Publié le 31 Mai 2020
Beau chaud - soufré la vigne pour la 3e fois
Continué à sarcler et biner le maïs sous le champ sous le jardin. Les Seloudres sont venus.
Les carnets d'Emile en Lauragais
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 31 Mai 2020
Beau chaud - soufré la vigne pour la 3e fois
Continué à sarcler et biner le maïs sous le champ sous le jardin. Les Seloudres sont venus.
Publié le 30 Mai 2020
Louis Bruno était agriculteur en Lauragais, fermier plus exactement. Retraité, il a consigné ses souvenirs dans des cahiers que sa famille partage avec nous aujourd'hui. Dans un précédent post (ici), nous avons découvert sa description des travaux de printemps. Aujourd'hui, nous nous intéresserons à la deuxième partie de ce compte rendu précis. On y voit les activités se diversifier, se multiplier mais aussi s’intensifier. Chacun dans la maisonnée a son rôle à jouer pour que l’exploitation familiale tourne à plein régime.
En avril
"C'était le moment de reprendre les labours d'hiver bien disloqués par les gelées. Les terres étaient d'une finesse à vous donner envie de marcher pieds nus et la structure du sol impeccable du fait d'un tas de facteurs trop longs à citer et aussi discutables mais il n'en est pas moins qu'il en est rarement de même à ce jour malgré les moyens existants.
Le temps des semis de maïs approchant à grands pas l'opération suivante consistait à billonner ces terres. "Cal bourdonna" disait-on avec une paire de boeufs et la petite charrue. Cela donnait souvent lieu à une petite compétition, un défi bon enfant entre voisins à qui les alignerait le mieux et cela faisait dire à ceux qui se croyaient battus "M'en fouti, rego torto levo récolto"*.
Ensuite le feu vert ayant été donné par la floraison de l'aubépine le semis du maïs démarrait-on. On refendait le billon à la charrue tandis qu'au fur et à mesure l'"enregaïre" souvent une femme, laissait tomber les grains dans le sillon et recouverts au retour par une mince couche de terre obtenue par un fin réglage et une façon particulière de tenir l'araire. Il était rarissime que fin avril les émaillés de maïs ne fussent terminées, remettant à quelques jours plus tard un semis de haricots secs pour la consommation familiale de l'année.
En mai
Mai étant intervenu avec sa douceur avec sa douceur ses beaux jours, matin et soir, les bêtes des étables se délectaient d'herbe tendre aux pâturages situés en bordure de rivières, ruisseaux au bas-fonds humides propices à la repousse tandis que dès la deuxième décade du mois commençait la fenaison des premières coupes. La faucheuse mécanique était déjà présente et seuls recoins et les parcelles inaccessibles étaient réservées à la bonne vieille "dalio" **.
C'est alors que commençaient les choses sérieuses, les interminables journées de 15 à 16 h de boulot car tandis que la fenaison battait son plein, ce sacré maïs, lui, avait levé et bien levé à tel point qu'il était prêt à biner, manuellement le dos en l'air, rang après rang et pied après pied le débarrassent des adventices indésirables tout en l'éclaircissant, ne laissant pousser qu'un nombre de plantes optimum disons environ 4 pieds par mètre linéaire."
* je m'en moque, sillon droit lève récolte
** la faux
La suite des travaux de juin vus pas Louis Bruno à suivre dans un prochain post.
Un immense merci à Daniel Bruno - ainsi qu'à Christiane et Jean-François Bruno - pour avoir partagé les écrits passionnants de Louis.
Merci à Jean-Claude Rouzaud pour la photo transmise.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 30 Mai 2020
Beau chaud
Commencé à biner le maïs au champ sous le jardin avec les boeufs
Le soir déchargé le dernier fourrage. Planté aubergine. Paulette est allée au dentiste Duran
Publié le 29 Mai 2020
Beau chaud
Le matin lavé des barriques. Le soir nous sommes allés à la fête bouliste à Montmaur. Orcheste Jean Garrigue de Limoux
Ponmeau a pris 2 porcelets
44 kg x 330 F = 14520 F
Publié le 28 Mai 2020
Brumeux orageux
Fini de rentrer le fourrage 1ère coupe 3 charg.
J'ai porté une bonbonne de vin à Montmaur
Publié le 27 Mai 2020
S'il est un animal qui est le roi des expressions et locutions occitanes, c'est bien l'âne. On le convoque en toutes occasions. Voici quelques exemples de phrases idiomatiques qui ornaient les conversations du Lauragais d'autrefois. Ce n'est qu'un très petit aperçu des dictons qui lui sont consacrés, nous aurons l'occasion d'y revenir dans un nouveau post.
Acibada un ase, te pagarà ambe de pets.
Nourris un âne avec de l'avoine, il te paiera avec des pets.
Far l'ase per aver de bren
Faire l'âne pour avoir du son.
Esser bavard coma un ase qu'estrena una brida.
Être orgueilleux comme un âne qui étrenne une bride.
Esser afairat coma un ase de vendémia.
Être occupé comme un âne de vendanges.
Tanlèu un ase a bramat qu'un autre brama.
Sitôt un âne a brait qu'un autre s'y met.
A la fièra, i a plan d'ases que se semblan.
A la foire, il y a beaucoup d'ânes qui se ressemblent.
Esser franc coma un ase quand recula.
Être franc comme un âne qui recule
S'en trufa coma un ase d'un cop de capèl.
S'en moquer comme un âne d'un coup de chapeau.
Remerciements : Laure Pagès, photographe animalière d’un jour
Si vous connaissez d'autres dictons, expressions ou proverbes sur cet animal emblématique, n'hésitez pas à me les adresser. Nous complèterons la petite collection de ce post ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
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Publié le 27 Mai 2020
Beau chaud
Soigné le dernier fourrage.
Porté des porcelets à Villefranche, nous n'avons pas pu les vendre.
Paul de Plaisance à pris 2 porcelets 40 kg x 330 = 13.200
Publié le 26 Mai 2020
Beau chaud
Ramassé le dernier fourrage et chargé 1 remorque
Maman est allée à Lourdes avec l'autobus Boutie.
Publié le 25 Mai 2020
Beau - Le matin mis 300kg de mélange d'engrais à la vigne et passer la canadienne. Décharge du fourrage.
Rouquet d'Estève a pris 3 porcelets 23 - 23 - 21 = 67 kg
Mr Michel est venu nous voir
67 kg x 330 f
Publié le 24 Mai 2020
Parce qu'il n'y a pas de raison pour qu'ils n'aient pas leurs expressions, locutions et dictons consacrés, voici un petit passage de revue de ces virgules imagées des conversations du Lauragais et de l'Occitanie d'autrefois.
Le trabalh fait i fa pas paur
Le travail fait ne lui fait pas peur
Es fenhant coma una colòbra.
Il est fainéant comme une couleuvre.
I a pas pus valent qu'un fenhant que se met en colèra.
Il n'y a pas plus vaillant qu'un fainéant qui se met en colère.
Le cotel d'un fenhant copa totjorn plan.
Le couteau d'un fainéant coupe toujours bien.
Mais que voulez vous, il arrive à tout le monde d'avoir la flemme (aver la canha), les pigres (paresseux), les langonhas, les molàs (mollassons)l'ont plus souvent que d'autres.
Il serait injuste d'oublier les maladroits (maladreits, malaisits)
Es adreit coma un porc que monta a l'escala.
Il est adroit comme un cochon qui monte à l'échelle.
Quand on est maladroit, on s'y prend tellement mal qu'on est capable d'attacher l'âne par la queue (bridar l'ase per la coa)
Si vous connaissez d'autres dictons, expressions ou proverbes sur ce thème, n'hésitez pas à me les adresser. Nous complèterons la petite collection de ce post ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
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Publié le 24 Mai 2020
Beau chaud
Fini de couper le fourrage 1ère coupe. Chargé 1 remorque et 1 petite charrette au champ du poste
Râtelé le fourrage
Publié le 23 Mai 2020
Pluie le matin
Avons déchargé 3 chargements de fourrage. Maman est allée à la neuvaine de Joséphine Leguevaques à Montferrand
Publié le 22 Mai 2020
Publié le 21 Mai 2020
Au fil de notre exploration du Lauragais d'autrefois, il a été mis en évidence la nécessité pour les familles de fermiers ou de métayers de complémenter les revenus, complémenter l'ordinaire pour les siens.
Parmi ces activités du quotidien, il en est une qui demandait un peu de travail de préparation mais permettait d'avoir à sa disposition des lapins de Garenne plus ou moins facilement.
Près des métairies, étaient ainsi érigés des clapiers. Il fallait, si on voulait favoriser le bien-être des animaux et leur survie, respecter quelques critères. Aimé Boyer en témoigne : "Il fallait bien-sûr choisir un emplacement pas trop éloignés de la maison mais où, tout de même, il n'y avait pas trop de passage. On évitait évidemment les zones inondables et on choisissait un endroit pas trop exposé au vent, surtout le vent d'Ouest."
Commençait ensuite l'installation de quelques têtes d'arbres : ormeaux et frênes. Aimé poursuit : "Elles étaient difficiles à fendre. On les entassait ensuite en veillant à couvrir une bonne surface au face au sol. Nous prenions soin ensuite d'éparpiller dessus quelques fourchées de fumier de lapins domestiques."
Enfin, l'amoncellement était recouvert due buissons : aubépines, pruneliers bien tassés. "Pour cela, on montait sur le tas avec les sabots à cause des épines tout en veillant à la bonne tenue de l'ouvrage. "
Pour peupler ce nouveau clapier, on furetait avec des bourses et une ou deux femelles étaient ainsi installées dans leur nouveau logis. Ne restait plus qu'à attendre le peuplement, souvent rapide, des lieux en espérant que chats et autres prédateurs ne capturent pas avant les jeunes lapins.
"L'idéal, reprend Aimé, était qu'il y ait une haie entre le clapier et la maison. A des heures bien précises de la journée, il fallait alors se cacher, attendre patiemment la sortie des lapins et choisir, selon les besoins du jour, lequel serait cuisiné en civet, poêlé avec une persillade..."
Cela n'empêchait nullement en parallèle et selon les métairies l'élevage de lapins domestiques pour la consommation familiale mais aussi vendus sur les marchés... Nous y reviendrons...
Petit lexique occitan :
lapin : lapin, conilh
lapine : lapina, conilha
lapereau : lapinon
lapinière : lapinièra, conilhèra
portée de lapins : lapinada
(rappel : le a final se prononce o et le on final se prononce ou)
Remerciements : Aimé Boyer et Laure Pagès
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Publié le 21 Mai 2020
Publié le 20 Mai 2020
Pluvieux le matin
Déchargé une remorque
Réglé avec Madame
recette fourrage 98000
Bénéfice boeuf 15000
Porte. 113000
Réparation tracteur 82479
à partager. 30521
30521 : 2 = 15260
Donné à Castaing 15260
Publié le 19 Mai 2020
Beau orageux
Soigné au fourrage et chargé 1 remorque
Sacaze nous a acheté la vache jeune 130000
La BP a livré 500 litres fuel 9350 F.
Publié le 18 Mai 2020
Orages peu de pluie
Ramassé du fourrage au champ du Poste.
Papa et maman sont allés à la sépulture de J.Leguevaques à Montferrand
Je suis allé voir Sacaze à Avignonet
Publié le 17 Mai 2020
Vent d'autan
Soufré la vigne
Coupé du fourrage, soigné d'autres et chargé une petite remorque. Nous sommes allés avec maman voit tante à Montferrand
Publié le 16 Mai 2020
Millas, il suffit de prononcer ce mot pour que s'éclaire l'oeil gourmand des gens du Lauragais. Cette recette ancestrale héritée de génération en génération régale encore aujourd'hui. de nombreux gourmets.
Dans la campagnes des années 50 le millas, canaille, se fait dessert ou accompagne viandes, civet, sauces... Il a longtemps été un des aliments de base des paysans Lauragais. Appelé aussi le pain du pauvre, il a repris toute sa place sur les tables durant la 2nde Guerre Mondiale, il était facilement réalisé à base de farine d'eau et de sel.
Il était traditionnellement servi lorsqu'on réunissait de grandes tablées à l'occasion par exemple, de la fête du cochon ou lorsqu'on tuait les canards.
A base de farine de millet à l'origine, lui a succédé ensuite la farine de maïs. Cette farine est incorporée progressivement à l'eau salée frémissante pour être cuite. Il convient de respecter les proportions pour obtenir cette bouillie épaisse que l'on découpe en rectangles lorsqu'elle a suffisamment refroidi.
Ces rectangles peuvent être frits à la poêle avec du sucre ou de la confiture. Il peut aussi, sur le modèle de la polenta, être un accompagnement de choix.
Si vous connaissez d'autres recettes lauragaises traditionnelles que l'on servait à la table d'antan et - pourquoi pas - des anecdotes qui vont avec, n'hésitez pas à me les adresser. Je les publierai. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
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Publié le 16 Mai 2020
Brumeux
Mis de l'ordre autour de la maison
Le soir ramassé du fourrage au champ du poste. ? Paul est venu voir des porcelets.
Mort de Joséphine Leguevaques de Montferrand à l'âge de 71 ans
Publié le 15 Mai 2020
Publié le 14 Mai 2020
Vent d'autan
Coupé du fourrage et déchargé et soigné d'autre
réglé avec Pech
17494 kg paille x 3 = 52482
2240 kg fourrage x 13. = 29120
1265 kg --------- x 13 = 16445
98047
Publié le 13 Mai 2020
Un petit arrêt sur images botaniques... Quelques fleurs et plantes incontournables de ce début de printemps que l'on peut rencontrer au bord des champs ou au au détour des chemins.
Eclairagae par Marilys Benoit-Esquerre
En mars et en avril, la végétation se réveille puis explose rapidement en Lauragais, avec en particulier la floraison des premières orchidées, principalement sur les coteaux calcaires.
Les délicates ophrys, miniatures des orchidées tropicales, ouvrent le bal dès la deuxième quinzaine de mars, suivies de près par l'orchis pourpre, espèce typique de la région.
Ophrys en forme d'araignée et orchis pourpre (cliquez sur les photos pour les faire apparaître sur votre écran)
En avril, tout s'accélère. La viorne lantane régale les insectes pollinisateurs, et les fleurs de la discrète petite orchis porte-homme, ou « homme pendu », s'ouvrent peu à peu.
L'aubépine monogyne prend le relais , embaume et attire nombre d'insectes. Ses fleurs et les jeunes feuilles sont utilisées depuis l'antiquité pour leurs propriétés calmantes et régulatrices du système cardio-vasculaire. On en fait de délicieuses infusions.
Dans les pelouses, on peut trouver le muscari à toupet. La sauge verveine se dresse sur les talus ou au bord des chemins en terrain sec.
Petit lexique occitan :
orchidée: orquidèa
aubépine : albespin, pometa de pastre
sauge : sàlvia, veni-me-quèrre
viorne : atatièr
Je remercie beaucoup Marilys Benoit-Esquerre pour ses textes et photos, une respiration printanière.
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Publié le 13 Mai 2020
Vent d'autan
Le matin buté les hommes de terre
Ramassé du fourrage au champ du poste
Chargé une remorque de fourrage au champ derrière la maison. Fini ce champ en tout 6 remorques