Publié le 31 Octobre 2024
Beau temps chaud
J'ai travaillé les coins de l'avoine au champ du poste.
Louis Briane d'Airoux est venu chercher un cochon de 115 kg. à 230 f. Avons pesé les nôtres 117 et 124 kg.
Les carnets d'Emile en Lauragais
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 31 Octobre 2024
Beau temps chaud
J'ai travaillé les coins de l'avoine au champ du poste.
Louis Briane d'Airoux est venu chercher un cochon de 115 kg. à 230 f. Avons pesé les nôtres 117 et 124 kg.
Publié le 30 Octobre 2024
Le vent marin a tourné à 10 heures et un peu de pluie qui a repris à la nuit
Avons fini de semer l'avoine au champ de poste. Mis à ce champ 10 sacs. Camille et les femmes ont trié et ensaché 50 saches de maïs en avons porté 25 à la Ginelle. Monsieur Pierre Casting est passé venant d'une sépulture à Revel.
Publié le 29 Octobre 2024
Vent marin modéré
Avons continué à semer l'avoine au champ du poste et chargé deux charrettes de maïs au champ de Brios.
Madame Paul nous a donné 100000 sur le compte du blé.
Publié le 28 Octobre 2024
Publié le 27 Octobre 2024
Beau temps soleil très chaud
Avons jeté 10 balles d'engrais au champ du poste pour l'avoine et hersé avec les trois herses. Yves est allé à Airoux chercher à la herse que le forgeron a réparée et aiguisée. Louis Briand est venu voir un cochon qu'il a acheté à Mme Paul.
Publié le 26 Octobre 2024
Les mentions relatives à l'aviculture sont fréquentes dans les carnets d'Emile. L'élevage des poules, poulets, canards et oies tient en effet une place importante dans l'économie familiale.
On commande fréquemment des poussins à la Coopérative Agricole Lauragaise qu'on élève pour, d'une part nourrir la famille, mais aussi les vendre et compléter ainsi les revenus de l'exploitation. Chez les métayers, le revenu n'est en effet que dans la moitié de la récolte, l'autre moitié étant pour le propriétaire des terres. Certains habitués viennent directement les acheter à la métairie mais on en vend aussi beaucoup au marché de Castelnaudary (11) qui a lieu chaque lundi. Il ne faut guère plus de quelques semaines et, certes, beaucoup de soins pour amener un poulet à être vendu.
D'autre part, les poules pondeuses fournissent les œufs que l'on vend à raison de plusieurs douzaines par semaine aux clients fidèles.
A la saison d'automne, commence la période du gavage des canards gras. Les canards ont été élevés depuis la fin de l'été en plein air puis durant 3 semaines sont gavés avant d'être vendus prêts être transformés ou, selon le choix de l'acquéreur, déjà transformés. Les confits, les foies gras, les salés sont autant de savoir-faire que l'on met ainsi en valeur. Selon les métairies, on fait le choix de gaver les canards, des "mulards" pour la plupart, au maïs blanc ou au maïs jaune.
Certaines exploitations sont davantage tournées vers les oies, ce n'est pas le cas chez Emile, où l'on en élève quelques-unes chaque année mais une moindre proportion.
On peut également encore trouver chez certains quelques dindons ou pintades.
Cet élevage avicole est alors, pour l'essentiel, dévolu aux femmes. Les fermières ont ainsi en charge toutes les tâches de soins, nourrissage, abattage, transformation et vente qui concernent ces animaux et complètent de façon importante le revenu de l'exploitation confiée aux métayers.
Petit lexique occitan :
Je remercie Laure Pagès, Christiane et Jean-François Bruno et Marie-Pierre Guisiti pour les documents.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 26 Octobre 2024
Brume le matin
Avons porté le dernier maïs jeun à Ginelle. 74 saches 37 pour chacun le matin
Avons récolté 1000 litres de vin avec la pompe de la commune. Le soir avons chargé le dernier maïs du champ noir quarte charrette.
Mme Paul a a pris un cochon de 106 kg qu'elle vendu à Jules Biau cantonnier de la Rigole à 230 f le kg
Publié le 25 Octobre 2024
Un peu de pluie dans la nuit
Avons trié et partagé le maïs roux 74 saches 37 pour chacun suis allé à Airoux payer les dépiquaisons
25120 kilos à 130 f les 100 kg = 32656
8010 kg d'avoine ----------- = 10530
2220 kg d'orge ------------- = 2886
total = 46020
J'ai payé le forgeron du travail de l'année 10100
J'ai réparé la guide de la charrette
Aimé m'a fourni le fer.
Publié le 25 Octobre 2024
Vent marin calme
J'ai tondu la queue des boeufs. Le soir j'ai fait une auge pour les porcelets. Elie Puget est venu dîner.
Publié le 23 Octobre 2024
Quelques gouttes de brume. Le matin avons fini de monter le maïs jaune du champ noir et continué à y labourer avec les trois brabants.
Payé la Saillie de la vache à Bordes Cantaloup
Publié le 22 Octobre 2024
Beau temps
Avons continué à labourer au champ noir. Le soir avons râtelé et chargé une charrette de fourrage 4e au dessus du champ noir. J'ai porté les comptes à Monsieur Pierre au Megbi avec Madame.
Publié le 21 Octobre 2024
Publié le 20 Octobre 2024
Un peu de pluie dans la nuit
J'ai porté la herse à réparer au forgeron. Camille est allé à Estèbe changer un Mace de blé et cinq sacs d'orge. Le soir avons chargé deux charrettes de maïs jaune au champ noir.
Publié le 19 Octobre 2024
Beau temps chaud changé à 3 heures ciel qui s'est couvert
Relabourer au moulin et passé la canadienne le soir. Avons chargé deux charrettes de maïs jaune au champ noir et labouré.
Publié le 18 Octobre 2024
Beau temps chaud. Camille et Yves ont coupé le fourrage 4eme sur le champ noir. Moi j'ai relabouré au dessus de la vigne. Le soir avons commencé à charger une charrette de maïs au champ noir.
Publié le 17 Octobre 2024
Beau temps chaud.
Avons nettoyé les alentours de la maison. Le soir j'ai clôturé au bord de la route. Julie de la Chartreuse est venue passer la soirée. Denier est venu chercher le tracteur chenille.
Publié le 16 Octobre 2024
Beau temps
Suis allé distiller la vendange à Montmaur à l'alambic d'Espinasse Henri 17 litres à 55 degrés. Payé à 2f le degré. Avons fini de rentrer les betteraves.
Publié le 15 Octobre 2024
Vent marin calme. Le matin avons pressé la vendange avec Emile Rey d'Airoux. Avons eu en tout 28 hl de vin sur 56 comportes. Le soir avons commencé à ramasser les betteraves sous le pont.
Publié le 14 Octobre 2024
Avons fini de labourer le maïs avec Denier 14 heures 30 de travail C'est Pagès d'en pamies et Berbes aux charrues. le soir nous avons coulé le vin 24 hl.
Les silos nous ont porté 1400 kg de blé semence.
Publié le 13 Octobre 2024
Beau temps
Le tracteur de Denier a commencé de labourer ce matin. Avons étendu du fumier et sorti cinq charrettes et chargé le fourrage 4e des noyers.
Publié le 12 Octobre 2024
Un château pour les pigeons, la suite du Silence de la Combe, paraîtra le 12 novembre prochain mais vous pourrez le découvrir lors d'une avant-première aux Editions du 38 le samedi 19 octobre de 10h à 12h. N'hésitez pas à pousser la porte de l'accueillant salon des Editions du 38, 38 rue d'Alger à Villefranche pour avoir ce tome 2 en avant-première.
La Seconde Guerre Mondiale a entraîné Jean, réserviste de 35 ans, loin de la Combe, sa ferme lauragaise. Suzanne, son épouse, enceinte de leur deuxième enfant, se retrouve bien isolée à l’heure où les grands travaux agricoles s’annoncent.
Bien sûr, Lino, son amour de jeunesse, est là pour l’aider. Et si sa présence est un soulagement, elle engendre aussi beaucoup de souffrances en réveillant un passé qu’ils croyaient révolu.
L’année 1940 avance et le rationnement se durcit. Au hameau de l’Albouy comme ailleurs, la question du pain devient sensible. Les esprits s’échauffent. Il est nécessaire de trouver des solutions provisoires relevant parfois de l’illégalité, de la débrouille, mais aussi de l’entraide. Rallumer le vieux four de la ferme, réveiller les moulins, s’organiser sans attirer l’attention, constituent autant de défis à affronter malgré les multiples dangers.
Le vent d’autan s’engouffre dans les ailes des derniers moulins, balayant des cieux aux horizons bien sombres. Les mille collines du Lauragais sont l’écrin de cette histoire paysanne au souffle puissant.
En savoir plus :
Publié le 12 Octobre 2024
Ciel couvert le matin plus clair le soir vent frais d'ouest
Avons fini de tirer le bord du champ des noyers. Le tracteur de Denier est arrivé ce soir. Denier est venu ce matin nous le dire. Fine et Yves sont allés vendanger à Estèbe.
Publié le 11 Octobre 2024
Ciel couvert beau temps pluie fine la nuit. Le matin avons charrié les branches de l'ormeau que j'ai coupé hier au moulin. Après suis allé à Castelnaudary voir Demier pour le labour. Le soir avons chargé les dernières crêtes et sommes allés au bois de la Ginelle couper des acacias pour réparer la cabane. Camille et Paulette et Huguette sont allés vendanger.
Publié le 10 Octobre 2024
Beau temps frais. Le matin avons fini de sortir les crêtes de maïs au champ noir. Le soir j'ai tombé l'orme au chemin du moulin. Camille et Paulette sont allés à la fête au Mas.
Publié le 9 Octobre 2024
Pluie fine le matin au jour
J'ai réparé la caisse de la pendule. Yves a étendu du fumier. Camille et Paulette sont allés vendanger à Pressage. Le soir avons chargé le fourrage nouveau sous le moulin et râtelé celui des noyers.