Publié le 9 Janvier 2023
Le ciel est un peu dégagé mais la neige n'a pas fondu. froid.J'ai fini une échelle de 6 mètres. Camille de Roou est venu voir si Huguette va mieux.
Les carnets d'Emile en Lauragais
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 9 Janvier 2023
Le ciel est un peu dégagé mais la neige n'a pas fondu. froid.J'ai fini une échelle de 6 mètres. Camille de Roou est venu voir si Huguette va mieux.
Publié le 8 Janvier 2023
Publié le 7 Janvier 2023
Les hivers lauragais ont parfois été bien rigoureux et on raconte souvent, au coin du feu, le givre aux carreaux de la chambre le matin à la ferme ou ces immenses plumons qui trônaient sur les lits remplis de plume d'oie et d'autres encore.
Aimé Boyer partage aujourd'hui avec nous ses souvenirs de la borde en hiver :
"Je ne me souviens pas d’avoir eu froid, dans la maison
De la cheminée à la cuisinière à bois
Notre équipement de chauffage principal était la cheminée avec de bonnes bûches noueuses. Elles étaient difficiles à fendre mais tenaient bien la braise. Le bois provenait des arbres de l’exploitation. Ils étaient centenaires et on les tirait du tour des champs qui avaient été plusieurs fois élagués.
Alimenté par ce type de bûches, le foyer gardait bien la chaleur. Il fallait bien sûr laisser une porte entrouverte pour faciliter le tirage.
Bien sûr, en hiver, on restait habillé chaudement dans la maison y compris les chaussures. Les repas commençaient toujours par une assiette de soupe bien chaude mijotée devant le feu dans l’oule et arrosé par ce vin que nous a chanté Jean Ferrat
Après le repas du soir on allait s’asseoir devant le feu et de temps en temps on tournait le dos à la flamme
Il arrivait aussi qu’on aille faire un petit tour dans l’écurie La chaleur moite des animaux nous réconfortait.
Autour des années 50 sont apparues les premières cuisinières à bois d’abord chez les propriétaires car il fallait faire un trou dans le manteau de la cheminé ou vers l’extérieur pour les installer L’inconvénient de ces cusinieres était qu’il fallait du petit bois. Finies les bûches noueuses.
Pour la chambre des chauffages d’appoint complémentaires
Le caillou : Un galet de Garonne qui restait longtemps dans la braise était enveloppé dans plusieurs couches de tissu. Il pouvait être déplacé facilement pour être placé au point le plus sensible du corps.
Le chauffe lit : c’était un genre de casserole en cuivre fermée et équipée d’un long manche avec quelques trous sur le dessus. On le remplissait de braise et on l’installait dans le lit avant de se coucher
Le moine : c’était un appareil qui avait une forme particulière que je ne saurais décrire ici. On pendait une casserole remplie de braises en haut de cette structure en bois. On le posait dans le lit, on attendait demi-heure au moins avant d’aller au lit.
Dans les chambres occupées par les enfants ou les personnes âgés, on plaçait parfois un chaudron au milieu de la pièce
Pour les pieds, un chauffe pieds (calfo pèds) appareil acheté dans le commerce, un récipient en fer ou fonte avec quatre petits pieds et un couvercle, rempli de braise afin de pouvoir poser les pieds dessus.
Sans oublier des mitaines pour les mains et les bas de laine tricotés au coin du feu l’hiver."
Si vous aussi avez des souvenirs des hivers lauragais, n'hésitez pas à me les adresser. Nous les partagerons ici. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
Merci à Aimé Boyer pour son témoignage et à Berthe Tissinier pour la photo.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile
Publié le 7 Janvier 2023
Même temps très froid
Je suis allé à Villefranche cherche des remèdes pour Huguettes qui a la diarrhée. Le docteur Izard est venu à midi. Camille et Paulette sont revenus à Roou pour aider à faire la saucisse.
Publié le 6 Janvier 2023
Neige et verglas, fonte jusqu'à minuit neige à nouveau et glace
Je suis allé avec Camille et Paulette tuer les cochons à Roou.
Publié le 5 Janvier 2023
Neige et glase vent d'ouest asse fort. Très mauvais temps. J'ai fait une glissière pour charger les sacs du grenier sur les camions. Camille et Paulette sont allés à Roou.
Publié le 4 Janvier 2023
Neige vent d'ouest froid
Le matin suis allé à l'Ensonne Lux me faire payer 9ht de blé semence à 3000f = 27000 f
Le soir suis allé à Tivoli régler. Je lui ai payé la sociale et le forgeron.
Publié le 3 Janvier 2023
Ciel couvert froid
Le matin avons fait du bois avec les arbres du fumier. Le soir avons fini le fossé du grand champ. Camille est allé à Folcarde payer une herse au forgeron 11500
Publié le 1 Janvier 2023
A totis les lectors des quasernets d'Emile :
A tous les lecteurs des Carnets d'Emile :
Bona annada, plan granada e de plan d'autras acompanhada !
Bonne année, bien grainée et accompagnée de bien d'autres !
Bona annada a tota l'ostalada !
Bonne année à toute la maisonnée !
Ongan, legiretz aici le jornal del mieu pepin de l'annada 1953.
Cette année, vous lirez ici le journal de mon pépé de l'année 1953.
S'en va passar a la borda...
Il va s'en passer des choses à la métairie !
A lèu !
A bientôt !
Sébastien
Publié le 1 Janvier 2023
Un peu de pluie dans la nuit
Vent d'ouest froid le jour
Le matin avons empoché 32 sacs de blé pour les silos de Castelnaudary. Le soir avons nettoyé le hangar et coupé du bois.