Publié le 23 Mai 2020
Pluie le matin
Avons déchargé 3 chargements de fourrage. Maman est allée à la neuvaine de Joséphine Leguevaques à Montferrand
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 23 Mai 2020
Pluie le matin
Avons déchargé 3 chargements de fourrage. Maman est allée à la neuvaine de Joséphine Leguevaques à Montferrand
Publié le 22 Mai 2020
Publié le 21 Mai 2020
Au fil de notre exploration du Lauragais d'autrefois, il a été mis en évidence la nécessité pour les familles de fermiers ou de métayers de complémenter les revenus, complémenter l'ordinaire pour les siens.
Parmi ces activités du quotidien, il en est une qui demandait un peu de travail de préparation mais permettait d'avoir à sa disposition des lapins de Garenne plus ou moins facilement.
Près des métairies, étaient ainsi érigés des clapiers. Il fallait, si on voulait favoriser le bien-être des animaux et leur survie, respecter quelques critères. Aimé Boyer en témoigne : "Il fallait bien-sûr choisir un emplacement pas trop éloignés de la maison mais où, tout de même, il n'y avait pas trop de passage. On évitait évidemment les zones inondables et on choisissait un endroit pas trop exposé au vent, surtout le vent d'Ouest."
Commençait ensuite l'installation de quelques têtes d'arbres : ormeaux et frênes. Aimé poursuit : "Elles étaient difficiles à fendre. On les entassait ensuite en veillant à couvrir une bonne surface au face au sol. Nous prenions soin ensuite d'éparpiller dessus quelques fourchées de fumier de lapins domestiques."
Enfin, l'amoncellement était recouvert due buissons : aubépines, pruneliers bien tassés. "Pour cela, on montait sur le tas avec les sabots à cause des épines tout en veillant à la bonne tenue de l'ouvrage. "
Pour peupler ce nouveau clapier, on furetait avec des bourses et une ou deux femelles étaient ainsi installées dans leur nouveau logis. Ne restait plus qu'à attendre le peuplement, souvent rapide, des lieux en espérant que chats et autres prédateurs ne capturent pas avant les jeunes lapins.
"L'idéal, reprend Aimé, était qu'il y ait une haie entre le clapier et la maison. A des heures bien précises de la journée, il fallait alors se cacher, attendre patiemment la sortie des lapins et choisir, selon les besoins du jour, lequel serait cuisiné en civet, poêlé avec une persillade..."
Cela n'empêchait nullement en parallèle et selon les métairies l'élevage de lapins domestiques pour la consommation familiale mais aussi vendus sur les marchés... Nous y reviendrons...
Petit lexique occitan :
lapin : lapin, conilh
lapine : lapina, conilha
lapereau : lapinon
lapinière : lapinièra, conilhèra
portée de lapins : lapinada
(rappel : le a final se prononce o et le on final se prononce ou)
Remerciements : Aimé Boyer et Laure Pagès
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 21 Mai 2020
Publié le 20 Mai 2020
Pluvieux le matin
Déchargé une remorque
Réglé avec Madame
recette fourrage 98000
Bénéfice boeuf 15000
Porte. 113000
Réparation tracteur 82479
à partager. 30521
30521 : 2 = 15260
Donné à Castaing 15260
Publié le 19 Mai 2020
Beau orageux
Soigné au fourrage et chargé 1 remorque
Sacaze nous a acheté la vache jeune 130000
La BP a livré 500 litres fuel 9350 F.
Publié le 18 Mai 2020
Orages peu de pluie
Ramassé du fourrage au champ du Poste.
Papa et maman sont allés à la sépulture de J.Leguevaques à Montferrand
Je suis allé voir Sacaze à Avignonet
Publié le 17 Mai 2020
Vent d'autan
Soufré la vigne
Coupé du fourrage, soigné d'autres et chargé une petite remorque. Nous sommes allés avec maman voit tante à Montferrand
Publié le 16 Mai 2020
Millas, il suffit de prononcer ce mot pour que s'éclaire l'oeil gourmand des gens du Lauragais. Cette recette ancestrale héritée de génération en génération régale encore aujourd'hui. de nombreux gourmets.
Dans la campagnes des années 50 le millas, canaille, se fait dessert ou accompagne viandes, civet, sauces... Il a longtemps été un des aliments de base des paysans Lauragais. Appelé aussi le pain du pauvre, il a repris toute sa place sur les tables durant la 2nde Guerre Mondiale, il était facilement réalisé à base de farine d'eau et de sel.
Il était traditionnellement servi lorsqu'on réunissait de grandes tablées à l'occasion par exemple, de la fête du cochon ou lorsqu'on tuait les canards.
A base de farine de millet à l'origine, lui a succédé ensuite la farine de maïs. Cette farine est incorporée progressivement à l'eau salée frémissante pour être cuite. Il convient de respecter les proportions pour obtenir cette bouillie épaisse que l'on découpe en rectangles lorsqu'elle a suffisamment refroidi.
Ces rectangles peuvent être frits à la poêle avec du sucre ou de la confiture. Il peut aussi, sur le modèle de la polenta, être un accompagnement de choix.
Si vous connaissez d'autres recettes lauragaises traditionnelles que l'on servait à la table d'antan et - pourquoi pas - des anecdotes qui vont avec, n'hésitez pas à me les adresser. Je les publierai. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
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Publié le 16 Mai 2020
Brumeux
Mis de l'ordre autour de la maison
Le soir ramassé du fourrage au champ du poste. ? Paul est venu voir des porcelets.
Mort de Joséphine Leguevaques de Montferrand à l'âge de 71 ans
Publié le 15 Mai 2020
Publié le 14 Mai 2020
Vent d'autan
Coupé du fourrage et déchargé et soigné d'autre
réglé avec Pech
17494 kg paille x 3 = 52482
2240 kg fourrage x 13. = 29120
1265 kg --------- x 13 = 16445
98047
Publié le 13 Mai 2020
Un petit arrêt sur images botaniques... Quelques fleurs et plantes incontournables de ce début de printemps que l'on peut rencontrer au bord des champs ou au au détour des chemins.
Eclairagae par Marilys Benoit-Esquerre
En mars et en avril, la végétation se réveille puis explose rapidement en Lauragais, avec en particulier la floraison des premières orchidées, principalement sur les coteaux calcaires.
Les délicates ophrys, miniatures des orchidées tropicales, ouvrent le bal dès la deuxième quinzaine de mars, suivies de près par l'orchis pourpre, espèce typique de la région.
Ophrys en forme d'araignée et orchis pourpre (cliquez sur les photos pour les faire apparaître sur votre écran)
En avril, tout s'accélère. La viorne lantane régale les insectes pollinisateurs, et les fleurs de la discrète petite orchis porte-homme, ou « homme pendu », s'ouvrent peu à peu.
L'aubépine monogyne prend le relais , embaume et attire nombre d'insectes. Ses fleurs et les jeunes feuilles sont utilisées depuis l'antiquité pour leurs propriétés calmantes et régulatrices du système cardio-vasculaire. On en fait de délicieuses infusions.
Dans les pelouses, on peut trouver le muscari à toupet. La sauge verveine se dresse sur les talus ou au bord des chemins en terrain sec.
Petit lexique occitan :
orchidée: orquidèa
aubépine : albespin, pometa de pastre
sauge : sàlvia, veni-me-quèrre
viorne : atatièr
Je remercie beaucoup Marilys Benoit-Esquerre pour ses textes et photos, une respiration printanière.
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Publié le 13 Mai 2020
Vent d'autan
Le matin buté les hommes de terre
Ramassé du fourrage au champ du poste
Chargé une remorque de fourrage au champ derrière la maison. Fini ce champ en tout 6 remorques
Publié le 12 Mai 2020
Vent d'autan
Relabourer la vigne
Coupé du fourrage au champ du poste
Après souper nous sommes allés à Roou.
Publié le 11 Mai 2020
Publié le 10 Mai 2020
Vent d'autan
Coupé du fourrage au champ du poste.
ramassé le dernier derrière la maison et déchargé une r
Publié le 9 Mai 2020
Dans "L'eau des collines", Marcel Pagnol souligne la préciosité de ce liquide dans nos vies quotidiennes et celles des agriculteurs pour leurs activités. Longtemps en Lauragais, les fermes étaient équipées d'un puits, d'une citerne, d'un cuvier, d'une auge, d'une mare qui nécessitaient transport et suscitaient des inquiétudes vives lors des pénuries.
En 1948, est créée l'Institution interdépartementale pour l'aménagement hydraulique de la Montagne Noire devenue aujourd'hui l'Institution des eaux de la montagne noire (IEMN). Le barrage des Cammazes est patiemment érigé entre 1953 et 1958 ainsi que les usines de potabilisation pour ensuite alimenter les communes du Lauragais et au delà.
Dans les métairies des années 50, cette arrivée a apporté un confort très apprécié.
Les métairies avant l'eau courante
La corvée d'eau mobilisait régulièrement les membres de la familles. Hommes, bêtes, potagers tous avaient besoin d'eau. Elle se faisait rare lors des sécheresse et parfois difficile à atteindre lors des grands froids. Il fallait par exemple casser la glace épaisse de la mare pour faire boire les animaux durant l'hiver 1956.
Aimé Boyer nous décrit la vie d'avant l'eau courante :
"Il n’y avait pas d’eau courante mais souvent un puits, plus ou moins loin de la ferme suivant la source trouvée par un sourcier. A ces puits, il y avait rarement des pompes, c’était le seau, une corde ou un tour munie d'une chaîne,.
Les puits où l'on puisait avec la corde étaient fermés à ras de sol, recouverts de tronc d’arbres, disposés de façon à avoir une trappe fermée avec de grosses branches. On les enlevait pour pouvoir être au dessus du puits. Il ne suffisait pas de descendre le seau, il fallait aussi qu'il se retourne pour se remplir.
Les puits équipés d’un tour étaient bâtis, l’arbre du tour était posé sur le mur de part et d'autre. Ces tours étaient très souvent équipés d’une chaîne, Il était plus compliqué de tourner le seau pour le noyer, des astucieux installaient, un pois bricolé avec du fil de fer sur un côté du seau. Au contact de l’eau, il se renversait.
Il y avait aussi des poulies à gorges pendues au sommet du puits. Il fallait remplir des auges ou comportes pour faire boire les bovins ou brebis. Des barriques posées sur une charrette, pour la basse cour et on utilisait le seau ou la cruche pour la maisonnée.
Parmi les corvées dues par le métayer, on trouvait parfois celles de porter avec des seaux pour les vider dans une citerne en haut de la maison du propriétaire parfois pour remplir les baignoires."
Le confort nouveau des métairies équipées
Il poursuit :
"En 1969, j’ai déménagé, cette métairie était équipée avec l’eau de la Montagne Noire, Il y avait un robinet au dessus de l’évier, adapté à la cuvette, qui n’était pourtant pas prévue pour en être équipée. Une petite fenêtre était posée devant l’évier. Cette cuvette était creusée dans une pierre avec au fond un trou pour en assurer l’évacuation.
Devant la porte de l’écurie, se trouvait également un robinet prévu pour alimenter une auge. J’ai commencé par poser une comporte. J’ai donc goûté au plaisir d’ouvrir ce robinet, l’hiver, pendant que mes vaches buvaient goulûment. Quel luxe, comparé à l’auge qui se trouvait au fond du pré.
Bien sûr, je ne me suis pas arrêté là. Il y avait une pièce sous l’escalier, que j’ai aménagée rapidement pour y poser un chauffe eau électrique, un receveur de douche, un lavabo. Sur cette lancée, j’ai même alimenté l’évier en eau chaude en bricolant un peu la cuvette.
L’année suivante, j’ai installé les abreuvoirs automatiques dans l’étable en les fixant à la mangeoire.
Sans oublier ensuite de poser un robinet dans les bâtiments de la basse cour. Ainsi s'est trouvée terminée i la corvées d’eau, avec la charrette. Ouf !
Rapidement, pour ne pas perdre la main ; du confort : j’ai fabriqué une fosse septique avec un puisard, rempli de galets de l’Agout avec un WC. Finie la cachette derrière la haie du jardin, finie la cabane au fond du jardin..."
C'est aussi ce qu'Emile a fait en mai 1960, l'aménagement de water-closet grâce à l'eau courante.
L'arrivée de l'eau a apporté un confort nouveau dans les campagnes et a aussi réduit largement la peine en provoquant la disparition des corvées liées à l'eau.
Je remercie Aimé Boyer pour son éclairage précieux sur cette question. Si vous aussi avez des souvenirs de changements à la ferme, de l'arrivée de progrès dans les années 40,50 ou 60, n'hésitez pas à me les adresser pour publication. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
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Publié le 9 Mai 2020
Publié le 8 Mai 2020
Beau chaud
Nous sommes allés à Lourdes avec 1 autobus Boutié 1500F la place pour nous et 1200F Huguette
Publié le 7 Mai 2020
Beau sec
Planté les tomates. 200 F la douzaine
Ramassé et mis en tas. le fourrage derrière la maison. Coupé le fourrage
Publié le 6 Mai 2020
Quelque proverbes et dictons de saison à l'heure où les bords des champs fleurissent...
Mai fa la faba pro que la trobe plan sarclada.
Mai fait la fève pourvu qu'il la trouve bien sarclée.
En mai, plèja del matin diu pas empachar de partir.
En mai, la pluie du matin ne doit pas empêcher de partir. (elle ne dure pas)
Maissanta èrba jamai no creva.
Mauvaise herbe, jamais ne meurt.
Es pas aquel que ganha le fen que le manja.
Ce n'est pas celui qui gagne le foin qui le mange. (en référence à l'ouvrier ou au métayer et au propriétaire des terres)
Se fa pas fais de tota èrba mai se fa garlanda de tota flor.
On ne fait pas faix de toute herbe mais on fait une guirlande de toute fleur. (toute herbe n'est pas bonne pour le bétail mais on peut faire des décorations de toute fleur)
Mise à jour (merci à JC Escude via K.Sou)
Borron de mai emplis le chai
Bourgeon de mai emplit le chai
Si vous connaissez d'autres dictons ou proverbes sur le printemps, le joli mois de mai, les mauvaises herbes, n'hésitez pas à me les adresser. Nous complèterons ce post ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
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Publié le 6 Mai 2020
Publié le 5 Mai 2020
Beau sécheresse
Porté une remorque de fourrage à Pech 1900kg
tare remorque 635
total 1265
Coupé du fourrage et chargé une remorque la première
Insémination de la vache du milieu
Publié le 4 Mai 2020
Beau gelée
Chargé une remorque de fourrage sur la grange pour la porter à Pech. Ramassé et mis en tas le fourrage derrière la maison. Semé les haricots.
Pech a réglé l'avoine 840kg x 30 = 25200