Publié le 10 Octobre 2024
Beau temps frais. Le matin avons fini de sortir les crêtes de maïs au champ noir. Le soir j'ai tombé l'orme au chemin du moulin. Camille et Paulette sont allés à la fête au Mas.
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 10 Octobre 2024
Beau temps frais. Le matin avons fini de sortir les crêtes de maïs au champ noir. Le soir j'ai tombé l'orme au chemin du moulin. Camille et Paulette sont allés à la fête au Mas.
Publié le 9 Octobre 2024
Pluie fine le matin au jour
J'ai réparé la caisse de la pendule. Yves a étendu du fumier. Camille et Paulette sont allés vendanger à Pressage. Le soir avons chargé le fourrage nouveau sous le moulin et râtelé celui des noyers.
Publié le 8 Octobre 2024
Froid vent d'ouest
Avons fini de vendanger à midi. Avons eu en tout 66 comportes. Nous avons 15 comportes à M sur l'abbé Castaing
Publié le 7 Octobre 2024
Brume le matin temps frais le soir. Avons commencé à vendanger ramassé 51 comportes. Sont venus nous aider Emile et ma belle-mère de la Chartreuse, Henri et Rose et Roberts Rouquet. Camille de Roou Guy de Prexage Edouard André et Louis Jean-Jean de la Ginelle.
Publié le 6 Octobre 2024
Beau temps
J'ai fait le recoin des labourer le champ prêt pour le tracteur. Camille et Yves ont fini de vendanger à la Ginelle 65 comportes.
Publié le 5 Octobre 2024
Beau temps le matin avons coupé le fourrage 4e coupe aux noyers. Le soir j'ai passé les premières raies le long de la vigne prêt pour le tracteur dernier
Camille Paulette et Yves sont allés vendanger à la Ginelle chez Jeanjean. Ce matin il est venu chercher 100 litres de vin à rendre.
Publié le 4 Octobre 2024
Beau temps
Avons coupé le fourrage nouveau sous le moulin. Chargé et sorti une charrette de crêtes au champ noir et fini de charger le fourrage de la Perrière.
Suis allé à Castelnaudary
Payé l'assurance incendie à l'Union 3276 f et payé les assurances sociales 3ème trimestre 13520f
Publié le 3 Octobre 2024
Vent marin calme à la nuit
Avons mis les comportes à tremper. Le soir j'ai fait le fossé qui coule vers le vivier du fond du pré.
Camille Huguette et Paulette sont allés à Roou.
Publié le 2 Octobre 2024
Vent marin assez fort
Avons dépiqué la graine de fourrage à la Ginelle avec Planques Maurice 122 kg à 25 f = 3050
Le soir avons ramassé et chargé le fourrage des Clauzes et ramassé sous le moulin et à la carrière.
Publié le 1 Octobre 2024
Beau temps
Avons sorti le fumier au champ de la vigne et chargé des crêtes. Les Seloudres sont venus.
Publié le 30 Septembre 2024
Beau temps
J'ai fini de labourer le petit champ de sous la rigole.
Camille et Yves ont coupé le fourrage du moulin et le nouveau du petit champ. Le soir avons porté des crêtes au champ noir. Les femmes ont fait la lessive.
Publié le 29 Septembre 2024
Dans les bordes lauragaises, la récolte du maïs s'effectuait à la main à la fin du mois d'octobre. Cette étape n'était que le début d'un long travail de patience. Entre le vendredi 25 octobre et le lundi 11 octobre 1957, Emile a ainsi mentionné 13 fois la tâche qui consistait à dépouiller le maïs (= descolefar le mil, en occitan mais on trouve aussi dans les dictionnaires le terme de espelofar par exemple).
Ce long travail consistait à enlever la plupart des feuilles enveloppant le maïs avant, par exemple, de tresser celles qui restaient les unes aux autres pour permettre ainsi de suspendre les épis (à l'intérieur ou à l'extérieur) et des le mettre à sécher. D'autres les stockaient dans des cribs (contenants en bois et grillage bien aérés) à l'extérieur, d'autres encore prenaient soin de les étaler sur le sol d'un grenier où l'on pouvait entretenir un courant d'air pour permettre un séchage des épis dans de bonnes conditions.
Emile, à la fin de cette opération en 1957, totalisait ainsi 423 "saches" de maïs. On imagine sans peine la tâche d'ampleur que le dépouillage représentait pour de telles quantités. Le maïs était un précieux allié utilisé pour le gavage des canards (un temps on l'égrenait à la main puis avec de petits égrenoirs mécaniques à manivelle), pour engraisser les cochons (réduit alors en farine) ou pour confectionner le milhas qui accompagnait les sauces ou se faisait dessert sucré après avoir été poêlé (et dont le Lauragais est encore très friand aujourd'hui).
Le travail autour du maïs n'était pas terminé pour autant puisqu'il fallait ensuite débarrasser le champ de ce que Emile nommait les tronçons, les jambes de maïs. Elles étaient coupées, chargées et stockées pour l'alimentation animale. Cette étape courait au début de décembre pour permettre de remettre la terre en état afin de prévoir l'assolement de l'année suivante. Lorsque Emile et les siens évaluaient que les tronçons étaient en trop grande quantité, une partie pouvait alors être brûlée.
Merci à Serge Arnaud pour la photo
Publié le 29 Septembre 2024
Beau temps
Le matin avons labouré le petit champ des haricots sous le pont. Le soir Camille et Yves ont coupé le fourrage des Clauzes. moi j'ai passé la canadienne aux pommes de terre. Ramassé trois sacs et chargé une charrette de crêtes
Publié le 28 Septembre 2024
Publié le 27 Septembre 2024
Publié le 26 Septembre 2024
Pluie fine la matinée
J'ai fait le trou à côté de la cuve pour pouvoir couler le vin et travaillé au jardin.
Publié le 25 Septembre 2024
ciel mi-couvert
Avons commencé à labourer le champ sous le jardin. Le soir je suis allé couché à Estèbe. Marie et Rose sont malades et Auguste est allé à la noce de Jacques Rouquet d'en Dausset
La truie a mis bas 17, 14 en vie
Publié le 24 Septembre 2024
Vent marin fort
Avons fini de labourer le champ du Genivre. Les femmes ont coupé les crêtes de maïs au champ noir. Un camion nous a porté 80 balles d'engrais P14 pour la coopérative de Castelnaudary.
Publié le 23 Septembre 2024
Beau temps rosée très froide
Le matin avons continué à labourer au Genivre. Le soir avons chargé le fourrage 3eme sous la rigole sur le champ de Clauzel 3 charrettes
Publié le 22 Septembre 2024
Au fil des pages des carnets d'Emile, au cours des témoignages publiés ici, nombreuses sont les mentions qui concernent les animaux de trait et les boeufs en particulier. Nous les avons déjà évoqués lors d'un article (voir ici), intéressons-nous aujourd'hui aux différents clichés reçus les concernant. Chevaux, boeufs sont, encore dans les années 50, largement mobilisés pour tracter les charrettes de foin, tracer les sillons avec le brabant, affiner la terre avec la herse et tant d'autres tâches encore.
Les boeufs sont souvent de race gasconne comme nous l'avait rappelé Aimé B. dans l'article cité précédemment et on leur portait un soin très attentif car ils constituaient la force motrice de l'exploitation.
Par paire, arnaché d'un joug qui devait être le plus ajusté possible pour ne les blesser, les boeufs parcouraient ainsi les champs avec l'homme qui les conduisait avec l'agulhada ou tocado (aiguillon).
Voici grâce à nos contributeurs nombreux un aperçu des bêtes de trait au travail.
Lexique occitan :
bœuf : buòu
cheval : caval
joug : jo
pare-mouches (émouchette) : moscalh
aiguillon : agulhada, tocado
Merci à tous les contributeurs des carnets d'Emile pour le partage des ces photographies : famille Nardèse, Aimé Boyer , Laure Pagès, Serge Arnaud, Christiane et Jean Françoise Bruno, Jean-Claude Rouzaud
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 22 Septembre 2024
Quelques gouttes ciel mi-couvert
Avons continué à labourer au Genivre et rentré des balles de paille pour mettre l'engrais dessus et recouvert le pailler
Fine est allée à Estèbe voir Marie
Publié le 21 Septembre 2024
Ciel mi-couvert
Avons continué à labourer au Genivre avec les trois brabants. Le soir avons ramassé le fourrage sur le champ de Clauzel. Moi j'ai fini les bords du champ du Pontet. Me Pierre est passé venant de dépiquer de la castatgne 360 blé.
Paulette est allée à Estèbe voir ma soeur qui est malade.
Publié le 20 Septembre 2024
Ciel couvert un peu de brume à quatre heures
Avons labouré au Genivre avec les trois brabants. Clément Dubois m'a rendu les 50000 que je lui avais prêtés.
Publié le 19 Septembre 2024
Vent marin tourné la nuit
J'ai travaillé le jardin. le soir j'ai brûlé le buisson sous le pont de la rigole. MR Pierre est arrivé pour dépiquer à la Castagne demain. Camille Paulette et Huguette sont allés à Roou. Fine est allée àn Estèbe voir ma soeur.
Publié le 18 Septembre 2024
"Un château pour les pigeons" paraîtra le 12 novembre 2024.
La suite du Silence de la Combe vous permettra de retrouver Suzanne, Jean, Alice et Lino aux prises avec les tourments de la 2nde Guerre Mondiale.
Et si, en haut des collines lauragaises, les moulins se réveillaient ?
Sur le site, vous trouverez nos rendez-vous dont le salon du livre d'Avignonet, le 24 novembre.
Mais grâce aux Editions du 38, des avant-premières seront également organisées
Toutes les infos sont mises à jour régulièrement sur le site, cliquez ci-dessous pour le découvrir...
A bientôt
Sébastien