Publié le 3 Août 2024

Mardi 3 août 1954 - dépiquer en Broc

Vent marin chaud

Avons continué à déchaumer au champ de la vient. Camille et Paulette ont fini de dépiquer à Estebe à 3 heures. Camille est allé après souper en Broc dépiquer.

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Publié le 2 Août 2024

Lundi 2 août 1954 - les dernières charrettes

Vent marin chaud

Le matin avons chargé les deux dernières charrettes de blé.

Le soir j'ai commencé de déchaumer au champ de la vigne. Camille et sa mère ont fini de dépiquer à la Chartreuse à neuf heures après dîner. Camille et Yves sont allés dépiquer à Estèbe.

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Publié le 1 Août 2024

Dimanche 1er août 1954 - la gerbière grasse

Nuages et une rafale de brume le matin soirée chaude

Avons fini et bâché la gerbière grasse du blé. Le soir j'ai taillé quatre rangées de vigne. Camille et Paulette et Huguette sont allés dîner à Roou.

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Publié le 31 Juillet 2024

Samedi 31 juillet 1954 - des charrettes

Beau temps

Avons chargé quatre charrettes de blé au genivre et déchargé six. Camille et sa mère sont allés dépiquer à la Chartreuse.

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Publié le 30 Juillet 2024

Vendredi 30 juillet 1954 - les champ du poste

Vent d'ouest et rafales de pluie à la nuit

Avons gerboyé fini le champ du poste et repris au genivre.

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Publié le 29 Juillet 2024

Jeudi 29 juillet 1954 - dépiquer chez les amis

Vent d'ouest frais nuages

 

Continué à gerboyer, rentré la paumelle. Camille et Paulette sont allés dépiquer En Touzet et fini il a eu 380 sacs de blé

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Publié le 28 Juillet 2024

Mercredi 28 juillet 1954 - paumelle
Mercredi 28 juillet 1954 - paumelle

Ciel couvert temps plus frais

Avons continué à gerboyer cinq charrettes de paumelle. Camille et Paulette sont allés dépiquer en Touzet après dîner.

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Publié le 27 Juillet 2024

Photo S.Visentin

Photo S.Visentin

Depuis quelques jours la saison d'été est là. Voici quelques dictons occitans de circonstance...

 

Del bon estiu le pagés viu.

Du bon été le paysan vit.

 

Le que pana pas a l'estiu vei pas la façade de Diu.

Celui qui ne profite pas de l'été ne voit pas la face de Dieu. (littéralement : celui qui ne vole pas à l'été...)

 

Le que travalha pas l'estiu, a sovent talent l'ivern.

Celui qui ne travaille pas l'été a souvent faim l'hiver. 

 

La pleja d'estiu mena le fresc al riu.

La pluie d'été amène la fraîcheur au ruisseau.

 

Le que parla mal de l'estiu, parla mal de son paire.

Celui qui dit du mal de l'été dit du mal de son père.

 

Quand les auriòls arrivan, es signe de calor.

Quand les loriots arrivent, c'est signe de chaleur.

 

Quand le blat es en flor, la cloca es al pausador 

Quand le blé est en fleur, la poule qui couve se repose

 

Per la santa Magdalena la notz es plena.

A la sainte Madeleine, la noix est pleine.

 

Si vous connaissez d'autres dictons ou proverbes sur l'été, la chaleur, les moissons etc, etc..., n'hésitez pas à me les adresser. Nous complèterons ce post ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr 

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.

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Publié le 27 Juillet 2024

Mardi 27 juillet 1954 - une congestion

Beau temps chaud

Camille et Yves sont allés dépiquer à Boredneuve chez Barbaste. Moi j'ai continué à gerboyer. Le soir suis allé avec fine à la Chartreuse voir sa mère et la piquer. Elle a une congestion.

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Publié le 26 Juillet 2024

Lundi 26 juillet 1954 - deux charrettes au genivre

Beau temps moins chaud

Avons fini de gerboyer l'avoine et chargé deux charrettes eu blé au genivre. Yves est allé dépiquer chez Clauzel à Airoux.

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Publié le 25 Juillet 2024

Dimanche 25 juillet 1954 - les débris
Dimanche 25 juillet 1954 - les débris

Beau temps très chaud

Avons râtelé les débris de fourrage sur le champ de Clauzel. Moi j'ai soufré la vigne et coupé la remise. Commencé le soir.

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Publié le 24 Juillet 2024

Samedi 24 juillet 1954 - 5 charrettes

Beau temps très chaud

Avons chargé le fourrage sur le champ de Clauzel cinq charrettes et déchargées

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Publié le 23 Juillet 2024

Vendredi 23 juillet 1954 - l'avoine et la vigne

Beau temps chaud

Avons commencé à gerboyer l'avoine de la vigne. Camille est allé dépiquer à la Ginelle l'orge 65 sacs

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Publié le 22 Juillet 2024

Jeudi 22 juillet 1954 - le champ noir

Beau temps - Avons ramassé le fourrage sur le champ de Clauzel. Chargé trois et déchargé sur le champ noir. Le soir avons gerboyé quatre charrettes de blé et fini le champ sous le jardin.

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Publié le 21 Juillet 2024

Mercredi 21 juillet 1954 - six charrettes

Beau temps chaud

Avons chargé six charrettes de fourrage 2 aux noyers, 2 aux Clauzes et 2 sous la rigole et quatre charrettes de gerbes

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Publié le 20 Juillet 2024

Mardi 20 juillet 1954 - gerboyer

Beau temps chaud - Le mati, j'ai fini de biner la vigne et avons coupé le fourrage au dessus du champ de Clauzel sous la rigole. Le soir avons commencé à gerboyer, chargé dix charrettes sous le moulin et sous la vigne.

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Publié le 19 Juillet 2024

Lundi 19 juillet 1954 - un peu de brume

Ciel couvert

Le matin un peu de brume.

Avons biné la vigne avec les trois paires. Le soir avons ramassé le fourrage des Clauzes et sous la rigole et mis la gerbe de paumelle en tas au champ de Bordeneuve

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Publié le 18 Juillet 2024

Dimanche 18 juillet 1954 - les gerbes en tas

Beau temps frais, nuages

Avons ramassé le fourrage des noyers et mis des gerbes en tas

Rose d'Estebe est venue après souper.

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Publié le 17 Juillet 2024

Samedi 17 juillet 1954 - biner la vigne

Beau temps chaud

J'ai commencé à biner la vigne. Camille et Yves ont coupé le fourrage des Clauzes et sous la rigole.

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Publié le 16 Juillet 2024

Vendredi 16 juillet 1954 - une charrette pour madame

Beau temps - Avons coupé le fourrage des noyers. Le soir avons étendu des gerbes de blé. Louis Rouquet nous a mené la charrette à boeufs qu'il a vendue à Madame Castaing et que je lui ai payé 20000 f pour Madame. réglé le 19 juillet par Mr Paul.

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Publié le 15 Juillet 2024

Jeudi 15 juillet 1954 - paumelle et avoine

Beau temps nuages

Avons moissonné la paumelle au champ de Bordeneuve et l'avoine du petit champ du moulin. Fini les moissons.

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Publié le 14 Juillet 2024

Photo Serge Visentin

Photo Serge Visentin

Louis Bruno était agriculteur en Lauragais, fermier plus exactement. Retraité, il a consigné ses souvenirs dans des cahiers que sa famille a partagé avec nous. Je vous propose aujourd'hui de les redécouvrir. Avant de décrire une année entière de travaux des champs, il décrit les différentes structures des exploitations lauragaises. Un témoignage exceptionnel et passionnant.

Dans son introduction, Louis Bruno estime la moyenne des exploitations "de 15 à 30 arpents (un arpent =60 ares), exceptionnellement quelques unités qualifiées de grandes pouvaient comporter 60 ou 80 arpents". Il détaille ensuite les différents types d'exploitations avec force détails.

1- Les grands domaines avec maîtres-valets

Louis Bruno évoque donc l'existence de quelques grands domaines avec château ou maison de maître. Les terres labourables étaient subdivisées en plusieurs bordes, chacune gérée par un maître-valet.

Il écrit :

"Sur ces domaines, existait souvent un régisseur ou homme d'affaires payé par le propriétaire lequel supervisait et dirigeait travaux et affaires surtout dans le cas d'exploitation par des familles de gagés ou maîtres-valets. Ces derniers agissaient sur ordres donnés ne prenant eux-mêmes aucune initiative. Ils recevaient outre quelque maigre salaire en espèces, des gages en nature : blé, maïs, vin, pourcentage sur les étables, un lopin de terre pour leurs légumes et la possibilité d'un petit élevage de basse-cour."

2 - Les bordes ou métairies

"Le métayage était très courant, dans ce cas les initiatives concernant la conduite de l'exploitation étaient prises en concertation entre le bailleur et le preneur. On partageait les récoltes, les ventes issues des étables, les portes,oies, dindons, canards, seulement les poules et poulets bénéficiaient aux mi-fruitiers moyennant une rente annuelle au propriétaire établie sur un nombre d'oeufs et de paires de poulets prêts à rôtir. Les fournitures diverses, frais d'exploitation, les services et les engrais éventuels à part égale preneur-bailleur."

3 - Les fermes

"Le bail de fermage existait aussi, hélas un peu moins courant faute d'avances chez les preneurs. Le cas échéant, les terres et les bâtiments étaient donnés à bail de 3-6-9 ans résiliable ou renouvelable (sans statut avant 1945) avec inventaire de cheptel vif c'est à dire bêtes de somme pour le travail et cheptel mort matériel d'exploitation. Lequel se résumait à peu de choses par rapport à nos jours le preneur payait une rente annuelle fixée en nombre de sacs de blé loyal et marchand d'un poids de 80 kg l'un. Le fermier travaillait à sa guise tout en respectant les classes sur le bail."

4 - Les petites propriétés

"Enfin, quelques familles de plus ou moins petits propriétaires possédant leur unité de travail les conduisaient avec soin et persévérance et vivaient dans un confort relatif et en toute sécurité."

5- De l'instabilité et des changements

Louis Bruno évoque enfin le peuplement et l'instabilité assez répandue de certains preneurs et bailleurs.

" Du fait que les fermes étaient bien plus nombreuses, les campagnes étaient nettement plus peuplées. En 1954, 30 exploitations étaient encore ouvertes à Mauremont, commune totalisant 550 hectares très peu mécanisées. Une main d'oeuvre considérable s'imposait au minimum un UTH (unité de travail homme) et un attelage de boeufs ou chevaux par tranche de 10 hectares.

En ces temps là, les déménagements n'étaient pas choses rares et ce pour diverses raisons. Soit à cause d'incompatibilité entre preneur et bailleur ou bien parce que les enfants avaient grandi et il fallait un peu plus d'espace vital pour que chacun gagnât sa croûte. D'autres pauvres bougres, on ne savait trop pourquoi, roulaient leur bosse tous les ans, cherchant fortune d'un lieu à l'autre et c'était aussi néfaste pour les familles concernées que pour les terres qui faisaient l'objet d'un minimum de soins et s'appauvrissaient au fil des changements."

Louis Bruno dessine là un portrait précis des campagnes Lauragais des années 40 et 50 et de la façon de vivre. Dans les prochaines publications issues de ses écrits, on s'intéressera au travail et aux tâches relatives à chaque saison de l'année.

 

Un immense merci à Daniel Bruno - ainsi qu'à Christiane et Jean-François Bruno - pour avoir partagé les écrits passionnants de Louis. Merci à Serge Visentin pour la photo.

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

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Publié le 14 Juillet 2024

Mercredi 14 juillet 1954 - aider son père

Beau temps

Le matin avons soufré la vigne et fini de faire les passages à la paumelle. Le soir avons fini de couper le blé du genièvre. Paulette est allée à Roou aider à son père.

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Publié le 13 Juillet 2024

Mardi 13 juillet 1954 - les gerbes d'avoine

Beau temps le soir pluie dans la nuit

Le matin avons ?? le sol, le soir avons mis les gerbes d'avoine debout pour les faire sécher et fait des passages à la paumelle.

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Publié le 12 Juillet 2024

Lundi 12 juillet 1954 - la charrette de Marius

Mauvais temps

Suis allé à Castel chez Rouquet Marius pour lui acheter une charrette à 20000 f

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