Publié le 6 Décembre 2020

Mardi 6 décembre 1960 - un gajel pour les poulets

Pluie le matin

Papa a fait un gajel pour les poulets. J'ai fait du bois pour tuer les oies. Je suis allé à Labastide

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Rédigé par Emile

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Publié le 5 Décembre 2020

Photo Bruno Alasset

Photo Bruno Alasset

Que serait la basse-cour sans la poule ? On ne voit qu'elle qu'elle, elle est la reine et a un rôle essentiel dans l'alimentation de la famille à la métairie (ah...les oeufs...). Tant et si bien qu'à force de caqueter, elle s'est même glissée dans le langage du quotidien et dans de multiples dictons occitans. En voici quelques-uns.

Rappelons qu'en occitan que le -a final se prononce o (mais bien a à l'intérieur des mots) et que le -o à l'intérieur des mots se prononce ou (mais bien o à la fin des mots).

La poule a de la chance, elle a deux mots rien que pour elle : la galina (prononcer galino) ou la pola (prononcer poulo)

Pola vielha fa bon bolhon.

Une vieille poule fait un bon bouillon.

Gaita aquo coma una pola qu'a trapat un cotèl

Il regarde cela comme une poule qui a trouvé un couteau. (avec curiosité et surprise)

Es coma la pola blanca quant a pas mal al cuol a mal a la anca

Il est comme la poule blanche quand il n'a pas mal au c... il a mal à la hanche (il se plaint sans cesse)

Deurà parlar res que quant las polas pissan

Il ne devrait parler que quand les poules pissent (en gros, il devrait se taire)

Las polas pondon per le bec

Les poules pondent par le bec (il faut bien les nourrir)

Las polas parlan pas de capons

Les poules ne parlent pas de chapons

 

Si vous connaissez d'autres dictons ou proverbes sur les poules qui étaient usités en Lauragais, n'hésitez pas à me les adresser. Nous complèterons ce post ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr 

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.

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Rédigé par Emile

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Publié le 5 Décembre 2020

Lundi 5 décembre 1960 - vendre un cochon

Brumeux

Avons vendu un cochon à Berthomieux 130kg x 290 F = 37700

J'ai mené le tracteur chez Rouzau pour révision

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Rédigé par Emile

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Publié le 4 Décembre 2020

Dimanche 4 décembre 1960 - un loto à Montmaur

Nettoyé le tracteur

Après souper nous sommes allés au loto à Montmaur

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Rédigé par Emile

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Publié le 3 Décembre 2020

Samedi 3 décembre 1960 - fourrage et peuplier

Le matin avons descendu une remorque de fourrage de la Ginelle. Le soir coupé un peuplier au pré.

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Rédigé par Emile

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Publié le 2 Décembre 2020

Lauragais d'antan : la vigne et la décavaillonneuse
C'est mercredi ! Un nouvel épisode de Ceux de la Borde Perdue, le web roman feuilleton du Lauragais est disponible...
Avril 1952 : après la taille, la décavaillonneuse entre dans la vigne pour la déchausser et mettre à nu la base des ceps. Les sentiments eux-aussi se découvrent à grand peine. Et les lendemains s'esquissent, incertains, comme les aigrettes du pissenlit s'envolent au vent d'autan sans savoir où elles vont se poser...

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Publié le 2 Décembre 2020

Vendredi 2 décembre 1960 - nettoyer le lavadou

Pluie dans la soirée

Avons fini le matin de labourer  les milliaires. Fini le champ sous le jardin. Nettoyé le lavadou*

 

* de l'occitan lavador : lavoir

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Rédigé par Emile

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Publié le 1 Décembre 2020

Jeudi 1er décembre 1960 - les labours se poursuivent

Vent d'autan froid

Avons continué de labourer à la milliaire du champ sous le jardin

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Rédigé par Emile

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Publié le 30 Novembre 2020

Mercredi 30 novembre 1960 - les porcelets

Porté du fumier au verger

Avons fait castrer 8 porcelets 1200 F à marquer

La CAL a livré 300 kg blé de semence Bidi 17

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Rédigé par Emile

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Publié le 29 Novembre 2020

La Dépêche de l'Aude a consacré un article au web feuilleton lauragais Ceux de la Borde Perdue (http://www.bordeperdue.fr).

Chaque mercredi désormais, plus de 100 lecteurs retrouvent les Bourrel, ces métayers qui au début de l'année 1952 s'installent à la Borde Perdue au coeur du Lauragais. La vie n'a pas été tendre avec eux jusqu'alors, le sera-t-elle davantage ?

Tous les travaux des champs et de la ferme rythment en temps réel le quotidien de nos héros, la narration s'appuyant sur les faits relatés dans les Carnets d'Emile.

Les épisodes sont hebdomadaires mais ils sont disponibles dans leur intégralité dans l'onglet dédié pour commencer le web roman du début.

Je remercie Christelle Marty pour son écoute attentive et pour sa plume qui relate avec précision l'aventure de la Borde Perdue.

Article à retrouver ici : https://www.ladepeche.fr/2020/11/23/sebastien-saffon-perpetue-la-tradition-des-romans-feuilletons-sur-le-web-9215575.php

Le Lauragais d'autrefois dans la Dépêche de l'Aude
Le Lauragais d'autrefois dans la Dépêche de l'Aude

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Rédigé par Emile

Publié dans #Presse, Médias, Interventions

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Publié le 29 Novembre 2020

Mardi 29 novembre 1960 - canards et pommes de terre

Beau froid

La matin descendu du blé et traité les pommes de terre

Mis de l'ordre au verger

Paulette est allée tuer les canards en Touzet

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Publié le 28 Novembre 2020

Un carnet pour refaire le chemin vers 1938

Un carnet pour refaire le chemin vers 1938

C’est un autre type de carnet qui m’a été confié dont je vous ai proposé des extraits il y quelques semaines (voir : http://www.lescarnetsdemile.fr/2020/09/lauragais-d-autrefois-94-un-journal-de-ferme-de-1936.html ) dans ce nouveau post. Il nous ramène en amont de la période que nous avons l’habitude de traiter ici puisqu’il date des années 30. Nous nous arrêterons aujourd’hui sur l’année 1938 qui se tient sur 3 pages. Il est tenu par Germain Fauré. 

L'écrit est un peu plus bref que les carnets d’Emile - chacun créait son outil de travail, outil de mémoire en fonction de son besoin et de ses habitudes - mais d’autres détails y figurent sur lesquels il est intéressant de se pencher.

Tous les jours de l’année n’y sont pas traités, la météo n’y est pas non plus évoquée. Il sert beaucoup d'aide mémoire. On y trouve ainsi les mentions des boeufs et des chevaux lorsqu'ils sont ferrés, les réglages du semoir.

D'autre part, on y trouve aussi l'adresse de professionnels : électriciens, vendeurs de porcs...

Parmi les événements de l'année, le creusement et la construction d'un puits sont mentionnés.

Les quantités de maïs ainsi que les surfaces dédiées au fourrage pour la graine sont renseignées. Enfin comme en 1936, sont notés tous ceux qui sont venus aider pour les battages notamment. En quelques lignes est ainsi brossé le bilan d'activité d'une année à la ferme.

 

Nous reviendrons prochainement sur les cahiers de Germain Fauré pour y découvrir d'autres détails.

Je remercie sincèrement Paul Escrieut de me les avoir confiés pour les partager avec vous.

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.

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Publié dans #Lauragais agricole d'autrefois

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Publié le 28 Novembre 2020

Lundi 28 novembre 1960 - un arbre

Pluie la nuit

Le matin avons coupé un arbre au champ sous le jardin

Le soir je suis allé à Castel commander 300 kg de blé dur

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Rédigé par Emile

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Publié le 27 Novembre 2020

Dimanche 27 novembre 1960 - des invités

Doux

les Marc de Ramonville sont venus dîner.

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Publié le 26 Novembre 2020

Samedi 26 novembre 1960 - une table revéloise

Beau chaud

Nous sommes allés avec Paulette acheter une table 18000 chez Carousse

Mis de l'ordre au verger et mis du fumier aux choux

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Rédigé par Emile

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Publié le 25 Novembre 2020

A la métairie d'antan : un printemps lauragais

Mars 1952 : quand le printemps revient à la métairie, il faut tailler la vigne avant qu'elle ne pleure, passer la herse avec les boeufs, préparer la terre du potager...

La vie au fil des saisons dans un nouvel épisode de Ceux de la Borde Perdue à retrouver ici : https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-19-un-printemps-lauragais

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Publié le 25 Novembre 2020

Vendredi 25 novembre 1960 - arranger les pierres

Beau chaud

Avons arrangé de la pierre devant la porte . Mon beau-père est venu souper

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Publié le 24 Novembre 2020

Jeudi 24 novembre 1960 - De la pierre, encore

Brumeux

Avons porté 3 remorques de pierre devant la porte

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Publié le 23 Novembre 2020

Mercredi 23 novembre 1960 - 3 remorques de pierre

Pluvieux 

Avons porté 3 remorques de pierre devant la porte. Les Seloudres sont venus chercher 4 kg 500 de foie de canard à 2300 le kg

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Publié le 22 Novembre 2020

Mardi 22 novembre 1960 - des canards et de la pierre

Orage dans la nuit

Avons tué 25 canards mulards

Sont venus nous aider ma belle-mère, Lucienne et Julie

Avons arraché de la pierre pour mettre devant la porte

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Publié le 21 Novembre 2020

Lundi 21 novembre 1960 - labourer avec le brabant

Commencé à labourer à la milliaire sous le jardin avec le brabant 

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Publié le 20 Novembre 2020

Dimanche 20 novembre 1960 - la messe des combattants

Vent d'autan

Le matin nous sommes allés à la messe des combattants à Airoux.

Après-midi nous sommes allés à la Castagne

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Publié le 20 Novembre 2020

photo d'illustration

photo d'illustration

Parfois le propriétaire de la métairie en possédait plusieurs, pour coordonner et superviser certains travaux, il avait un régisseur. Voici le témoignage au sujet de ces rapports - pas toujours simples - entre régisseur et métayers dans le lauragais d'autrefois que nous confie aujourd'hui Aimé :

"Le lavage des barriques au château fait partie des travaux que devait le métayer au bailleur. Comme la granda Bugada,  couper et fendre le bois, nettoyer les greniers ou encore tailler les haies du parc ou même approvisionner l’eau des citernes du château. etc…

La granda bugada, la lessive a été détaillée dans Ceux de la Borde Perdue (voir https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-14-a-la-granda-bugada )

Laver la futaille faisait partie de ces corvées.! Pour avoir du bon vin, il fallait aussi avoir des récipients propres non seulement à la décuvaison mais aussi dans le courant de l’année car il fallait transvaser deux ou trois fois.

D'abord, le régisseur venait la veille avec son petit chapeau et ses bottes de cheval bien cirées.

Après avoir fait un tour dans l’écurie,  il nous disait : "demain on lave les barriquessans demander si l'on pouvait. Donc à l’heure dite, le lendemain, nous allions à la cave où un copieux petit déjeuner nous était proposé. Au menu : boudin, jambon, lard, quelquefois un fromage, un fruit du verger du château, et du vin à volonté

Il y avait aussi bien-sûr la marque de pain, dans laquelle chacun coupait une tranche, avec son propre couteau  du type Opinel ou autre...

Eh oui, le couteau faisait parti de la panoplie du paysan, car avec la traction animale, il arrivait  parfois d'avoir à délier les attelages  en urgence  : charrette, renversée, rouleau coincé à un arbre, essaim de guêpes...

Il fallait couper les juilles (lanière servant à attacher le joug sur la tête des boeufs) qu’on réparait plus tard avec des rivets plats, le marteau, le pli de la charrue renversé en guise d’enclume, sans oublier l’alène (poinçon) pour faire le passage pour le rivet.

Nettoyer la futaille consistait à vider un ou deux seau d’eau dans la barrique par l’orifice qu'on appelait infonil . Quelquefois, on faire descendre une chaîne à l'intérieur pour décaper le tartre. On l' attachait avec un fil de fer coincé avec la bonde et replié sur celle-ci.

On se mettait sur le côté de la barrique, une main à chaque tête, on faisait balancer. Celle-ci étant oblongue, ce geste n’était pas trop pénible. Une fois lancée, elle se balançait presque seule, il n’y avait plus qu’a changer les mains de place pour la faire tourner, sur place.

Après plusieurs tours il fallait la vider après avoir enlevé la bonde : on la faisait rouler sur une échelle couchée au sol ! Ceci était répété deux ou trois fois. Ici le régisseur intervenait, il sentait dans la barrique. S’il avait un petit différent avec un métayer, il la lui faisait laver plusieurs fois ! Ce qui n’arrangeait pas les rapports.

Le foudre de 500 litres était plus difficile à manoeuvrer : l’ovale de l’ellipse était plus court, il fallait se mettre à deux et bien s’entendre. 

Tout au long de ce travail, chacun avait son verre du déjeuner et allait de temps en temps au robinet de la barrique sans restriction."

 

Sincères et amicaux remerciements à Aimé Boyer pour le partage de ses souvenirs.

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

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Publié le 19 Novembre 2020

Samedi 19 novembre 1960 - à Revel

Pluie le matin

Je suis allé à Revel commander une pompe à la BP

Après avons fini une caisse pour les lapins

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Rédigé par Emile

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Publié le 18 Novembre 2020

Lauragais d'antan : isolement en Lauragais en 1952

En février 1952, la fièvre aphteuse envahit les étables lauragaises (et plus largement en France). Certaines bordes sont mises en quarantaine, un confinement difficile à vivre quand les animaux sont à l'arrêt et les travaux dans l'attente.

A lire ici : https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-18-isolement-en-lauragais

Ceux de la Borde Perdue, un web roman feuilleton au coeur du Lauragais...

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Rédigé par Emile

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