Publié le 31 Mars 2020

Jeudi 31 mars 1960 - de l'orage dans l'air

Beau - orageux

Continué à labourer et déchausser la vigne

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Publié le 30 Mars 2020

Mercredi 30 mars 1960 - déchausser la vigne

Doux pluie le soir

Labouré et déchaussé* la vigne

Les Seloudres sont venus.

 

* cela consiste à dégager le pied du cep de la terre qui le recouvre

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Publié le 29 Mars 2020

Mardi 29 mars 1960 - au moulin du poivre et au champ noir

Beau

Je suis allé à la sépulture de Benet

Fini de semer le fourrage en haut du champ de la Perrière

Fini de jeter l'ammonitore moulin du poivre et champ noir

Charrier les barres du fond du pré. Paulette est arrivée de Roou.

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Publié le 28 Mars 2020

photo coll. J-C Rouzaud

photo coll. J-C Rouzaud

    

Les fèves avaient une place de choix dans les exploitations agricoles d'antan pour l’alimentation, qu'elle soit animale ou humaine, et la rotation culturale. On semait quand on le pouvait les graminées sur les légumineuses et vice versa.

 

Des semis avec le brabant - Semenar las favas

Aimé Boyer se souvient :

"On les semait le plus souvent, sur une milliaire, avec le brabant sans oublier d'incorporer le fumier.

À partir du 11 novembre suite au déménagement - au changement de borde pour les métayers - lorsque c'était le cas et jusqu’en février. On allait au champ avec un sac de fèves posé sur le brabant, sans oublier un petit panier. On faisant un premier sillon en rabattant le labour sur un bord de champ. C'était le labour à plat.

Et, au troisième sillon, le panier posé et bien calé sur le brabant, tout en menant les vaches qui savaient ce qu'elles avaient à faire. on semait en égrenant sans forcément s’appliquer à le faire graine par graine. Puis on posait le panier au sol, avant de tourner le brabant, on faisait trois sillons supplémentaires, et on reprenait le panier qui était resté au bout, Et on répétait cette opération sur un hectare environ."

 

Un sarclage difficile au début du printemps -sarclar et deserbar

Il poursuit :

« Quant elles était nées, il fallait les sarcler, ce n’était pas une mince affaire ! Elles avaient étés semées l’hiver donc la terre était molle. Cela signifie que le printemps venu, il n’y avait pas de terre meuble. C'était surtout le désherbage manuel qui était l’essentiel de l’action. Et quelques fois il fallait le faire deux fois avant quelles fleurissent."

Vers la table - A taula !

Apres la floraison, dès que le grain était formé, un premier ramassage permettait d'en déguster à croque sel.

En omelette, on faisait revenir les fèves dans la poêle et on vidait dessus les œufs battus. On les cuisinait en sauce, préparées un peu comme la mongetada. On les servait aussi en soupe avec des légumes classiques.  

Les petites fèves mélangées avec le pain dans la soupière et consommées aussi avec les légumes après la soupe. La soupe était une recette à base de pain. 

La soupe était épaisse tellement que la cuillère tenait debout dans l’assiette. Elles étaient cuites en purée, vidées sur le pain dans la soupière.  Quelle joie de déjeuner avec une assiette de soupe refroidie, un carré de lard coupé en dés, sur une tranche de pain tiré de la marque et arrosée du vin de la vigne. 

Cela constituait notre régime alimentaire journalier durant un bon mois de l'année."

 

La récolte des fèves sèches - batre las favas

« Quant elles étaient mûres bien noires, pied compris, on les ramassait le matin avec la rosée, sinon elles s’égrenaient. De petits tas étaient rassemblés toutes les trois ou quatre rangées. Il fallait aussi les charger sur les charrettes disponibles.     

Il fallait ensuite se préoccuper de la préparation du terrain pour les battre avec le rouleau en bois à traction animale.

La préparation consistait, sur un sol plat, à couper l’herbe en faisant glisser le dessous du sarcloir sans faire de trou dans la terre.On formait un espace circulaire, pour permettre à l’attelage de tourner sans faire de manœuvre. 

Le jour J, les fèves était étalées sur le sol en bonne couche en prenant soin de ne pas en mettre au centre, toujours pour la même raison de manœuvres à réaliser.  Le rouleau en bois tiré par nos braves vaches allait tourner en rond toute la journée. Cela s'entrecoupait de longues pauses. Quand on avait fais quelques tours sur les fèves qui craquaient sous le pois du rouleau, on écartait l’attelage hors de l'espace, à l'ombre, et avec la fourche on retournait les pieds. On brassait pour faire tomber les fèves au sol et redonner du volume à la récolte. On reprenait alors nos vaches qui en avaient profité pour ruminer.

On refaisait quelques tours de plus et on allait délier les vaches qui avaient suffisamment tourné en rond.

 

Puis c'était à notre tour de jouer, équipés de chapeaux, un mouchoir calé dessous comme les légionnaires, on tournait en donnant du volume on faisait tomber les dernières fèves rebelles accrochées aux fanes. On faisait plusieurs tas de toutes ces tiges et feuilles qui n’étaient pas tombées car elles allaient être rentrées à l’abri pour être consommées plus tard en récompenses à nos bonnes vaches.

Avec le revers du râteau à foin, on poussait pour faire plusieurs tas de graines mais aussi de résidus divers : feuilles, tiges cassées, fanes écrasées sans oublier de la terre portée du champ avec les racines et du sol de battage.

On installait ensuite au pied d’un tas, une ou deux couvertures ou draps. Et on posait dessus le moulin, à ventiler à traction manuelle. Toute la famille participait, chacun avait son poste, avec pour mission de remplacer de temps en temps le chauffeur.

Avec une pelle ou un seau ont alimentait la trémie, quelqu’un tournait le ventilateur qui activait aussi plusieurs grilles de différentes dimensions superposées en étages et animées en va-et-vient. Elles étaient suffisamment inclinées pour que les fèves descendent sur une dernière grille de dimension adaptée afin d'éliminer les derniers rejets trop lourds pour le ventilateur comme la terre par exemple. 

Une personne était chargée de récupérer les graines et de remplir des saches pas trop abondamment : il allait falloir les monter au grenier. 

Pour les derniers débris laissés sur place, la basse-cour, les pigeons, pies et corbeaux allaient s’occuper du nettoyage sans oublier les tourterelles et oiseaux nombreux.

 

Toutes ces graines, une fois la semence réservée de côté, étaient consommées de différentes façons selon les animaux. »

 

 

Merci à Aimé Boyer pour son témoignage ainsi qu'à Jean-Claude Rouzaud pour le partage de ses clichés.

 

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.

    

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Publié le 28 Mars 2020

Lundi 28 mars 1960 - l'assurance de la mobylette

Pluie

Je suis allé à Castel. Payé l'assurance de la moto mobylette 11045 F. 

Coupé un arbre au fond du pré.

Paulette est allée dormir à Roou.

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Publié le 27 Mars 2020

Dimanche 27 mars 1960 - où il est question de noces et d'enterrement

Vent marin

Je suis allé à Roou et à Avignonet

Paulette et Huguette sont allées à Roou. La famille Marius de Castelnaudary sont venus nous voir pour la noce.

Mort de Benet de Montmaur 82 ans

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Publié le 26 Mars 2020

Samedi 26 mars 1960 - Les pommes de terre de Stapin

Vent d'autan pluvieux

Travaillé à la vigne

Semé les pommes de terre de Stapin

Je suis allé chercher Paulette à Roou que* Régine est malade

* construction empruntée à l'occitan que à la place de parce que

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Publié le 25 Mars 2020

Coll. Serge Arnaud

Coll. Serge Arnaud

Le vent d'Autan qui souffle si souvent souvent dans le Lauragais renvoie à quelques écrits d'Emile.

La gêne qu'il occasionnait dans les activités du travailleur y est souvent sous-entendue. Une légende dit même que, dans l'ancien code pénal toulousain à la période médiévale, les crimes commis en période d'Autan bénéficiaient de circonstances atténuantes au regard des effets perturbateurs de ce vent sur la raison.

Mais qu'il s'agisse du vent de Cers ou du vent d'Autan, on remarque dans les carnets leur omniprésence. Leur violence n'est pas sans conséquences sur les récoltes ou les habitations. Ainsi au mois de juin 1956, le vent a fait s'abattre un arbre près, très près de la métairie ; on verra qu'il a emporté le fourrage de grain qu'on venait de faucher dans le champ voisin le jeudi 27 septembre entre autres exemples...

Emile dénomme le plus souvent vent marin le vent d'autan lorsqu'il l'évoque. Ce vent de la mer est cependant riche de très nombreuses nuances que Claude Rivals a recensées sur une Rose des vents. Ce vent des fous ou vent du Diable a tendance à faire oublier parfois la prédominance du vent de Cers en raison de sa violence et de ses rafales capricieuses : 2/3 vent d'Ouest - Cers donc - pour 1/3 vent d'Est, vent d'autan et ses nuances. Les relevés réalisés quotidiennement par Claude Bouche durant les vingt dernières années confirment que c'est toujours.

Cette proportion, si on prend les Carnets d'Emile pour l'année 1956, n'est absolument pas mise en lumière. La gêne occasionnée par le vent d'Autan au travailleur lui vaut la majorité des citations. Ainsi sur 113 évocations du vent au cours de l'année, 11 sont indéterminées, 14 évoquent le vent de Cers (accompagnées souvent d'un qualificatif "fort" ou "très fort") quand 88 sont relatives au vent d'Autan (qu'il soit "léger" ou "violent", en "rafales" ou "bourrasques").

Une année entière en Lauragais compte très peu de jours sans vent. Il vaut au Lauragais une orientation bien particulière de ses habitations, parallèles à ces vents dominants, pour préserver les huisseries, les tuiles mais aussi pour que la poussière des travaux de ferme n'evahissent pas les habitations. Celles - rares -ne respectant pas cette orientation étaient dites mal viradas (mal tournées).

Merci à Claude Bouche pour ses relevés minutieux des vents du Lauragais ainsi qu'à Serge Arnaud pour les cliches des moulins baziégeois.

 

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Le père d'Emile sur le moulin à vent qu'il avait fabriqué lui-même

Le père d'Emile sur le moulin à vent qu'il avait fabriqué lui-même

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Publié le 25 Mars 2020

Vendredi 25 mars 1960 - la visite au nouveau-né

Vent d'autan fort

Fini de passer le canadien* sous le jardin et labouré à la pointe

Je suis allé à Roou. Camille a porté Paulette.

 

* outil aratoire muni de dents adaptées pour préparer les terres agricoles

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Publié le 24 Mars 2020

Jeudi 24 mars 1960 - une naissance chez les cousins

Vent d'autan

Passé le canadien au champ sous le jardin

Labouré la vigne et à la pointe

Naissance d'Alain P de Roou

Paulette est allée à Roou

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Publié le 23 Mars 2020

Mercredi 23 mars 1960 - début des travaux à la vigne

Vent d'autan

Avons semé du fourrage à la pièce du jardin. Commencé à labourer la vigne

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Publié le 22 Mars 2020

Mardi 22 mars 1960 -  près du jardin

Vent d'autan fort

Avons travaillé un bord au champ sous le jardin et au jardin.

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Publié le 21 Mars 2020

Coll. JC. Rouzaud

Coll. JC. Rouzaud

Louis Bruno était agriculteur en Lauragais, fermier plus exactement. Retraité, il a consigné ses souvenirs dans des cahiers que sa famille partage avec nous aujourd'hui. Avant de décrire une année entière de travaux des champs, il décrit les différentes structures des exploitations lauragaises. Un témoignage exceptionnel et passionnant.

Dans son introduction, Louis Bruno estime la moyenne des exploitations "de 15 à 30 arpents (un arpent =60 ares), exceptionnellement quelques unités qualifiées de grandes pouvaient comporter 60 ou 80 arpents". Il détaille ensuite les différents types d'exploitations avec force détails.

1- Les grands domaines avec maîtres-valets

Louis Bruno évoque donc l'existence de quelques grands domaines avec château ou maison de maître. Les terres labourables étaient subdivisées en plusieurs bordes, chacune gérée par un maître-valet.

Il écrit :

"Sur ces domaines, existait souvent un régisseur ou homme d'affaires payé par le propriétaire lequel supervisait et dirigeait travaux et affaires surtout dans le cas d'exploitation par des familles de gagés ou maîtres-valets. Ces derniers agissaient sur ordres donnés ne prenant eux-mêmes aucune initiative. Ils recevaient outre quelque maigre salaire en espèces, des gages en nature : blé, maïs, vin, pourcentage sur les étables, un lopin de terre pour leurs légumes et la possibilité d'un petit élevage de basse-cour."

2 - Les bordes ou métairies

"Le métayage était très courant, dans ce cas les initiatives concernant la conduite de l'exploitation étaient prises en concertation entre le bailleur et le preneur. On partageait les récoltes, les ventes issues des étables, les portes,oies, dindons, canards, seulement les poules et poulets bénéficiaient aux mi-fruitiers moyennant une rente annuelle au propriétaire établie sur un nombre d'oeufs et de paires de poulets prêts à rôtir. Les fournitures diverses, frais d'exploitation, les services et les engrais éventuels à part égale preneur-bailleur."

3 - Les fermes

"Le bail de fermage existait aussi, hélas un peu moins courant faute d'avances chez les preneurs. Le cas échéant, les terres et les bâtiments étaient donnés à bail de 3-6-9 ans résiliable ou renouvelable (sans statut avant 1945) avec inventaire de cheptel vif c'est à dire bêtes de somme pour le travail et cheptel mort matériel d'exploitation. Lequel se résumait à peu de choses par rapport à nos jours le preneur payait une rente annuelle fixée en nombre de sacs de blé loyal et marchand d'un poids de 80 kg l'un. Le fermier travaillait à sa guise tout en respectant les classes sur le bail."

4 - Les petites propriétés

"Enfin, quelques familles de plus ou moins petits propriétaires possédant leur unité de travail les conduisaient avec soin et persévérance et vivaient dans un confort relatif et en toute sécurité."

5- De l'instabilité et des changements

Louis Bruno évoque enfin le peuplement et l'instabilité assez répandue de certains preneurs et bailleurs.

" Du fait que les fermes étaient bien plus nombreuses, les campagnes étaient nettement plus peuplées. En 1954, 30 exploitations étaient encore ouvertes à Mauremont, commune totalisant 550 hectares très peu mécanisées. Une main d'oeuvre considérable s'imposait au minimum un UTH (unité de travail homme) et un attelage de boeufs ou chevaux par tranche de 10 hectares.

En ces temps là, les déménagements n'étaient pas choses rares et ce pour diverses raisons. Soit à cause d'incompatibilité entre preneur et bailleur ou bien parce que les enfants avaient grandi et il fallait un peu plus d'espace vital pour que chacun gagnât sa croûte. D'autres pauvres bougres, on ne savait trop pourquoi, roulaient leur bosse tous les ans, cherchant fortune d'un lieu à l'autre et c'était aussi néfaste pour les familles concernées que pour les terres qui faisaient l'objet d'un minimum de soins et s'appauvrissaient au fil des changements."

Louis Bruno dessine là un portrait précis des campagnes Lauragais des années 40 et 50 et de la façon de vivre. Dans les prochaines publications issues de ses écrits, on s'intéressera au travail et aux tâches relatives à chaque saison de l'année.

 

Un immense merci à Daniel Bruno - ainsi qu'à Christiane et Jean-François Bruno - pour avoir partagé les écrits passionnants de Louis.

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Publié le 21 Mars 2020

Lundi 21 mars 1960 -  les fèves et les asperges

Sarclé les fèves et les asperges 

Huguette a manqué l'école parce que elle a pris froid

Commencé de souper à 5h 1/2

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Publié le 20 Mars 2020

Dimanche 20 mars 1960 - Accompagner Mignon

Beau

Je suis allé porter Mignon en Brignol à St Félix

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Publié le 19 Mars 2020

Samedi 19 mars 1960 - l'orge et le blé

Beau 

Le matin fini de charrier le bois pour Mme Castaing

Le soir mis pour la 2e fois 500 kg d'ammonite au blé de la pièce du jardin et pour la 1ère fois à l'orge de la pointe 400 kg

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Publié le 18 Mars 2020

Lauragais d'Autrefois (56) : 2e partie de L'histoire de Pépé

Pierre Touja m'a contacté pour me parler de son enfance dans le Lauragais des années 30. Dans la première partie (qu'on peut retrouver en cliquant ici), il révélait que ses parents, originaires de Gardouch, travaillaient au château de Dabeaux où étaient  alors accueillis des enfants qui avaient des difficultés familiales. A peine âgé de trois ans, le petit garçon échappant à la surveillance de ses parents, fut victime d'un accident. La faucheuse dans le pré, suite à un mouvement des animaux de trait, lui sectionna définitivement la jambe gauche. On lui sauva cependant la vie.

 

Grandir

Et c’est ainsi que je grandis à Dabeaux au fil des ans sans plus être un enfant caché. Les effectifs du château grossirent et on eut plus que jamais besoin de mes parents. Mon enfance fut rendue singulière par mon absence de jambe et les tentatives que l’on fit pour la compenser furent couronnés de succès très mitigés. Les prothèses pouvaient alors peser jusqu’à 8 kg, ce qui est bien lourd pour le dos fragile d’un jeune enfant en plein croissance. Pour ne pas le léser davantage, on revint quelques temps à des béquilles de fortune d’une fabrication simple et rudimentaire.

L’enfance reprit bien vite ses droits. Je rentrais souvent à Gardouch passer quelques vacances chez mes grands-parents, ma tante et mon oncle qui me choyaient. L’insouciance chevillée au corps, j’avais cependant conscience d’avoir un statut un peu spécial. Je lisais souvent dans le regard de mes camarades la curiosité que mon état leur inspirait.

 

Des étés insouciants

L’été, nous nous baignions à l’abreuvoir au bord du Canal. Robert Boulech, l’instituteur, nous recommandait d’attendre que les péniches s’éloignent car leurs fonds plats soulevaient la vase mais nous étions trop impatients et replongions aussitôt. Aux voûtes de Villefranche, nous organisions des concours de natation et, malgré mon handicap, je me débrouillais plutôt bien à ma grande fierté.

 

Une opération dans la cuisine

L’adolescence venant, la croissance de ce qui restait de tibia et de péroné devenait dangereuse et provoquait des risques de blessures sur le moignon. Nous consultâmes le docteur Paul Izard qui estima qu’une nouvelle opération devenait nécessaire. On ne m’en dit pas grand-chose sur l’instant. On essaie toujours de préserver les enfants des peurs qu’on pourrait leur provoquer.

Un jour on m’indiqua que le vendredi suivant, je ne mangerais pas ou alors rien d’autre que du chewing gum . La date de l’intervention redoutée avait enfin été fixée.

La cuisine de mes grands-parents fut, ce jour-là, entièrement recouverte de draps tendus. Je me souviens encore de l’arrivée la voiture du professeur toulousain. Sur la galerie, une table avec un piètement métallique avait été solidement fixée.

Il était flanqué de son assistante qui ne fit pas montre d’une bienveillance débordante même au moment de m’endormir à l’aide d’un masque à l’éther. « Respire, petit, respire », m’encourageait le docteur Izard. Sa présence me réconfortait grandement.

Et c’est ainsi que je fus opéré dans la cuisine gardouchoise de mes grands-parents par un bel après-midi. Dehors le soleil brillait.

La convalescence dura quelques temps. On prit le plus grand soin de moi.  On me nourrit de pigeon pour me rendre mes forces et, pour me distraire, ma tante me promenait grâce à une brouette dans son jardin au bord du canal.

 

Les années passant, l’adolescent laissa place à l’homme. Et tout au long de ma vie, j’ai pu voir les progrès de la technologie médicale et les prothèses qui sont devenues de plus en plus perfectionnées, légères et ergonomiques. Comme elle est loin cette première prothèse si lourde dont on m’harnachait et qui me déformait le dos. Je garde de ces années le souvenir d’une enfance singulière au cœur du Lauragais avec en point d’orgue cette opération, un vendredi après-midi dans une cuisine villageoise.

 

 

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Publié le 18 Mars 2020

Vendredi 18 mars 1960 - charrier du bois

Beau frais

Le matin coupé et charrié des arbres secs au jardin de Barbaste et charrié du bois du verger

Le soir charrié du bois pour la Ginelle

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Publié le 17 Mars 2020

Jeudi 17 mars 1960 - transvaser le vin

Brumeux

Avons transvasé le vin pour la 2e fois.

Il reste 4 demi-muids et 2 barriques de 250.

Alfred est venu chercher 2 paires de pigeons.

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Publié le 16 Mars 2020

Mercredi 16 mars 1960 - Scier

Fortes averses de pluie 

Fait des manches et scier des barres pour le feu

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Publié le 15 Mars 2020

Mardi 15 mars 1960 - ensacher le maïs

Pluie - Avons fini le bois de la Ginelle

Ensaché le maïs de Mr Castaing

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Publié le 14 Mars 2020

Lundi 14 mars 1960 - les balles de paille et les sacs d'avoine

Vent d'autan - Pech a retiré 95 balles de paille 4570 kg et 12 sacs d'avoine à 70 kg = 840 kg

Le soir nous sommes allés au bois de la Ginelle

A Roou sont venus souper

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Publié le 14 Mars 2020

Le canal du Midi par B.Alasset (Insta : bruno31290)

Le canal du Midi par B.Alasset (Insta : bruno31290)

Pierre Touja - dit Pépé - m'a contacté pour me confier son histoire, l'histoire d'une enfance singulière au coeur du Lauragais des années 30 et 40. Elle est jalonnée de journées ensoleillées au bord du Canal du Midi mais aussi d'un accident qui a changé le cours de son destin. Je l'ai mise en mots en espérant lui avoir été fidèle.

"Je suis né dans le Lauragais des années 30, à Gardouch, alors que mes parents n’étaient encore que de très jeunes adultes. Le vert Canal du Midi y glisse lentement entre les arbres tel un serpent calme. Mes grands-parents y habitaient. 

Mon père, Etienne, pour gagner sa vie et la nôtre, participait à divers travaux saisonniers à la journée : fenaisons, battages, vendanges…  Il louait sa force, ses bras et l’énergie de sa jeunesse dans les bordes alentours alors que la mécanisation, timide, avait décidé de se faire attendre encore un peu. Ma mère, Germaine, faisait des ménages, de l’entretien dans les maisons dont les familles voulaient bien la solliciter. 

Monsieur Robert, l’instituteur du village, un homme très apprécié, leur faisait le cadeau de son amitié bienveillante. Cet homme était membre du conseil d’administration du château de Dabeaux à Aurignac où étaient alors accueillis et scolarisés des enfants qui avaient des difficultés familiales. 

 

L’enfant caché

Il offrit à mes parents l’opportunité inespérée d’avoir du travail pour chacun d’eux : Etienne mon père s’occuperait de la ferme et entretiendrait le château, ma mère Germaine y serait femme de maison, cantinière, lingère… Une condition difficile leur fut cependant imposée, une condition intenable pour de jeunes parents : les enfants ne pourraient les y accompagner. 

Mon très jeune frère fut confié à des amis toulousains provisoirement et moi, du haut de mes trois ans, je devins  l’enfant caché du château. Lorsque nécessaire, dès que les pas du directeur résonnaient dans les couloirs, je me dissimulais sous les grandes marmites de la cuisine, dans les creux du bois que mon père aménageait sur la charrette lorsqu’il rentrait des bûches et mille autres cachettes encore. 

 

Le drame

Un enfant caché n’en reste pas moins un enfant et alors que ma mère était occupée à laver du linge, j’échappai par une journée ensoleillée à sa surveillance et courus dans le pré retrouver mon père qui fauchait. Il était occupé à enlever le foin qui obstruait la bielle de la faucheuse lorsque je m’approchai. Les vaches qui tiraient l’engin eurent un mouvement et le drame se noua dans l’instant : ma jambe gauche fut sectionnée sous le genou.

On me conduisit dans l’urgence à la clinique de Saint Gaudens, le foin jugulait un peu l’hémorragie en faisant une sorte de tampon.

Aujourd’hui avec les progrès de la médecine d’urgence sans doute aurait-on sauvé ma jambe mais on me sauva bien plus ce jour-là puisqu’on me conserva la vie..."

(à suivre)

 

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Publié le 13 Mars 2020

Dimanche 13 mars 1960 - un bal à Montmaur

Pluie le matin

Nous sommes allés au bal à Montmaur

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Publié le 12 Mars 2020

Samedi 12 mars 1960 - le maïs, les balles de paille et la chirurgicale

Vent d'autan.

Travaillé au bois. 

Pech a retriré 2000 kg maïs épis pour nous à 28 F -5600 payé - et 97 balles de paille à 3F 4600 F

Payé la chirurgicale* 170.NF.44

 

* l'assurance

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Rédigé par Emile

Publié dans #emploi du temps

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