Publié le 31 Août 2017
Publié le 31 Août 2017
Samedi 31 - Forte chaleur - Le matin passé la herse au moulin du poivre et déchaumé le faloi. Après dîner * dépiqué en Broc
*le dîner est le repas de midi (le souper le repas du soir)
Publié le 30 Août 2017
Vendredi 30 août 1957 - Beau - Fini de déchaumer au moulin du poivre et préparé le grenier. Le soir je suis allé faire 24 de ? de fil de fer en Touzet
Publié le 29 Août 2017
Jeudi 29 - Beau chaud - Le matin déchaumé au moulin du poivre* et le soir chargé et déchargé 2 charrettes de fourrage
*le moulin du poivre était ainsi nommé car, un peu mal orienté par rapport aux vents dominants, le meunier s'inquiétait, se faisait "du poivre" quant à la réalisation de son travail lorsque le moulin ne tournait pas ou mal
Publié le 28 Août 2017
Mercredi 28 - Beau - Fini à 9 heures de dépiquer chez Lacroux. 112 sacs de blé - Fini de repasser les pommes de terre et ramassé le fourrage derrière la maison.
Publié le 27 Août 2017
Au moment où Emile rédige ses carnets, en 1957, le métayage est un mode de faire-valoir des terres en important déclin. Cela dure depuis le début du XXe siècle et s'est accéléré en 1947 avec la mise en œuvre du statut du fermage et du métayage. Selon l'INSEE, en 1954, le "bail à colonat paritaire" ne concerne plus que 3,2 % des exploitations agricoles.
Cela rend le témoignage d'Emile, à travers ses carnets, encore plus précieux. On y trouve des éléments de l'emploi du temps d'Emile et de tous les membres de sa famille car chacun a un rôle précis à jouer dans le labeur quotidien.
Les années 1950 constituent une période de modernisation intensive et accélérée de l'agriculture. A travers les carnets d'Emile, on voit comment une exploitation basée sur un mode de faire-valoir déclinant et assortie (empesée ?) d'un certain nombre de pratique héritées de la tradition vit sur un rythme lent et différent des autres.
L'exploitation est grande de 31 ha. Dans ce type de contrat, il est prévu que "le possesseur d'un bien rural le remet pour un certain temps à un preneur qui s'engage à le cultiver sous la condition d'en partager les produits avec le bailleur". (art L462-1 du Code Rural)
Le contrat de la famille d'Emile concerne évidemment les produits de la terre mais également la vigne. Dans d'autres contrats de ce type, on pouvait trouver la mention de paniers de légumes hebdomadaires, des canards gras. Ce n'est pas le cas ici, Joseph le père d'Emile a négocié le contrat strictement. Il est seulement prévu, hors contrat et contre rémunération, d'élever annuellement un cochon pour la famille du bailleur, on leur prépare aussi les salaisons.
Dans une exploitation où foisonnent les tâches relatives à la terre, à l'élevage mais aussi au très grand potager ou encore à la vigne, chaque membre de la famille a son rôle à tenir et ses tâches propres pour que soit prospère ou du moins correcte l'économie familiale.
C'est ce que, chaque jour, Emile a consigné dans ses carnets et qui nous parvient à travers les décennies...
Publié le 27 Août 2017
Mardi 27 - Beau - Avons ramassé les pommes de terre 18 sacs et après-midi dépiqué chez L.
Mr Paul est arrivé.
Publié le 26 Août 2017
Dimanche 25 - Brumeux - Je suis allé à la pêche.
Lundi 26 - Beau frais - Avons coupé la 3e coupe derrière la maison. j'ai planté les choux de Bruxelles. Les S sont venus.
Publié le 24 Août 2017
Samedi 24 - Brumeux petites averses - Continué à déchaumer au Noyer. J'ai planté des choux et des poireaux.
Publié le 23 Août 2017
Vendredi 23 août 1957 - Orage le matin avec un peu de pluie. Le matin mis de l'ordre autour de la maison et le soir déchaumé. J'ai planté 50 choux-fleurs et 50 choux. Je suis allé chercher la bouteille de gaz.
Dans la marge : gaz
Publié le 22 Août 2017
Publié le 21 Août 2017
Publié le 20 Août 2017
Publié le 19 Août 2017
Lundi 19- Beau frais - Coupé du fourrage 3e coupe. Fini de biner la vigne et labouré le verger et travaillé la vigne.
Inséminé la vache vieille.
Dans la marge : Inséminé
Publié le 18 Août 2017
Dimanche 18 - Beau - Fête à Airoux. Sont venus dîner et souper à Roou, au Mas, en estève et Montmaur*
*Emile utilise ici les noms des lieux d'habitation des membres de la famille (beaux-parents, cousins, oncles et tantes...)
Publié le 17 Août 2017
Samedi 17 - Beau - Le matin avons fini de dépiquer en Touzet. 196 s. de blé. Continué à binrer la vigne
Publié le 16 Août 2017
Vendredi 16 août 1957 - Continué à travailler la vigne et avons fini de sulfater à raison de 3 boîtes de Cuivre et même volume de carbonate. Le soir je suis allé à Roou.
Publié le 15 Août 2017
Si l'on prend le carnet de 1957, le temps de la récolte est jalonnée par des étapes très précises en l'absence de moissonneuse-batteuse.
On note cependant que quelques champs d'avoine sont ainsi récoltés mais dans une proportion très faible, c'est d'ailleurs la première fois que la mention de moissonneuse- batteuse apparait dans les carnets d'Emile. Pour la large majorité des productions, la famille d'Emile récolte encore sur un mode traditionnel.
Ainsi le 1er juillet, on "fait les passages" dans les champs de blé. Cela consistait à faucher certains endroits pour permettre le passage de la faucheuse.
Les moissons du blé, commencent dès le lendemain, le 2 juillet et continuent durant 5 jours.
A partir du 8 juillet, on met le blé en tas.
On commence à gerboyer le blé à partir du 19 et cela durera jusqu'au 2 août. On fait d'abord les "tabels", petits tas où les gerbes sont disposées pour que l'eau de pluie éventuelle s'écoule sans stagner pour ne pas engendrer de moisissure ou pourriture. Après ramassage, réaliser les gerbes et les constituer ensuite en gerbières est un travail conséquent dont la difficulté peut-être encore augmentée par la canicule. Cette étape intervient après qu'on a fait de même vers le 15 juillet avec l'orge et l'avoine cultivés dans une proportion moindre.
Cette année là, il faudra attendre les 3 et 4 septembre pour dépiquer. C'est ce jour-là que la batteuse arrive dans la cour de la ferme. Il faut attendre son tour et aussi aller aider au dépiquage dans le voisinage et la famille si l'on veut aussi bénéficier de bras. Emile ne donne pas de détails à ce sujet mais c'était d'ordinaire l'occasion d'un travail harassant ponctué par des repas réunissant de grandes tablées joyeuses de travailleurs.
Les plus jeunes récupèrent le grain dans les sacs (qui font à peu près 80 kg) pour les transporter jusqu'au stock. D'autres introduisent les gerbes défaites de leurs liens dans la machine quand d'autres se chargent de la paille.
Cette année là, par exemple, la récolte pour Emile et les siens se monte à 357 sacs de blé de 81 kg, 34 sacs d'avoine (50 kg l'unité) et 13 sacs d'orge (60 kg chacun).
30 sacs de blé seront conservés pour la semence de l'année suivante précise notre métayer-écrivain et 20 pour la famille spécialement. Ils seront à déduire du partage à moitié auquel il sera procédé comme le prévoit le contrat. Emile et les siens sont des métayers, des "miéjaïres"...
Publié le 15 Août 2017
Publié le 14 Août 2017
Mercredi 14 août - Beau - Le matin avons sulfaté la vigne plant français. Le soir sommes allés dépiquer en Touzet. Oncle et tante d'Estève sont passés qu'ils venaient voir Jacques d'en Dausset qu'il est arrivé de l'hôpital
Publié le 13 Août 2017
Mardi 13 - Pluie dans la nuit et la matinée - Déchargé 2 charrettes de fourrage à la G et nettoyé les hangars.
Publié le 12 Août 2017
Publié le 11 Août 2017
Dimanche 11 - Brumeux lourd - Le matin je suis allé en Estève et au Mas les inviter pour la fête. Le soir je suis allé à la pêche.
Publié le 10 Août 2017
Samedi 10 - Beau lourd - Le matin je suis allé à Villefranche me faire arracher un tampon de dans l'oreille par I. et déchaumer. Le soir avons battu les fèves.
rajout : Mémé de Montmaur est venues
Publié le 9 Août 2017