Les carnets d'Emile évoquent très souvent l'élevage des animaux.
Il n'entre pas dans le contrat des miejaïres (nom occitan des métayers qui signifie celui qui partage à moitié) en dehors d'un cochon engraissé, abattu et traité en salaisons pour la famille du propriétaire.
Lapins, oies, canards, poules, poulets, cochons (cinq par an environ), vaches, pigeons sont élevés pour assurer la subsistance de la famille qui vit sous le même toit et ne l'oublions pas réunit ainsi 4 générations.
Le nourrissage, le nettoyage, le soin des animaux sont plutôt dévolus aux femmes, de même que le gavage des oies et des canards. Les hommes interviennent lors des travaux de force. Ces activités indispensables occupent ainsi un temps important de l'emploi du temps familial.
Une partie de cette production est ainsi vendue soit directement à la ferme pour un certain nombre d'habitués soit sur les marchés et notamment ceux de Castelnaudary ou encore Puylaurens. Ainsi, par exemple, pour une centaine de canards gras produits et abattus annuellement, une trentaine sont destinés à la consommation familiale, les autres à la vente.
A partir de 1956, on note des commandes importantes d'aliments pour animaux spécifiques à la Coopérative Agricole Lauragaise, signe d'une intensification des productions sortant ainsi l'exploitation du simple élevage traditionnel mené jusque là.