Publié le 8 Janvier 2022
Vent d'Ouest
Avons continué et fini le terrassement du hangar. Le soir je suis allé à l'Anglais chez Jean-Marie Pagès l'inviter pour tuer les cochons
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 8 Janvier 2022
Vent d'Ouest
Avons continué et fini le terrassement du hangar. Le soir je suis allé à l'Anglais chez Jean-Marie Pagès l'inviter pour tuer les cochons
Publié le 7 Janvier 2022
Vent marin léger Beau temps
Le matin suis allé à Avignonet faire faire un certificat de vie pour la retraite vieillesse. Le soir avons continué le terrassement du chemin du hangar.
Publié le 6 Janvier 2022
Beau temps
j'ai fini la cage pour les canaris
Emile Pagès de la chartreuse est venu dîner et se faire taille les cheveux Dagada Jean-Marie aussi
Publié le 5 Janvier 2022
S2 - Chapitre 35 - La course folle
La neige sembla enfin marquer le pas. Les dernières averses floconneuses avaient cessé avant minuit. Un redoux poussé par le vent d'autan dès le milieu de la nuit commençait même à faire cha...
https://www.bordeperdue.fr/post/s2-chapitre-35-la-course-folle
Publié le 5 Janvier 2022
Pluie le matin et rafales de pluie et grêle mme soir
J'ai commencé une cage pour les canaris. Camille et Paulette sont allés tuer le cochon aux Bertousses chez son oncle et Tante Mimi
Publié le 4 Janvier 2022
Ciel mi-couvert mais assez beau temps
Avons nettoyé le hangar et continué le terrassement au chemin d'arrivée de Ramelou
Publié le 3 Janvier 2022
Publié le 2 Janvier 2022
Mauvais temps un peu de neige dans la nuit. Vent d'ouate froid le jour
Le camion de Lagasse est venu chercher 80 balles de paille vieille et 60 de paille d'avoine vieille aussi.
Le soir avons nettoyé le hangar.
Publié le 2 Janvier 2022
Beau temps - Avons commencé un terrassement pour faire un passage à côté du hangar. Yves Fauré est venu en permission de huit jours, il part demain.
Publié le 1 Janvier 2022
A totis les lectors des quasernets d'Emile :
A tous les lecteurs des Carnets d'Emile :
Bona annada, plan granada e de plan d'autras acompanhada !
Bonne année, bien grainée et accompagnée de bien d'autres !
Bona annada a tota l'ostalada !
Bonne année à toute la maisonnée !
Ongan, legiretz aici le jornal del mieu pepin de l'annada 1952.
Cette année, vous lirez ici le journal de mon pépé de l'année 1952.
S'en va passar a la borda...
Il va s'en passer des choses à la métairie !
A lèu !
A bientôt !
Sébastien
Publié le 1 Janvier 2022
Publié le 31 Décembre 2021
Temps doux ciel mi-couvert
Suis allé à Villefranche chercher 5 btes de poudres 270 = 1350 F
deux paquets de mèches - 520 f
1870 F
Le soir avons fait des bûches avec de gros frênes. Ma soeur Marie Rouqte est venue nous voir. Paulette est allée tuer les oies à Roou.
Publié le 30 Décembre 2021
Ciel brumeux brume par moments
Marcelin Fauré est venu se faire tailler les cheveux. Avons tué un lapin chacun avec Camille. Le soir deux camarades de Gaston Lanegrasse sont passés nous voir. J'ai fait deux truelles.
Publié le 29 Décembre 2021
La neige formait une couche épaisse, les pas de Louise disparaissaient rapidement sur le chemin tant la danse floconneuse était intense. En ce début de janvier 1953, les nouvelles apportées par le facteur peuvent être décisives...
Un nouvel épisode de Ceux de la Borde Perdue
S2 - Chapitre 34 - Un cachet de Revel
La neige formait une couche épaisse, les pas de Louise disparaissaient rapidement sur le chemin tant la danse floconneuse était intense. Les pans de sa robe étaient ourlés de blanc, elle glissa...
https://www.bordeperdue.fr/post/s2-chapitre-34-un-cachet-de-revel
Publié le 29 Décembre 2021
Très mauvais temps vent d'ouest fort avec rafales de pluie
Suis allé avec Joséphine à la noce de Claude Rey et Elise Tesseyre de la Marotte célébrée à Montmaur et avons dîné à Labastide d'Anjou. Pech Jules de Ricaud est venu chercher un chargement de luzerne avec le camion en vrac.
Publié le 28 Décembre 2021
Pluie dans la nuit beau temps la soirée
Suis allé avec Fine à Villefranche
J'ai acheté une veste canadienne 9700 f et un manteau pour Fine 9400 f.
Avons fait des bûches
Publié le 27 Décembre 2021
Vent marin le matin pluie le soir
Avons fini de couler le vin 46 Hl en tout
Le vétérinaire Heuillet de Revel est venu voir la vache vieille.
Publié le 26 Décembre 2021
Pluie dans la nuit et rafales dans la journée avec vent d'ouest fort
Avons reculé 35 hectolitres de vin
Publié le 25 Décembre 2021
Je vous souhaite un Joyeux Noël, fidèles des deux sites du Lauragais d'antan.
Si vous le souhaitez vous pouvez retrouver les récits des Noëls d'autrefois publiés précédemment.
Cliquez ici pour lire celui de Berthe
Cliquez ici pour lire celui d'Aimé
Le conte de Noël est à votre disposition si vous souhaitez le découvrir : Le Noël de Joan d'Aici
Enfin, découvrez ou redécouvrez la saga fleuve des métayers du Lauragais publiée depuis juillet 2020 à cette adresse : Ceux de la Borde Perdue
Belle fête à tous !
Publié le 25 Décembre 2021
Vent marin fort pluie à la nuit
J'ai soigné les boeufs et recoulé un baril de vin. Suis allé à la chasse.
Publié le 24 Décembre 2021
Suite et fin du conte de Noël lauragais des Carnets d'Emile.
Si vous n'avez pas lu la première partie elle se trouve ici : Joan d'Aici (1ère partie)
Joan d’Aici fut déposé aussi rapidement qu’il s’était élevé dans les airs, assis au pied d’un frêne. Adossé à l’arbre lorsqu’il rouvrit les yeux, il eut bien du mal à croire ce qu’il voyait. La métairie de son enfance était là, devant lui, dressant son ombre imposante à la lueur de la lune. Mais bien vite Jean se mit à pleurer : cette borde qu’il rêvait de revoir n’était que spectacle de désolation, les années avaient eu raison de sa superbe. Désormais à l’abandon, il distinguait la porte de l’étable envahie de ronciers gourmands, les volets délabrés laissaient entrevoir des fenêtres aux vantaux dégondés, certaines même laissaient s’échapper le houppier d’arbrisseaux qui poussaient à l’intérieur et au travers la toiture désormais dentelée on distinguait la lune. Sur le côté, le hangar s’était effondré sur une vieille charrette qui n’avait plus de propriétaire depuis bien longtemps.
Joan pleura, un long moment, comme fontaine, il pleura à chaudes larmes. Jusqu’à ce qu’une petite voix le tirât de ses sanglots :
— Pourquoi donc es-tu si triste, vieil homme ? l’interrogea l’enfant emmitouflé qui l’observait avec des yeux ronds.
— Parce que je suis devant la maison de mon enfance grâce au vent d’autan qui m’a accordé un vœu mais…
— Comment t’appelles-tu ?
— Jean mais tout le monde m’appelle Joan d’Aici.
— Tu pleures parce que ta maison est vide ?
— Oui et parce que dans mes souvenirs c’était une belle borde pleine de vie. Tu aurais vu comme ils étaient luisants et bien soignés les bœufs dans l’étable, parfaitement cardés et comme elles couraient joyeusement les volailles de la bassecour, tu aurais entendu les cris et les rires des travailleurs dans la poussière les jours de battaisons ou quand là-bas , juste là-bas devant, s’entassaient les comportes lorsqu’on vendangeait…
— Ce ne sont pas les murs que tu voulais retrouver en réalité ?
— Je crois que tu as raison, petit, c’étaient plutôt les sensations : la chaleur des étés sur mon visage, le bruit des roues cerclées de la charrette trop chargée sur les cailloux, l’odeur du raisin qui fermente, ma grand-mère qui crie pour que je vienne à table, le goût merveilleux et que je n’ai jamais retrouvé des farinettes qu’elle préparait, la neige qui crisse sous mes godillots en plein cœur de l’hiver… C’est tout cela à la fois, je crois, que j’attendais.
Tout à ses souvenirs, Joan conta aussi ses Noëls d’autrefois, les longues veillées autour de la longue bûche d’ormeau qui devait se consumer sans cesse entre Noël et jour de l’An, les lampes à carbure des voisins qui n’étaient plus qu’un point lumineux scintillant dans la nuit lorsqu’ils repartaient, l’orange qu’on lui offrait et qui faisait briller le soleil en plein hiver à chaque bouchée, les petits chevaux, les petits sujets sculptés par son grand-père dans une branche de tilleul.
— Ce que tu racontes bien, Joan d’Aici ! s’extasia l’enfant. Si tu veux, je peux t’aider moi-aussi…
— Vraiment ?
— Oui, le vent d’autan m’a accordé un vœu à moi-aussi et si tu le veux, je te le cède.
Joan d’Aici, sous l’émotion, ne sut que dire.
— Mais, petit, un vœu c’est précieux. Il vaut mieux que tu le gardes pour toi.
— Ecoute, Joan d’Aici, je vois bien la tristesse profonde dans laquelle te jettent ces ruines. Quant à moi, j’ai toute la vie pour réaliser mes vœux et me forger des souvenirs. Alors…
— Tu ferais ça ?
— Ils ne sont pas loin tes souvenirs, tu les racontes si bien. Les mots les ont rapprochés de nous, les ont ravivés. On entend même les bruits de la ferme endormie. Ecoute... On sent presque le soleil de l’été. Il n’y a plus qu’un pas à franchir, tu le pourras grâce à ce vœu. Et si ce n’est pas suffisant, regarde, en bas du coteau, tout en bas du chemin, la lumière qui brille c’est celle de la borde où j’habite. Et je suis sûr que tous les miens seront aussi ravis que moi de t’accueillir au coin du feu pour te faire de nouveaux souvenirs et parler de ce passé qui t'est si cher…
Joan avait pris son visage dans ses mains bouleversé par tant de générosité.
— Mercès plan pichon !* murmura-t-il.
Mais lorsqu’il releva la tête, l'enfant avait déjà disparu. Autour de lui, on n’entendait rien d’autre que le murmure du vent d’autan qui paraissait un peu apaisé. Alors, avant de faire son second vœu, Joan d’Aici contempla les étoiles et tout le paysage alentours dont il distinguait les grandes formes dans la pénombre. Il les connaissait par coeur, les bosquets, les frênes, les chênes, les cyprès, les chemins caillouteux, les collines élimées, il avait passé sa vie au milieu d'eux. Puis, en souriant, il prit une longue inspiration.
* Merci beaucoup petit !
De très bonnes fêtes à vous tous, amies lectrices, amis lecteurs ! Et mille mercis pour votre fidélité à ce site.
Publié le 24 Décembre 2021
Vent marin léger - Avons arraché, scié et charrié des arbres au champ du hangar et commencé à faire le fossé qui descend le long du chemin du pré
Publié le 23 Décembre 2021
Vent marin modéré
J'ai réparé la toile dite (bouras)
J'ai fait un manche à la pioche et la pelle; Fran,çaois bressanes de St Jean est venu se faire tailler les cheveux.
A la veillée Elie et Anna de Roou sont venus aussi
Publié le 22 Décembre 2021
Quand la neige s'installe sur le Lauragais en janvier 1953, elle contrarie Hélène et Marcel cachés dans la forêt. Léonce, lui, profite du marché à Castelnaudary pour régler ses comptes.
Un nouvel épisode de Ceux de la Borde Perdue à découvrir ici
S2 - Chapitre 33 - Neige sur le Lauragais
Sous les doigts de Léonce et malgré son écharpe lourde, l'homme sentait sa glotte se déformer et l'air lui manquer. Le métayer l'avait plaqué contre une fourgonnette stationnée au bord du tr...
https://www.bordeperdue.fr/post/s2-chapitre-33-neige-sur-le-lauragais
Publié le 22 Décembre 2021
Vent marin fort
Avons continué à arracher des frênes et à les scier au champ du hangar. Claude Rey sa future femme Elise son pète te sa mère sont venus souper pour inviter pour sa noce samedi.
Avons mené la jeune vache au taureau à Ségadennes.
Le facteur a payé la retraite à papa et maman 21500 f.