respect. pour moi, il a une âme et un passé si glorieux.
Je le fais aussi tourner de temps en temps pour le plaisir de faire un peu de farine de maïs pour cuire quelques polentas, les soirs d'hiver."
Aimé Boyer se souvient lui-aussi de ces moments
"Mes parents avaient acheté aussi un petit moulin, que mon père avait fixé à une mangeoire d'une petite travée libre dans l'écurie; ils avait posé des balles de paille devant pour le dissimuler.
La nuit venue, mon père posait une baladeuse avec un abat-jour au dessus du moulin de façon à cacher toute lumière à la ronde.Même les voisins venaient avec quelques litres de blé ou maïs!. La soirée étaient conviviales, les femmes de la maison faisaient souvent quelques crêpes pour clôturer la veillée. Il ne fallait pas oublier d'éteindre la lumière avant de sortir, quand ils repartaient.
Dans la lancée, mes parents avaient acheté une machine à vermicelle de la marque AYXA. Tous ces appareils étaient bien-sûr vendus en cachette par le forgeron ou ferblantier. Cependant il n'y avait pas de blé dur mais ces pâtes rendaient bien service pour nourrir les familles. "
Un immense merci à Daniel Bruno - ainsi qu'à Christiane et Jean-François Bruno - pour avoir partagé les écrits passionnants de Louis.
Mes remerciements également à Aimé Boyer pour le partage de ses souvenirs et la photo ci-après..
Merci à Bruno Alasset pour la photo d'illustration.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 22 Décembre 2024
Vent d'ouest fort
Avons coupé les arbres morts et fait des bûches. Je suis allé à Castelnaudary vendre 4 foies gras d'oies 3 kg à 3000 f = 9000 f à l'Hôtel Fourcade.
Publié le 21 Décembre 2024
Vent d'ouest froid ciel couvert
Avons fini de labourer la moitié du champ sur le champ noir pour le maïs. Avons tué 15 oies. Sont venus nous aider Marie ma soeur, Julie de la Chartreuse, Cécile Rey, Anna et Camille de Roou avec la camionnette qu'ils viennent d'acheter 200000f
Publié le 20 Décembre 2024
Publié le 19 Décembre 2024
Publié le 18 Décembre 2024
Même temps qu'hier même travail. Fine est allée tuer les oies en estebe. Mariage Odette Bordes à Oran
Publié le 17 Décembre 2024
Ciel couvert beau temps
Avons commencé à labourer pour le maïs la moitié le haut du fourrage du champ sur le champ noir
Publié le 16 Décembre 2024
Ciel couvert mais beau temps
Etendu du fumier et labouré au champ sur le champ noir.
Fine est allée tuer les canards à la Ginelle
Publié le 15 Décembre 2024
Louis Bruno était agriculteur en Lauragais, fermier plus exactement. Retraité, il a consigné ses souvenirs dans des cahiers que sa famille partage avec nous aujourd'hui. Dans de précédents posts (ici et là), sa description des travaux de printemps puis les activités de début d'été (là).
Depuis la semaine dernière, nous redécouvrons son récit de la vie dans les métairies lauragaises pendant la guerre (voir ici épisode précédent). Il avait écrit ces mots pour une conférence donnée il y a plusieurs années maintenant. Après les éléments de contexte, voici aujourd'hui le système D utilisé pour avoir de la farine malgré les limitations imposées durant cette période complexe.
Fort heureusement quelques rares fermes possédaient un de ces outils qu'on appelait les concasseurs et ils furent d'un secours providentiel. Entre autres, je citerai deux marques, les principales : le Kriquet et l'Indispensable. Leur vocation principale était de briser sommairement les céréales diverses pour nourrir les animaux, munis de meules métalliques réglables, pouvant si besoin donner une mouture très acceptable, actionnés manuellement les différents moteurs faisant encore défaut.
Bien entendu, ils furent aussi interdits d'usage puis confisqués par certaines mairies, d'autres plus complaisantes firent apporter une pièce capitale le rendant inutilisables.
Après avoir cogité longuement, mon père apporta une manivelle plus un engrenage, cela leur suffit. Dois-je vous dire qu'elle fut bien vite remplacée ?
Cet Indispensable que nous avions la chance de posséder fut acheté par mes parents dès qu'ils eurent trois sous en main après avoir atterri à Montesquieu en 1924 accueillis par la France avec six gamins accrochés aux "basques".
(...)
Malgré les menaces, les obligations de tout déclarer et la surveillance par quelques mouchards par bonheur souvent incompétentes donc faciles à "rouler", il fallait bien que l'on nous laisse mettre de côté les semences de blé et on comptait le plus large possible, ce qui permettait une fois les semis terminés de mettre le surplus en caisses ou en barriques bien camouflées dans la paille ou le fourrage et bien-sûr les concasseurs non plus n'étaient pas laissés en vue car une perquisition pouvait se produire d'un moment à l'autre.
Récit à suivre dans un prochain post pour découvrir la façon dont la farine se faisait la nuit durant ces années de guerre
Un immense merci à Daniel Bruno - ainsi qu'à Christiane et Jean-François Bruno - pour avoir partagé les écrits passionnants de Louis.
Merci à Bruno Alasset pour la photo d'illustration.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 15 Décembre 2024
Beau temps
Avons fait la saucisse
le soir avons commencé à labourer sur le champ noir avec les trois paires
Publié le 14 Décembre 2024
Pluie tout le jour
Avons tué un cochon. elie Puget l'a tué Marie d'Estelle ma belle mère et Emile et Anna de Roou sont venus aider
Publié le 13 Décembre 2024
Rafales de pluie et pluie fine à la nuit
Suis allé à Castelnaudary passer et payer 812 f l'assurance incendie pour les meubles de Camille à l'Union 1er versement
Le soir avons préparé pour tuer le cochon demain
Publié le 12 Décembre 2024
Temps doux pluie à la nuit
J'ai ramassé le sorgho et j'ai mesuré la moitié du champ que je veux labourer sous la rigole sur le champ noir
Publié le 11 Décembre 2024
Beau temps
Avons fini de sortir le fumier au haut du champ sous la rigole 18 charrettes
Joséphine est allée tuer les oies à la Chartreuse. Les Seloudres sont venus.