De son exploration parmi ses formidables souvenirs, Aimé Boyer a encore remonté quelques pépites. Celles du jour sont liées aux traditions du mariage. Découvrons donc la ramada, le calivari et la flambada. Des traditions que tout le monde n'appréciait pas...
La ramada (la jonchée)
Cela consistait, à poser le long de la route de la mariée, de sa maison jusqu'au village, des objets hétéroclites : branches, buissons , paille mais aussi - moins agréable - bouse de vache, fumier de cochon, vieux outils, cadavres d'animaux, de la vaisselle cassée et bien d'autres choses encore..."
A l'origine, la jonchée de fleurs accompagnait le chemin des mariés pour leur faire honneur, ici elle pouvait être faite d'éléments moins agréables parfois déposés par des invités... évités...
Le calivari (le charivari)
Dans le Lauragais, cette tradition était réservée à une veuve qui allait épouser un célibataire.
Cela consistait à demander une rançon qui généralement était refusée.
A près ce refus, tous les soir à la tombés de la nuit on venait faire du bruit avec des instruments de musique des vieilles casseroles, des pétards...tard dans la nuit. Quelquefois même, la maréchaussée intervenait pour ramener le calme.
le plus souvent ce rituel se terminait le plus souvent par une mounjetado, arrosé de vin pas du meilleur de la cave, mais la mission était accomplie.
Cependant, ce rite laissait le plus souvent des brouilles avec les initiateurs.
En effet, comme le précise Aimé, ce tapage, ce tumulte était le plus souvent réservé aux couples qui brisaient les conventions sociales. Et si le couple refusait de dialoguer, le tintamarre se poursuivait plusieurs soirées durant.
La flambada (la flambée ou les feux de dépit)
Il arrivait qu’à la tombé de la nuit, quand la noce était occupé à la fête, que quelques fagots soient allumés à proximité de la maison. Sans doute quelques copains du marié ou voisins qui n’avaient pas été invités. Généralement les jeunes de la noce allaient alors faire la ronde pour conjurer le sort.
La déception était parfois manifestée de façon visible au coeur de la nuit; Mais il en fallait plus pour impressionner les joyeux noceurs...
Un grand merci à Aimé pour le partage de ses souvenirs.
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