Publié le 6 Mai 2021
Ciel couvert temps orageux. Pluie légère à la nuit, tonnerre à 3 heures.
Le matin avons reculé trois demi-muids de vin. Le soir avons continué à sortir des mottes de terre entre les souches à la jeune vigne.
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 6 Mai 2021
Ciel couvert temps orageux. Pluie légère à la nuit, tonnerre à 3 heures.
Le matin avons reculé trois demi-muids de vin. Le soir avons continué à sortir des mottes de terre entre les souches à la jeune vigne.
Publié le 6 Mai 2021
Vent marin orageux tonnerre et orage avec très peu de pluie ici
Le matin avant de déjeuner suis allé à la chasse au renard avec Noël de Belair et Jean-Marie Pelissier de Matarel. L'avons levé mais ne l'avons pas pu tirer. Après j'ai taillé les haies. Julie de ma Chartreuse est venue dîner. Alfred et Albertine Cazeneuve, ma soeur et Richard sont venus après dîner
Publié le 5 Mai 2021
Vent marin modéré - le matin avons coupé l'herbe du chemin qui descend à Ramelou. le soir avons semé des petits pois des barraquets* et des choux et débourgeonné les jeunes plants de vigne et sorti les mottes d'entre les souches
* haricots blancs
Publié le 4 Mai 2021
Claude Bouche est un passionné de photographie et d'entomologie. Il arrête son objectif sur les insectes qu'il croise dans le Lauragais et notamment les papillons.
Nous vous proposons d'en découvrir quelques-uns au fil de billets postés ici.
Aujourd'hui, nous découvrons le vol léger du Souci. Répandu en en Afrique du Nord, au Moyen Orient et en Europe, on le croise également dans le Lauragais (comme dans tous les départements français).
Un grand merci à Claude pour le partage de son travail avec les lecteurs des Carnets d'Emile.
A bientôt pour la découverte d'un nouveau papillon
Merci de ne pas utiliser ces photographie sans autorisation de leur auteur.
Publié le 4 Mai 2021
Beau temps petit orage très peu de pluie à la nuit
Sommes allés à Villefranche tous les quatre. J'ai vendu 35 kg de haricots à 70 f le kg. Mandou Etienne est venu charger la dernière paille 34 balles 2710 kg et l'autre jour 66 balles en tout 120 balles poids total 5574 kg à 2f75 égale 15 "&! f.
Les femmes ont vendu 13 lapins 560 = 7280
Publié le 3 Mai 2021
Ciel couvert vent marin orageux
Le matin j'ai coupé de l'herbe au chemin qui monte de Ramelou. Le soir suis allé ramasser des equillous. Camille et Paulette sont allés écouter Dominique à Montmaur.
Publié le 2 Mai 2021
La saison 1 de Ceux de la Borde Perdue, le webroman feuilleton lauragais, était intitulée Métayers dans le Lauragais des années 50. Les 38 épisodes hebdomadaires ont été publiés de juillet 2020 à mars 2021.
Cette saga raconte la vie de la famille Bourrel qui, en novembre 1951, arrivent à la Borde Perdue après avoir quitté un peu précipitamment la métairie d'En Peyre qu'ils travaillaient depuis plus de 20 ans. Cette installation n'est pas sans péripéties d'autant qu'on dit cette borde hantée. Louise Malacan vit avec eux mais elle sent que son destin est ailleurs, que son avenir l'appelle loin de cette Borde Perdue. A la faveur du remariage de son beau-frère Germain Bourrel pour qui elle nourrissait des sentiments, elle trouve un emploi à Montplaisir...
La saison 2 est intitulée Les lueurs de l'incendie. Elle s'ouvre donc par un mariage à la Borde en septembre 1952, celui de Solange et Germain tous deux veufs. La métairie est désormais dotée d'un tracteur qui va à n'en pas douter faciliter les travaux malgré les réticences des plus anciens à voir s'éloigner les boeufs. Louise s'installe enfin à Montplaisir, y trouve ses marques et un peu d'apaisement. Alors que tous aspirent à la sérénité, une série d'incendies va pourtant venir troubler à nouveau leurs destins...
Le premier épisode paraîtra le 12 mai 2021 sur le site internet dédié.
En attendant, vous pouvez toujours y retrouver les 38 épisodes de la saison 1 :
Publié le 2 Mai 2021
Brume le matin Vent marin modéré tout le jour
Avons fini de labourer la vigne vieille et avons semé les melons
Publié le 1 Mai 2021
Nous retrouvons cette semaine le témoignage passionnant d'Aimé Boyer concernant les mariages à la campagne dans le Lauragais d'antan. Après la cérémonie (voir ici), le repas (voir là), voici maintenant la nuit de noces et les jours qui suivent. Traditions toujours...
" Tout en dansant, le garçon d’honneur récupère, auprès des jeunes, l’argent pour payer l’orchestre. A la tombée de la nuit les serveurs dressent la table pour le repas du soir. Quelques invités sont partis après avoir salué le jeune couple. Les musiciens plient leurs instruments et vont partir ou, quelques fois, restent pour accompagner la soirée et jouer quelques morceaux de classique. Les plats à gratin arrivent sur la table : la soupe à l’oignon gratinée au four à pain est servie avec la farce des poules qui ont fait la soupe ainsi que de la viande froide. Viendront ensuite quelques desserts arrangés.
Quelque chose d’étrange vient de se passer : les mariés ont disparu. Il faut s’organiser pour les retrouver.
On leur prépare un bol de soupe car ils doivent avoir faim : un tourin d’ail qui avait été déjà préparé en cuisine. La petite troupe part à leur recherche à pied, un peu au hasard. Après plusieurs visites chez les voisins, on les retrouve enfin. Ils consomment le bol de tourin à l’ail comme le veut la tradition campagnarde. On rigole un peu, on leur demande de raconter, mais il faudra se contenter de leurs sourires.
Ainsi se termine la soirée, chacun repart, tard dans la nuit. On raccompagne parfois sa cavalière.
A la borde, seul le service continue : la plonge, tout nettoyer pour préparer pour le repas du lendemain midi.
Le jour se lève sur le dimanche. La grand-messe est à onze heures. On se retrouve devant la porte de l’église en formant un petit cortège.
Tous vont prendre place vers l’avant. La nouvelle épouse pose le bouquet devant la Vierge et la cérémonie se déroule normalement. A la sortie tout le monde veut leur parler et souhaiter la bienvenue à la nouvelle paroissienne ou nouveau paroissien.
Le cortège se forme à nouveau et direction la maison. On se retrouve, en effectif réduit, mais toujours heureux.
Les tables sont dressées avec un peu plus de simplicité que la veille. On sert les restes de la soupe, le farci des poules préparées avec des cornichons, et la viande froide puis le dessert amélioré avec quelques fruits.
Et tout cela sans frigidaire ni chambre froide, la cuisson tient une grande place dans la conservation des aliments à cette époque.
Le lundi on remet ça : un ou deux voisins, quelques jeunes, viennent démonter les guirlandes les draps, les tables, les charger sur la charrette et emballer la vaisselle. A midi avec une soupe allongée, on mange les poules accommodées avec une sauce paysanne comme on sait les faire chez les métayers. On se sépare en se promettant de se retrouver, pour les battages ou les vendanges.
Ma mémoire garde de multiples souvenirs. Pour les mariages, Mes parents me prenaient avec eux lorsqu’ils allaient aider au service. J’ai ainsi vu plusieurs fois le four à pain fonctionner, le plumage, la cuisson au four à bois, la pose des tables, en fait tout ce que je viens de vous raconter…"
Un grand merci à Aimé Boyer pour ce témoignage en 3 parties qui relate à travers ses souvenirs si précis des traditions oubliées.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 1 Mai 2021
Vent marin très fort - Le matin Camille est allé rendre le semoir à maïs au Tivoli. Avons continué à la bouger la vigne vieille. Les femmes ont lavé la lessive
Publié le 30 Avril 2021
Gelée vent marin - Avons fini de semer le maïs le champ des aygalots et la moitié derrière la maison et le champ du grand bois dit des artichauts. Le soir j'ai semé les haricots. Etienne Mandou est venu chercher 66 balles de paille de pommelle 2864 kg.
Publié le 29 Avril 2021
Vent d'ouest froid - Le matin j'ai tondu les queues aux boeufs. Le soir j'ai coupé les ravenelles au fossé entre le grands champ et le champ du hangar
Les Seloudres sont venus après dîner
Publié le 28 Avril 2021
Vent d'ouest froid nuages - Avons fini de semer le maïs au chambres aygalots et commencé derrière la maison
Publié le 27 Avril 2021
Petites rafales de pluie. J'ai commencé à semer le maïs au champ des aygalots. Gaston Lanegrasse est venu chercher les cochons. 6 ont pesé 165 kg 82500 notre part moins 15 k que nous lui avons payé sur une truie que nous avons gardée. reste 67 Kg 500 grammes à 315 francs Reçu 21 262 francs
Yves Fauré est parti aujourd'hui au régiment 14e à Toulouse.
Publié le 26 Avril 2021
Publié le 25 Avril 2021
Vent matin froid. - Avons fini de labourer la jeune vigne. Le soir Camille est allé chercher le semoir du maïs au Tivoli et j'ai commencé à semer du maïs au champ des artichauts. Camille Puget est venu nous voir il par ce soir pour le service militaire dans l'Ain au camp de Thol.
Publié le 24 Avril 2021
Vent marin fort ciel couvert
Avons labouré et hersé la vigne jeune. Camille et Paulette sont allés à Roou à cause du départ de Camille Puget.
Publié le 23 Avril 2021
Vent d'autan modéré - Avons hersé la terre pour le maïs le champ des aygalots et aux artichauts avec les trois herses
Publié le 22 Avril 2021
Beau temps - Elie et Anna Puget et Camille Jean-Marie sa femme Mimi et son fils Roger sont venus dîner. Suis allé à Tivoli régler avec Gaston la dépense du tracteur
Publié le 21 Avril 2021
Pluie de neuf heures à la nuit
Le matin avons fini de passer le canadien pour le maïs. Le soir j'ai mis des pieds neufs à la meule à aiguiser. Fine est allée à Villefranche voir le médecin pour le mal d'oreille.
Publié le 20 Avril 2021
Vent marin moins fort et chaud - Avons continué à passer le canadien pour le maïs au champ des artichauts. Camille et Paulette sont allés à Villefranche vendre des pigeons à 400 frs la paire.
Publié le 19 Avril 2021
Vent marin moins fort
Avons passé le canadien derrière la maison et commencé au champ des artichauts
Yves Fauré a eu la feuille de route pour Toulouse au 2114 RI Parachutiste de choc.départ le 27 courant.
Camille Puget l'a eue hier. Il va au camp de Thol dans l'Ain.
Publié le 18 Avril 2021
Claude Bouche est un passionné de photographie et d'entomologie. Il arrête son objectif sur les insectes qu'il croise dans le Lauragais et notamment les papillons.
Nous vous proposons d'en découvrir quelques-uns au fil de billets postés ici.
Un grand merci à Claude pour le partage de son travail avec les lecteurs des Carnets d'Emile.
A bientôt pour la découverte d'un nouveau papillon
Merci de ne pas utiliser ces photographie sans autorisation de leur auteur.
Publié le 18 Avril 2021
Vent marin fort et froid
Le matin avons continué à préparer pour le maïs. Avons fini avec le tracteur au champ des artichauts à midi. Le soir avons continué avec les boeufs et fini la 2e fois au champ des aygalots
Publié le 17 Avril 2021
Pour qualifier les petits et gros défauts du genre humain, nos ancêtres ne manquaient pas d'une certaine imagination. Ils procédaient souvent par comparaison en convoquant pour cela la botanique ou la zoologie. Ces locutions occitanes dont certaines survivent encore dans nos conversations sont souvent très drôles.
Petit florilège du jour...
Es amistos(a) coma una caucida.
Il/elle est aimable comme un chardon d'âne.
Es aimable coma un braçat d'ortigas.
Il/elle est aimable comme une brassée d'orties
Es aissable coma una mosca d'ase.
Il/elle est pénible comme un taon.
Es marrit (marrida) coma un pesolh
Il/elle est méchant(e) comme un pou
Copa pas las dents a las granhotas
Il/elle ne casse pas les dents aux grenouilles ( = pas très malin)
Es bavard(a) coma una abelha sus una peta
Il/elle est orgueilleux comme une abeille sur une crotte.
Es bavard(a) coma un ase qu'estrena una brida
Il/elle est orgueilleux comme un âne qui étrenne une bride
D'autres à suivre bientôt... et n'hésitez pas à m'adresser les vôtres par mail pour compléter le post : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
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