Publié le 18 Septembre 2024
Beau temps chaud
Labouré au champ du Pontet
Le soir coupé le fourrage sur le champ de Clauzel
Suis allé aux Mélix voir un brabant que me prête Mr Pierre Gely
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 18 Septembre 2024
Beau temps chaud
Labouré au champ du Pontet
Le soir coupé le fourrage sur le champ de Clauzel
Suis allé aux Mélix voir un brabant que me prête Mr Pierre Gely
Publié le 17 Septembre 2024
Beau temps
Avons continué à labourer au champ du Pontet. Le soir avons chargé le fourrage de dessus le champ noir et une charrette de crêtes. Les Seloudres sont venus avec son petit-fils Paul.
Suis allé à L'abside voir la petite Renée Rouquet.
Le vétérinaire Euillet de Revel est venu tuberculiner les boeufs que nous avons échangés à Marty le 4.
Publié le 16 Septembre 2024
Beau temps chaud
Avons continué à tirer le bord du champ des noyers. Le soir avons repris de labourer avec les trois charrues au champ de Bordeneuve. Maman est allée à Labastide d'Anjou voir la petite Renée Rouquet.
Publié le 15 Septembre 2024
Beau temps
Avons fini de nettoyer le talus de sous le pont de la rigole. Le soir j'ai passé une raie au bord du champ des noyers et commencé à tirer le bord étendu le fourrage de sur le champ noir. Camille Paulette Huguette et Joséphine sont allés voir la petite Renée Rouquet qui est née hier à minuit à Labastide d'Anjou.
Publié le 14 Septembre 2024
Forte pluie tout le jour. Le matin avons trié les pommes de terre 20 sacs que nous avons partagées avec mme
Le soir avons nettoyé le talus sous le pont de la rigole au petit champ. J'ai payé la locations bâches à Madame Paul 10!è§ f. La moitié 5438 f que je lui ai donné. J'ai fait un guide à la charrue petite.
Publié le 13 Septembre 2024
temps lourd pluie à la nuit
Avons fini de labourer au champ du Poste et commencé au champ de Bordeneuve et chargé le fourrage de grain deux charrettes. Le médecin est venu voir Huguette qui va mieux de son bégaiem
Publié le 12 Septembre 2024
Brume le matin ciel couvert
J'ai chargé un peu de crêtes de maïs. Le soir j'ai fauché les mauvaises herbes du fond du pré. Camille et Yves ont fini au dîner de dépiquer. Anna Puget de Roou est venue voir Huguette.
Publié le 11 Septembre 2024
Vent marin lourd
J'ai biné la vigne et ramassé le fourrage sur le champ noir. Camille et Yves dépiquent à la Marotte.
Publié le 10 Septembre 2024
Vent marin chaud
Le matin avons coupé le fourrage de grain sous la rigole. Le soir avons continué à labourer au champ du Poste. Après souper Camille et Yves sont allés dépiquer à la Marotte
Publié le 9 Septembre 2024
Beau temps chaud
Avons continué à labourer au champ du poste. Le soir avons coupé le fourrage au dessus du champ noir.
Publié le 8 Septembre 2024
Beau temps nuages
Avons continué à labourer les au champ du Poste avec les trois charrues. Avons fini de ramasser les pommes de terre. Docteur Izard est venu voir Huguette qui commence à avoir un défaut de langue.
Publié le 7 Septembre 2024
La métairie dans laquelle vivent Emile et les siens est bâtie sur le modèle le plus répandu dans le Lauragais. L’habitation et les dépendances, en pierre, sont ainsi construites dans la longueur, en un seul corps. Le facteur climatique prévaut : la construction est orientée d’Ouest en Est dans le sens des vents dominants, Cers et Autan.
Lors des gros travaux et notamment les battages la poussière est ainsi emportée vers les champs et non l'habitation ou les dépendances.
Le corps principal du bâtiment, présente une large porte à 2 battants qui permet d’accéder à l'étable, après avoir traversé latéralement un couloir. L'étable accueille les 6 bœufs de trait (puis deux seulement après l'arrivée du tracteur), ainsi que quelques vaches, veaux., repoupets. Cette disposition permet de jeter un œil aux bêtes en rentrant dont on a vu, ici, l'importance de leur rôle dans l'exploitation familiale y compris après l'arrivée du tracteur.
Au dessus, sur le plancher se situe un grenier qui permet le stockage de foin pour nourrir les bêtes, d’où son nom, la fenial. On y accède par une échelle de meunier puis une trappe qui se soulève en tirant sur une corde.
Si l’on suit le couloir de béton en pente douce, on arrive dans la pièce à vivre de la maison. Elle abrite la cuisine dont le sol est recouvert de tommettes rouges, un buffet, une cuisinière à charbon, une grande table et une cheminée monumentale avec un foyer immense. Le tirage de cette cheminée n’est pas de qualité et nécessite paradoxalement, même au plus froid de l’hiver, de laisser la porte du couloir entrouverte pour éviter un enfumage copieux de la maison.
Au fond de cette même pièce, un escalier de bois permet d’accéder à l’étage. Un couloir sombre dessert 4 chambres, l’une d’entre elles a été cloisonnée pour être divisée en deux à la naissance de la 2e fille du couple, l’espace y est donc assez exigu.
L’éloignement de la cheminée et son fonctionnement loin d’être optimal font que lorsque surviennent de grands froids hivernaux, du givre peut apparaître la nuit à l’intérieur des carreaux avec la condensation due à la respiration. Le plumon, ce gros édredon rempli de duvet de canard ou d’oie, n’en est que plus essentiel.
Dans la longueur du bâtiment, à l’Est, « côté vent d’autan » comme on disait, se situe un hangar, au sol en terre battue, qui abrite un lavoir en ciment.
On trouve à l’Ouest, « côté vent de Cers » cette fois, un hangar ouvert et attenant au bâtiment principal permettant d’abriter du matériel agricole. Le nombre d'arches d'un hangar était souvent - lors de la construction - proportionnel à la surface d'exploitation pour stocker matériel, récoltes et pailles en conséquences. Une arche représentait environ pour une douzaine d'hectares.
Enfin une dernière construction, plus basse, aux murs en pierre très épais et percée d’une seule ouverture, est dénommé « cave ». Comme son nom l’indique on y stocke les tonneaux de vin de la récolte familiale annuelle.
La cour est vaguement empierrée et une grande partie est herbeuse sur laquelle divaguent des volailles.
Près d’un immense ormeau, un autre bâtiment de pierre, en face du corps principal de la ferme, les y abrite pour la nuit. Il reçoit aussi les canards, on les gave à l’intérieur, la saison venue. Des boxes séparés, qu’on appelle soutes, permettent d’accueillir et élever les porcs.
Au fond de la cour près du champ, un vieux poste électrique abandonné permet de loger des clapiers pour y élever des lapins. Pas très loin, on a édifié un crib pour sécher le maïs.
Un chemin vert, bordé de quelques noisetiers, descend en pente douce vers le puits situé une centaine de mètres plus bas, la mare et le potager qui est pourvu d’un bassin qui permet l’arrosage des semis et plantations.
C'est dans cet espace très délimité avec des zones dédiées à chaque aspect de l'exploitation familiale que vivent et travaillent Emile et sa famille.
Merci à Berthe Tissinier et Jean Nardèse pour les photos partagées.
Publié le 7 Septembre 2024
Ciel couvert temps lourd
Avons continué à labourer au champ du poste avec les trois charrues et avons fini de charger le fourrage des noyers.
Publié le 6 Septembre 2024
Vent marin orageux
Le matin avons arraché de l'herbe à la vigne. Le soir avons fait sécher du fourrage au champ des noyers et coupé des crêtes. Chargé une charrette de fourrage avant la nuit. Yves est allé à la fête à Folcarde.
Publié le 5 Septembre 2024
Un peu de pluie le matin vent marin
J'ai sorti des crêtes du maïs et arraché de l'herbe à la vigne. Camille et Paulette sont allés dîner à Roou. Fine et Huguette sont allées à la Chartreuse. Rose d'Estèbe est venue avec Robert Rouquet.
Publié le 4 Septembre 2024
Vent marin
Tourné à 3 heures avec un peu de pluie et tonnerre
Avons continué à labourer au champ du poste. Et ramassé le fourrage 3eme* des noyers. Marty de Vallègue est venu nous porter les boeufs du coin et a pris les autres vendus 6000 f.
Publié le 3 Septembre 2024
Publié le 2 Septembre 2024
Beau temps - Avons chargé le blé du silo 154 : 62 sacs pour Jean Durand et 92 pour Mr Paul. Le soir avons coupé le fourrage 3 ème des noyers. Moi j'ai labouré au moulin.
Publié le 1 Septembre 2024
Tandis que Emile retrace ses journées le soir dans ses cahiers d'écoliers, à partir d'octobre 1957, le tracteur qui arrive enfin à la métairie permet de tracer des sillons dans les champs plus rapidement que les boeufs ne l'avaient fait jusque là et avec moins de fatigue pour le paysan.
Cet inespéré engin mécanique est acheté par le propriétaire des lieux en concertation avec Emile qui, dès la fin du mois de septembre, prépare un local pour l'accueillir et le protéger.
Depuis quelques années déjà, quelques hectares de terre étaient labourées par une entreprise qui facturait ses services. Le reste de la superficie était labouré par les boeufs tirant le brabant. L'arrivée du tracteur Deutz 24cv et de la charrue Kirpy va permettre une relative autonomie.
Pour autant, la coexistence du tracteur et des boeufs va durer près de 10 ans. Le poids des traditions d'une part mais surtout l'achat nécessaire et progressif des outils qui pourront être attelés au tracteur vont rendre cette transition lente mais les forces du travailleur seront bel et bien épargnées pour nombre de tâches du quotidien.
Dès janvier 1958, le cheptel est cependant réduit. Des 6 boeufs, on n'en conservera que 2. On les trouve cependant mentionnés régulièrement (par exemple, pour passer la herse entre les rangées de la vigne, cela se fait avec un bœuf en raison de l'étroitesse de l'espace).
L'année 1958 est donc une année où Emile et les siens apprennent à travailler différemment grâce à cet engin moderne. Ils apprennent aussi à gérer les pannes et les défaillances qui vont avec. On le maîtrise encore assez difficilement et le tracteur est d'occasion.
Cependant, leur mode de travail, de vie même, est en train de basculer. S'en rendent-ils compte au moment où Emile rédige les lignes concernant cette évolution ?
Voir les articles d'octobre 1957 : Cliquez ici
Publié le 1 Septembre 2024
Vent marin orage ? et pluie àa la nuit
Camille et Yves ont dépiqué à la Ginelle. Nous avons venté le grain du sol 6 sacs
Le soir avons ramassé 10 sacs de pommes de terre
Le camion du silo est venu chercher 50 sacs de blé pour nous et 50 pour Meur Paul
Publié le 31 Août 2024
Vent marin chaud. Avons fini de dépiquer à 9 heures.
Avons eu avoine 160 sacs à 50
paumelle 37 à 65
Blé 314 à 80
511
Détail
Mme avoine 62
Durand 74
Blé Mr Paul 142
Durand 112
Boulanger 30
semence 1954 et 1955 32
314
Publié le 30 Août 2024
Publié le 29 Août 2024
Beau temps
Le matin sommes allés avec Meur Pierre à Vallègue voir des boeufs chez Marty. Sommes allés avec Fine dîner à Estèbe pour la fête à Labastide.
Publié le 28 Août 2024
Beau temps
Avons battu les fèves 7 sacs
Camille et Yves sont allés dépiquer à Présageas. IL a eu 254 sacs de blé. La batteuse de Malrieu est arrivée ce soir à la nuit.
Publié le 27 Août 2024
Beau temps haud
Avons battu les haricots deux sac
yves est allé dépiquer à Jean le Vert Meur Pierre est arrivé pour dépiquer il m' avait aller à Vallègue pour voir des boeufs.