Publié le 26 Avril 2025
Beau temps, sécheresse. Camille Durand, fils de Jean Durand, 27 ans aujourd’hui. Avons rentré le pailler de balles de pailles 210 balles dans le hangar.
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 26 Avril 2025
Beau temps, sécheresse. Camille Durand, fils de Jean Durand, 27 ans aujourd’hui. Avons rentré le pailler de balles de pailles 210 balles dans le hangar.
Publié le 25 Avril 2025
Beau temps chaud. Avons scié l’orme du moulin et en avons porté trois charrettes à la vieille. Paulette et Camille sont allés à Cabanac.
Publié le 24 Avril 2025
Beau temps, chaud, sécheresse. J’ai fait un passage aux broussailles au fond du pré, à la rigole. Camille, Paulette et Auguste sont allés dîner à Roou.
Publié le 23 Avril 2025
Vent marin chaud. Avons chargé sur la grange de la Ginelle une charrette fourrage que nous avons descendue ic. Le soir avons fait des bûches pour le château à l'ormeau du moulin.
Publié le 22 Avril 2025
Vent marin léger. Avons relevé la terre au bord du chemin des champs des noyers. Camille et Paulette sont allés à Villefranche vendre des haricots 90 f et 50 f le kg.
Publié le 21 Avril 2025
Publié le 20 Avril 2025
La période pascale dans la campagne lauragaise des années 50 revêtait un caractère particulier au regard des traditions religieuses qui l'accompagnaient. En l'absence de moyens de transports, on organisait l'emploi du temps. Les nombreux travaux printaniers dans les champs, à la vigne, à l'écurie qui jalonnaient cette période nécessitaient une organisation rigoureuse si la famille souhaitait assister aux célébrations religieuses.
Je vous propose de redécouvrir les souvenirs d'Aimé Boyer, métayer :
"Que de kilomètres parcourus pour la religion. J’habitais à deux kilomètres du village, et au bord de la route. Mais d’autres familles se situaient à cinq ou six kilomètres. Et, comme ils n’étaient pas au bord de la route, ils devaient prendre leurs chaussures à la main pour en changer et laisser les sabots sous des racines d’arbre ou d’un gros buisson.
Le matin des Cendres, avant d’aller à l’école, on passait à l'église pour assister à une messe basse qui était une messe non chantée suivie de l’imposition des Cendres avec lesquelles on nous faisait une croix sur le front. Je me souviens que nous l'effacions avant d’arriver à l’école, pour ne pas être moqués."
Des Rameaux jusqu'à Pâques
" Huit jours avant Pâques, on prenait quelques rameaux de laurier, à défaut de buis, pour les faire bénir, à la mémoire de l’entrée du Christ dans Jérusalem et de sa Passion. Au retour avant de rentrer le bouquet, on en laissait la moitié dehors ; il ne fallait pas le rentrer dedans car il devait être distribué dans les champs l’après-midi, pour protéger les récoltes. Le reste, un brin posé dans chaque pièce sans oublier l’écurie, les volières, et même la cave. Le reste était stocké dans l’armoire en cas de deuil, de maladie etc...
Tout au long de la semaine Sainte, nous rejoignions souvent l'église pour le chemin de croix, la veillée pascale, les temps de prière Beaucoup de kilomètres à pied et d’allers-retours de la ferme au village et de longues conversations joyeuses sur le chemin.
Pâques était un moment très attendu, une grande fête dans les familles lauragaises. Bien sûr un bon repas partagé clôturait cette période pascale après la messe du jour de Pâques."
En attendant, les Rogations, bénir les culture et les travaux des champs
"Trois jours avant l’Ascension, on allait en procession bénir les cultures, les travaux des champs (les deux premiers jours étaient consacrés à la campagne). Sur les routes du Lauragais il y a des croix érigées et posées sur des socles de 1m.50 environ. Les familles paysannes les aménageaient en guise de reposoir : un linge blanc, un Christ, une image pieuse, un bouquet de fleurs, ce dont on disposait ; c’est là que la procession se retrouvait parfois même en passant à travers champs. Le troisième jour des Rogations était souligné par une messe, avec une procession sur la place du village, devant la Croix des Missions. C’était ainsi à Caraman, je me souviens. À chaque reposoir il y avait des offrandes, des produits de la ferme."
Merci à Aimé Boyer pour ses souvenirs si précis et évocateurs.
Si vous avez des témoignages sur la vie rurale dans les fermes et métairies lauragaises des année 30,40 ou 50, n'hésitez pas à me les faire parvenir ou à me contacter je les publierai : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 20 Avril 2025
Publié le 19 Avril 2025
Beau temps chaud au matin, à la nuit. Avons fini de biner le champ des noyers et commencé à passer le déchaumeur. Avons planté 300 oignons.
Publié le 18 Avril 2025
Gelée blanche, soleil chaud le soir.
Le matin j’ai fait ferrer deux paires de bœufs à Aimé Malrieu à Airoux, 150 F le fer, 1800 F la paire.
Le soir j’ai continué à herser au champ des noyers.
Camille, Paulette et Grosa sont allés à la foire à Castelnaudary.
Publié le 17 Avril 2025
Nuit très froide, beau temps sec.
Suis allé voter pour le conseiller général.
Le soir suis allé sur le cimetière à Montmaur. Auguste Rouquet est venu dîner.
J’ai payé le veau de lait à Mme Paul 6000 F.
Publié le 16 Avril 2025
Nuit froide, beau temps sécheresse.
Sommes allés avec Henri Penavaire vendre un veau de lait à Revel 12000 F.
Le soir j’ai commencé à herser au champ des noyers.
Avons charrié une charrette à fourrage de la Ginelle.
J'ai acheté à Francis Maury à Revel un semoir à maïs – payé 25000 francs.
Jules Pech afin de nous emballer le fourrage : 50 balles à 9 f le kg.
Publié le 15 Avril 2025
Beau temps chaud.
Avons commencé à emballer le fourrage vendu à Pech à 9 f le kg.
Marius de Villestan est venu à la veillée.
Publié le 14 Avril 2025
Publié le 14 Avril 2025
Beau temps, toujours sécheresse.
Avons nettoyé le hangar et trié les derniers tronçons de maïs et fait les raies et fumé pour les tomates.
Publié le 14 Avril 2025
Beau temps sec.
Avons semé du fourrage au petit champ du pont à la rigole.
Suis allé à Castel chercher l'esparcette 2 k et ray-gras. Le tout 930 F.
Le soir suis allé à La Ginelle payer la vache à Mme Paul 27500 et le veau de lait 3750 (donné en tout 31250).
Publié le 14 Avril 2025
Beau temps frais. Le matin avons fini de charrier le bois du château.
Le soir avons fait un terrassement derrière le poulailler pour aller au fumier avec les charrette.
Camille et Paulette sont allés voir Tante Marie aux Casses.
La vache Cigarette a mis bas un mâle.
Publié le 14 Avril 2025
Beau temps, vent d’ouest frais.
Suis allé à la messe à Montmaur.
Le soir suis allé à Trevilles voir pour un semoir à maïs.
Rey Louis d’En Touzet est venu chercher Maman pour aller voir Tante Marie des Casses qui est malade.
Publié le 14 Avril 2025
Beau temps sec. Avons fini de passer la déchaumeuse au champ le haut sur le champ noir.
Le soir avons charrié du bois pour le château. Camille a jeté 350 kg de nitrate au Genivre.
Publié le 14 Avril 2025
Beau temps frais. Le matin sommes allés moi et Camille à Villepinte pour le prix des semoirs à maïs.
Le soir avons fini d’égrener le maïs et les chardons blancs.
Publié le 14 Avril 2025
Une petite rafale de pluie dans la nuit, vent d’ouest frais.
Le matin avons continué à passer la déchaumeuse sur le champ noir.
Le soir avons commencé à égrener le maïs blanc.
Publié le 14 Avril 2025
Vent d’ouest passé en courant.
Avons continué à passer la déchaumeuse pour le maïs au champ sur le champ noir et labour.
Camille a tendu les fils de fer à la vigne.
Publié le 14 Avril 2025
Beau temps chaud. Avons levé le champ sous la rigole à l’aqueduc et commencé à passer la déchaumeuse.
Camille Puget et sa mère Anna sont venus dîner.
Hier la truie vieille a mis bas 13 porcelets. Il y en a 11 en vie.
Publié le 14 Avril 2025
Beau temps sécheresse.
Suis allé à Castelnaudary. J’ai payé le premier trimestre assurances sociales pour Yves et Camille (6750 et 6950 = 13700) et pour la retraite vieillesse 2000.
J’ai vendu 15 sacs de maïs jaune à Libouillé à 36 f 80 le kg.
Avons charrié les dernières barres de bois du chemin et descendu une charrette de fourrage de la Ginelle
Publié le 3 Avril 2025
Beau temps vent d'ouest frais
Le matin j'ai tondu les cuisses des boeufs. Le soir j'ai nettoyé un passage de broussailles au bord de la rigole.