Publié le 8 Février 2023
Gelée beau temps moins froid
J'ai fait des manches aux pioches
Le soir j'ai fait six balais de genet. Rey Louis est venu nous dire qu'il tue les cochons mardi. Il est venu avec l'auto nouvelle Citroën
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 8 Février 2023
Gelée beau temps moins froid
J'ai fait des manches aux pioches
Le soir j'ai fait six balais de genet. Rey Louis est venu nous dire qu'il tue les cochons mardi. Il est venu avec l'auto nouvelle Citroën
Publié le 7 Février 2023
Glace froid
Continué à faire des fagots. Le soir j'ai passé le rouleau au blé du souleilla. elie Anna et Camille Puget de Roou sont venus à la veillée. Yves est allé tuer le cochon chez son frère René
Publié le 6 Février 2023
Publié le 5 Février 2023
Publié le 4 Février 2023
Il y a près de trois ans, Pierre Touja - dit Pépé - m'avait contacté pour me confier son histoire, l'histoire d'une enfance singulière au coeur du Lauragais des années 30 et 40. Elle est jalonnée de journées ensoleillées au bord du Canal du Midi mais aussi d'un accident qui a changé le cours de son destin. Je l'ai mise en mots en espérant lui avoir été fidèle et j'ai le plaisir de vous la proposer à nouveau en deux épisodes, aujourd'hui et la semaine prochaine. Elle mérite d'être redécouverte...
"Je suis né dans le Lauragais des années 30, à Gardouch, alors que mes parents n’étaient encore que de très jeunes adultes. Le vert Canal du Midi y glisse lentement entre les arbres tel un serpent calme. Mes grands-parents y habitaient.
Mon père, Etienne, pour gagner sa vie et la nôtre, participait à divers travaux saisonniers à la journée : fenaisons, battages, vendanges… Il louait sa force, ses bras et l’énergie de sa jeunesse dans les bordes alentours alors que la mécanisation, timide, avait décidé de se faire attendre encore un peu. Ma mère, Germaine, faisait des ménages, de l’entretien dans les maisons dont les familles voulaient bien la solliciter.
Monsieur Robert, l’instituteur du village, un homme très apprécié, leur faisait le cadeau de son amitié bienveillante. Cet homme était membre du conseil d’administration du château de Dabeaux à Aurignac où étaient alors accueillis et scolarisés des enfants qui avaient des difficultés familiales.
L’enfant caché
Il offrit à mes parents l’opportunité inespérée d’avoir du travail pour chacun d’eux : Etienne mon père s’occuperait de la ferme et entretiendrait le château, ma mère Germaine y serait femme de maison, cantinière, lingère… Une condition difficile leur fut cependant imposée, une condition intenable pour de jeunes parents : les enfants ne pourraient les y accompagner.
Mon très jeune frère fut confié à des amis toulousains provisoirement et moi, du haut de mes trois ans, je devins l’enfant caché du château. Lorsque nécessaire, dès que les pas du directeur résonnaient dans les couloirs, je me dissimulais sous les grandes marmites de la cuisine, dans les creux du bois que mon père aménageait sur la charrette lorsqu’il rentrait des bûches et mille autres cachettes encore.
Le drame
Un enfant caché n’en reste pas moins un enfant et alors que ma mère était occupée à laver du linge, j’échappai par une journée ensoleillée à sa surveillance et courus dans le pré retrouver mon père qui fauchait. Il était occupé à enlever le foin qui obstruait la bielle de la faucheuse lorsque je m’approchai. Les vaches qui tiraient l’engin eurent un mouvement et le drame se noua dans l’instant : ma jambe gauche fut sectionnée sous le genou.
On me conduisit dans l’urgence à la clinique de Saint Gaudens, le foin jugulait un peu l’hémorragie en faisant une sorte de tampon.
Aujourd’hui avec les progrès de la médecine d’urgence sans doute aurait-on sauvé ma jambe mais on me sauva bien plus ce jour-là puisqu’on me conserva la vie..."
(à suivre)
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 4 Février 2023
Publié le 3 Février 2023
Glace vent d'ouest froid beau temps
Avons fini de semer la paumelle à la place de la vigne vieille. Avons réglé Mme Alquier d'avoir porté papa à la clinique
Publié le 2 Février 2023
Publié le 1 Février 2023
Vent d'ouest très froid
Sommes allés avec Camille à la Ginelle finir l'affaire avec Monsieur Casting Pierre pour aller aux Quatre Cussous à la Toussaint
Publié le 31 Janvier 2023
Beau temps le matin un peu de pluie le soir
Avons charrié des buissons de la vigne vieille. Le soir arraché des racines de vigne. Monsieur Pierre Casting de Tel est venu pour nous entendre pour aller demeurer aux Quatre Cussous d'Airoux
Publié le 30 Janvier 2023
Publié le 29 Janvier 2023
Beau temps
avons fini de semer la paumelle au champ des aygalots
Mis cinsacs et deux cinquièmes
Avons mené la truie jeune au verrat à Ramelou
Payé 800 f
Publié le 28 Janvier 2023
Grâce à Berthe Tissinier qui nous les a partagées, redécouvrons les recettes traditionnelles du Lauragais d'autrefois.
Voici aujourd'hui la croustade aux pommes inspirée de la recette d' Emma Colombies, formidable cuisinière baziégeoise.Avec les pommes du verger, les oeufs et le lait de la ferme, elle était souvent l'invitée pour le dessert des grandes tablées (vendanges, cochon et autres événements de la vie paysanne...)
Il vous faut
Dans un saladier mélangez au fouet le lait, l'huile, le sucre et le sel. Ajoutez ensuite le beurre ramolli. Fouettez encore puis incorporez la farine petit à petit.
Terminez le pétrissage à la main puis laissez la tête homogène reposer deux heures sous un torchon à température ambiante.
Pendant ce temps, pelez les pommes et coupez les en lamelles.
Etirez la pâte divisée en deux morceaux. Recouvrez le fond d'un plat à tarte.
Disposez les morceaux de pommes et rajoutez le sucre vanillé et un peu de rhum.
Recouvrez avec la deuxième partie de la pâte étirée et soudez sur les bords.
Badigeonnez le dessus avec un jaune d'oeuf délayé dans de l'eau.
Mettez à cuire une heure à four chaud.
Si vous connaissez d'autres recettes traditionnelles du Lauragais, n'hésitez pas à me les adresser. Nous constituerons une petite collection ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez me les adresser à lauragais@lescarnetsdemile.fr . Nous les partagerons dans les posts ici.
Un immense merci à Berthe Tissinier pour la transmission de la recette.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 28 Janvier 2023
Publié le 27 Janvier 2023
Publié le 26 Janvier 2023
Publié le 25 Janvier 2023
Beau temps vent marin calme
Suis allé à Villefranche pour trouver une place. Camille et Paulette sont allés en Nodet aider à faire la saucisse
Publié le 24 Janvier 2023
Vent marin moins froid. Suis allé au Tivoli lui dire que nous partons de la Bousquière. Le soir suis allé à Villefranche dire au charcutier Gandoulas de venir voir une truie. Camille et Paulette sont allés tuer le cochon en Naudet.
Publié le 23 Janvier 2023
Suis allé à Villefranche avec le patron vendre huit cochons 157. k à 215f le k. Nous avons décidé aujourd'hui que nous partons de la Boutiquière à la Toussaint 1953. Avons commencé à couper du bois.
23 ans aujourd'hui que grand-père Gros Gervais est mort à Montégut.
Publié le 22 Janvier 2023
Publié le 21 Janvier 2023
De son exploration parmi ses formidables souvenirs, Aimé Boyer a encore remonté quelques pépites. Celles du jour sont liées aux traditions du mariage. Découvrons donc la ramada, le calivari et la flambada. Des traditions que tout le monde n'appréciait pas...
La ramada (la jonchée)
Cela consistait, à poser le long de la route de la mariée, de sa maison jusqu'au village, des objets hétéroclites : branches, buissons , paille mais aussi - moins agréable - bouse de vache, fumier de cochon, vieux outils, cadavres d'animaux, de la vaisselle cassée et bien d'autres choses encore..."
A l'origine, la jonchée de fleurs accompagnait le chemin des mariés pour leur faire honneur, ici elle pouvait être faite d'éléments moins agréables parfois déposés par des invités... évités...
Le calivari (le charivari)
Dans le Lauragais, cette tradition était réservée à une veuve qui allait épouser un célibataire.
Cela consistait à demander une rançon qui généralement était refusée.
A près ce refus, tous les soir à la tombés de la nuit on venait faire du bruit avec des instruments de musique des vieilles casseroles, des pétards...tard dans la nuit. Quelquefois même, la maréchaussée intervenait pour ramener le calme.
le plus souvent ce rituel se terminait le plus souvent par une mounjetado, arrosé de vin pas du meilleur de la cave, mais la mission était accomplie.
Cependant, ce rite laissait le plus souvent des brouilles avec les initiateurs.
En effet, comme le précise Aimé, ce tapage, ce tumulte était le plus souvent réservé aux couples qui brisaient les conventions sociales. Et si le couple refusait de dialoguer, le tintamarre se poursuivait plusieurs soirées durant.
La flambada (la flambée ou les feux de dépit)
Il arrivait qu’à la tombé de la nuit, quand la noce était occupé à la fête, que quelques fagots soient allumés à proximité de la maison. Sans doute quelques copains du marié ou voisins qui n’avaient pas été invités. Généralement les jeunes de la noce allaient alors faire la ronde pour conjurer le sort.
La déception était parfois manifestée de façon visible au coeur de la nuit; Mais il en fallait plus pour impressionner les joyeux noceurs...
Un grand merci à Aimé pour le partage de ses souvenirs.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile
Publié le 21 Janvier 2023
Givre dans la nuit glace beau temps
Avons continué à arracher la haie de la vigne. Elie Puget de Roou est venu chercher 21 balles de paille d'avoine. Yves est allé tuer le cochon chez sa soeur Yvonne à Fraysse
Publié le 20 Janvier 2023
Publié le 19 Janvier 2023
Publié le 18 Janvier 2023
Vent marin léger beau temps
J'ai peint la moto. Camille Paulette Huguette et Fine sont allées à Roou pour la fête de Lux. Yves est allé à Castres au baptême de la fille de Paulette.