Publié le 8 Décembre 2024
Publié le 7 Décembre 2024
Louis Bruno était agriculteur en Lauragais, fermier plus exactement. Retraité, il a consigné ses souvenirs dans des cahiers que sa famille partage avec nous aujourd'hui. Dans de précédents posts (ici et là), nous avions découvert sa description des travaux de printemps puis les activités de début d'été (là).
Nous allons redécouvrir au cours de posts déjà proposés en 2021 son récit de la vie dans les métairies lauragaises pendant la guerre. Il avait écrit ces mots pour une conférence donnée il y a plusieurs années maintenant.
Les produits alimentaires furent dès 1940 rationnés à un niveau créant une situation voisine de la famine surtout dans les villes. La ration journalière de pain fluctuait suivant les départements en fonction des catégories de population et des caprices des autorités en charge de décisions souvent absurdes, par exemple 250 grammes dans l'Aude, 350 en Haute-Garonne, temporairement 500 grammes pour les producteurs de blé puis réduit de moitié lorsque la soudure s'avérait difficile.
Il était formellement interdit de détenir 10 kilos de blé à la ferme avec tous les mois la liste des différentes denrées d'origine végétale et animale à livrer à la réquisition, ce qui créait chez les paysans les plus craintifs un état de dénuement total, s'imposant des privations voisines de celles que subissaient les gens des villes.
Dans de telles situations, il était évident que seule la pratique du système D pouvait en partie soustraire les gens à ces misères et encore pour que ce fût possible fallait-il être situé de préférence dans la campagne profonde, loin des agglomérations et des mouchards mal intentionnés, posséder un peu de culot et cacher sous le chapeau un esprit de rébellion passive ravivé par l'instinct de survie.
Comment donc se procurer ces farines si précieuses sachant que les moulins furent interdits, seuls quelques rares encore non plombés se hasardaient un peu la nuit risquant des représailles terribles et le grain presque inexistant.
Certains foyers allaient jusqu'à se servir du moulin à café, imaginons quelle peine pour un rendement désuet...
Récit à suivre dans un prochain post pour découvrir la façon dont la farine se faisait durant ces années de guerre
Un immense merci à Daniel Bruno - ainsi qu'à Christiane et Jean-François Bruno - pour avoir partagé les écrits passionnants de Louis.
Merci à Bruno Alasset pour la photo d'illustration.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 7 Décembre 2024
Mauvais temps fortes rafales de pluie vent d'ouest fort et tonnerre
Avons couvert la cabane. Meur le curé de Labastide est passé faire la quête du maïs et le culte 1000f
Publié le 6 Décembre 2024
Pluie et vent d'ouest tout le jour
Suis allé à Castel pour une convocation aux assurances sociales
Le soir avons nettoyé la grange
Publié le 5 Décembre 2024
Ciel couvert brume
Camille Paulette et Huguette et moi sommes allés dîner à Labastide au repas de baptême de Renée Rouquet
Publié le 4 Décembre 2024
Brume froid
Avons semé au champ noir 4 sacs de blé et 3 au champ de Bordeneuve et un sous aqueduc
Avons semé en tout 1400 kg reproduction et 8 sacs de notre semence 25 sacs et 40 K
Publié le 3 Décembre 2024
Brume tout le jour
Avons continué à semer du blé au champ noir et le petit champ de l'aqueduc 1 sac et 1 cinquième
Fini aussi le champ de Bordeneuve, mis à ce champ 3 sacs et 3 cinquièmes
Henri Rouquet est venu nous inviter pour le baptême de Renée dimanche
Publié le 2 Décembre 2024
Avons continué à semer le blé au champ noir. Les femmes ont lavé la lessive.
Hier avons payé la cotisation allocations familiales 2e semestre 1954. 5325 f
Publié le 1 Décembre 2024
Pluie l'après-midi
Avons commencé à semer le blé au champ de Bordeneuve. Le soir avons placé les poutres et les planches à la cabane. Claude Elise et Jacquie sont passés à la veillée pour dire de les aider demain à tuer les canards.
Publié le 30 Novembre 2024
Beau temps soleil chaud
Le soir avons fini de semer le blé Etoile de Choisy reproduction au Genivre 600 kg
Le vétérinaire Euillet est venu piquer les vaches de Meur Pierre tuberculiner et il a piqué celle du coin avant la saillie.
Publié le 29 Novembre 2024
Beau temps vent marin à la nuit
Le matin avons enlevé le couvert du moulin et le soir avons commencé d'agrandir la cabane d'ici. Le boucher de Labastide Berthomieu nous a pris un cochon de 156 kg à 230f = 35800 payé
Publié le 28 Novembre 2024
Pluie le matin
Avons descendu les tuiles de sur le couvert du moulin. Camille Paulette et Huguette sont allés à Roou. Meur Pierre est passé nous voir. Fine est allée à Estèbe.
Publié le 27 Novembre 2024
Vent marin
Le matin avons remonté le concasseur et fait de la farine avec le moteur
Le soir tiré les bords du champ noir
Publié le 26 Novembre 2024
Vent marin pluie dans la nuit
Avons jeté de l'engrais tout le jour 5 balles au champ de Bordeneuve et 8 balles au champ noir. Meur Pierre est arrivé ce soir. René Pagès de Pamie Soupex est venu nous apporter un moteur Bernard d'occasion que nous lui avons acheté au prix de 20000 f
Payé ce jour
Publié le 25 Novembre 2024
UN peu de pluie dans la nuit
Vent marin dans la journée
Avon continué à semer le blé au Genivre. Suis allé à Ricaud chercher des curettes intérieures pour disques de semoir 11 curettes 1766 f payé par Durand.
Publié le 24 Novembre 2024
Un peu de pluie dans la nuit et quelques gouttes le jour et à la nuit pluie douce.
Avons hersé et commencé à semer le blé au champ du Genivre.
Publié le 23 Novembre 2024
Vent marin léger tourné à la nuit avec pluie fine
Avons fini de jeter l'engrais au Genivre mis à ce champ 1600 kg.
Le soir débroussaillé la fosse du champ noir et semé les fèves sur la vigne.
Publié le 22 Novembre 2024
vent marin
Le matin avons fini de semer le blé au champ derrière la maison. Mis à ce champ 500 kg de blé de semence reproduction Etoile de Choisy. Le soir avons jeté 1200 kg d'engrais 425 au genivre
Publié le 21 Novembre 2024
Vent marin froid
Sommes allés avec Camille en Pamiers Soupex voir et avons acheté un moteur pompe 20000f. Le soir j'ai travaillé le bord du champ sous le pont de la rigole. Rose d'Estèbe est venue après dîner.
Publié le 20 Novembre 2024
Gelée glace
Beau temps vent marin léger
Continué à semer du blé derrière la maison. Camille a semé des fèves.
Publié le 19 Novembre 2024
Publié le 18 Novembre 2024
Beau temps froid et nuages
Avons fini de déchaumer le maïs du champ derrière la maison et commencé à herser. Camille et Yves ont jeté 700 kg d'engrais.
Publié le 17 Novembre 2024
Beau temps froid
Avons continué à déchaumer avec les trois paires derrière la maison et fini de couper les tronçons de maïs
Publié le 16 Novembre 2024
Le Tome 2 du Silence de la Combe intitulé Un château pour les pigeons est sorti le 12 novembre.
Vous pouvez le trouver ou le commander en librairie ou sur internet (voir liens ci-dessous).
Je serai présent également le samedi 24 novembre au Salon du livre d'Avignonet-Lauragais, le samedi 7 décembre matin à la librairie du Beffroi à Revel ou encore le dimanche 8 décembre au salon du livre de Saint-Papoul.
Toutes les dates sont sur le site (lien ci-dessous).
Le roman :
La Seconde Guerre Mondiale a entraîné Jean, réserviste de 35 ans, loin de la Combe, sa ferme lauragaise. Suzanne, son épouse, enceinte de leur deuxième enfant, se retrouve bien isolée à l’heure où les grands travaux agricoles s’annoncent.
Bien sûr, Lino, son amour de jeunesse, est là pour l’aider. Et si sa présence est un soulagement, elle engendre aussi beaucoup de souffrances en réveillant un passé qu’ils croyaient révolu.
L’année 1940 avance et le rationnement se durcit. Au hameau de l’Albouy comme ailleurs, la question du pain devient sensible. Les esprits s’échauffent. Il est nécessaire de trouver des solutions provisoires relevant parfois de l’illégalité, de la débrouille, mais aussi de l’entraide. Rallumer le vieux four de la ferme, réveiller les moulins, s’organiser sans attirer l’attention, constituent autant de défis à affronter malgré les multiples dangers.
Le vent d’autan s’engouffre dans les ailes des derniers moulins, balayant des cieux aux horizons bien sombres. Les mille collines du Lauragais sont l’écrin de cette histoire paysanne au souffle puissant.
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Un château pour les pigeons - 2
Aux Éditions du 38, nous adorons nous plonger dans un bon livre avec une tasse de thé et quelques cookies à disposition. Pour améliorer votre expérience, nous vous proposons d'accepter ces que...
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Publié le 16 Novembre 2024
gelée beau temps
Avons fini de semer l'orge au champ sous le jardin. Mis à ce champ 3 sacs 1/2
et semé une jointe de fèves sous la vigne. Le soir avons repris de déchaumer derrière la maison et coupé des tronçons de maïs.
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