Lauragais d'Autrefois (64) : les travaux de printemps à la ferme (1ère partie)

Publié le 15 Avril 2020

Photo d'illustration Bruno Alasset Insta : bruno31290

Photo d'illustration Bruno Alasset Insta : bruno31290

Louis Bruno était agriculteur en Lauragais, fermier plus exactement. Retraité, il a consigné ses souvenirs dans des cahiers que sa famille partage avec nous aujourd'hui. Dans un précédent post (ici), nous avons découvert sa description des différentes structures des exploitations lauragaises. Aujourd'hui, nous nous intéresserons à la première partie de l'énumération qu'il a faite des travaux printaniers. 

En mars, vignes et prairies

"Courant mars, revigorés par l'allongement des jours et le soleil printanier, on reprenait du service à l'extérieur, taille , travail et remise en état de la vigne, semis des prairies temporaires à renouveler, trèfle violet, sainfoin et même lotier sous couvert d'une céréale de préférence l'orge moins envahissante que le blé ou avoine. Sarclage à la herse légère et roulage général si le sol était assez ressuyé. Cette dernière opération avait pour but de plomber le sol soulevé par les gelées hivernales et favoriser le tallage des cultures ; histoire de se dégripper un peu les muscles du dos on accordait aussi un petit binages manuel aux fèves rescapées de l'hiver."

Les engrais

"N'oublions pas de mentionner quelques épandages d'engrais chimiques de printemps certes en bien moindre quantité que de nos jours, manuels bien-sûr suivant le principe des semis de graines. Superphosphate 20 % en poudre sur les prairies de fauche, attention les yeux ! Surtout avec un peu de vent. 

Sulfate d'ammoniaque ou ammonitrate 20 % sur les blés. Les sacs ou "balles" pesaient 100 kg. L'opérateur en prenait un chaque coup le tiers dans son sac-semoir passé autour du cou, il fallait avoir du muscle et serrer les dents outre cela on n'avait pas oublier de mettre en terre les plants de pommes de terre. "

En avril

"C'était le moment de reprendre les labours d'hiver bien disloqués par les gelées. Les terres étaient d'une finesse à vous donner envie de marcher pieds nus et la structure du sol impeccable du fait d'un tas de facteurs trop longs à citer et aussi discutables mais il n'en est pas moins qu'il en est rarement de même à ce jour malgré les moyens existants." 

La suite des travaux de printemps vus pas Louis Bruno à suivre dans un prochain post

Un immense merci à Daniel Bruno - ainsi qu'à Christiane et Jean-François Bruno - pour avoir partagé les écrits passionnants de Louis.

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

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Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais agricole d'autrefois

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