Publié le 4 Janvier 2021
Publié le 3 Janvier 2021
Vent d'ouest et pluie légère le matin. J'ai travaillé tout le jour à réparer la charrette. Les femmes ont fait la lessive.
Publié le 2 Janvier 2021
Vent tourné le matin à huit heures et puis jusqu'à midi. Avons démonté une charrette pour remplacer les traversins. Suis allé avec Camille à Roou chercher du bois d'acacia
Publié le 1 Janvier 2021
Vent marin et givre le matin - Avons continué à couper des arbres pour faire des piquets pour la vigne
Publié le 1 Janvier 2021
Amis fidèles des Carnets d'Emile en Lauragais et du web roman feuilleton Ceux de la Borde Perdue,
nous vous souhaitons une
Bonne année 2021 !
Les Carnets d'Emile resteront votre rendez-vous avec l'actualité de la ruralité du Lauragais et de l'Occitanie d'antan. Métayage, fermage, propriété, techniques de travail et modes de vie des campagnes de la large première moitié du XXe siècle seront nos sujets de prédilection comme cela est le cas depuis presque 5 ans (déjà !).
Comme les années précédentes, vous pourrez adresser pour publication vos témoignages et documents pour publication à l'adresse : lauragais@lescarnetsdemile.fr
D'autre part, se poursuivre le webroman feuilleton Ceux de la Borde Perdue qui traite du métayage des années 50 dans le Lauragais.
Si vous ne le connaissez pas encore tous les épisodes pour rattrapage sont disponibles sur le site http://www.bordeperdue.fr
Un épisode paraît chaque mercredi.
Avec tous mes voeux pour une année 2021 à l'horizon que l'on espère enfin éclairci !
Publié le 31 Décembre 2020
En 2021, l'aventure des Carnets d'Emile en Lauragais se poursuivra. C'est l'année 1951 à la métairie, au fil des jours et des saisons, que vous découvrirez ici, 70 ans après.
Cela nous imposera quelques changements de cadre et de décor. En 1951, la famille d'Emile travaille la trentaine d'hectares d'une métairie sur la commune d'Avignonet-Lauragais.
Emile - qui se nomme en réalité Camille - et sa femme Paulette (24 et 23 ans) exercent auprès de Jean et Joséphine (45 ans environ), les parents d'Emile. Vivent avec eux Henri et Léonie (70 ans), les parents de Jean et c'est Jean qui tient au quotidien les compte rendu des journées dans un petit cahier d'écolier.
Emile-Camille est alors l'employé de Jean, chef d'exploitation qui a signé le bail de métayage avec le patron.
Vit et travaille avec eux un aide familial prénommé Yves (18 ans environ).
Ils ont à leur disposition plusieurs paires de boeufs mais pas encore de tracteur. L'économie familiale repose sur la participation de tous : élevage, potager, cultures sont étroitement imbriqués pour faire vivre les métayers.
Rendez-vous donc le 1er janvier pour commencer ensemble l'année 1951 à la métairie. : www.lescarnetsdemile.fr
Retrouvez les Carnets d'Emile sur les réseaux sociaux (FaceBook Sébastien Saffon, Page les Carnets d'Emile, Instagram : lescarnetsdemile et Twitter : @carnetsemile)
Publié le 31 Décembre 2020
Publié le 30 Décembre 2020
/https%3A%2F%2Fstatic.wixstatic.com%2Fmedia%2Fc6ae26_29ba5206e7e549fb944b214e96902afb~mv2.jpg%2Fv1%2Ffit%2Fw_1000%2Ch_1000%2Cal_c%2Cq_80%2Ffile.png)
Chapitre 24 - Les fêtes gaies, les fêtes tristes
La fête patronale de Florac réunissait tout le village le dernier dimanche de mai. Il y avait, depuis la fin de la guerre et sa renaissance, une ferveur encore accrue des Floracais à se retrouve...
https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-24-les-f%C3%AAtes-gaies-les-f%C3%AAtes-tristes
Publié le 30 Décembre 2020
Publié le 29 Décembre 2020
Publié le 28 Décembre 2020
Pluie
Avons nettoyé et brûlé des buissons au champ sous le chemin des Caluzes
Piqûre de rappel de Régine à Airoux
Mort de François Rey d'en Touzet à 85 ans
Publié le 27 Décembre 2020
Publié le 26 Décembre 2020
Commencé à arranger les bords aux terres à maïs
sachez nous a apporté une vache qui nous coûte 125000 contre la vieille 55000
A rendre 70000
La BP a livré 500 litres et une pompe en consigne.
Paulette est allée chercher 50 poussions à Castel.
La vache a mis bas
Publié le 25 Décembre 2020
Publié le 25 Décembre 2020
Dans le post précédent, Aimé a évoqué pour nous les souvenirs de ses Noël d'enfant à la fin des années 30. Aujourd'hui, voici ceux de Berthe dans les années 50. Mes remerciements les plus chaleureux pour cette contribution.
Joyeux Noël à tous les lecteurs des Carnets d'Emile !
"Je suis née en 1950 dans une ferme du Lauragais. Mes parents étaient alors métayers, « à moitié », c’était des conditions très dures à l’époque mais ils avaient eu la chance de tomber sur des propriétaires compréhensifs qui voulaient avant tout maintenir leur ferme car ils étaient pharmaciens dans l’Ariège. D’ailleurs ce furent mon parrain et ma marraine.
Nous étions 6 enfants et je suis la 5ème.
Les Noëls étaient des jours pratiquement comme les autres, le travail était le même car il y avait beaucoup d’animaux.
Comme c’était un petit village il n’y avait pas de messe de minuit mais un office le jour de Noël.
Les cadeaux du marché de Castelnaudary
Malgré tout le Père Noël se débrouillait pour déposer des cadeaux dans les souliers laissés au bord de la cheminée car en ce temps là on ne faisait pas le sapin de Noël ! Au matin nous y trouvions, une mallette de jeux de société pour pouvoir faire d’interminables parties de jeux tous ensemble, des souliers tout neufs, des pulls tricotés par les grandes filles, des bonnets, des cache-nez, des gants, la plus gâtée c’était moi car ma marraine m’offrait de beaux habits, des chocolats et des dattes (mets très rare à l’époque) .
Aussi loin que remontent mes propres souvenirs je me rappelle d’une magnifique poupée en caoutchouc, les poupées « Mimi » avec une belle robe bleue et d’une petite armoire pour ses habits peinte en blanc (je sais aujourd’hui que ce n’est pas le père noël qui me les avaient amenées mais mon papa qui m’avait acheté la poupée au marché de Castelnaudary et qui m’avait fabriqué l’armoire !)
Mon dernier souvenir de Noël est toujours bien ancré dans ma mémoire : un petit bureau avec sa chaise, seulement mes parents estimaient que je n’avais plus l’âge de croire au Père Noël et moi j’ai piqué une colère mémorable car je ne voulais pas croire que c’étaient mes parents qui me l’avait acheté mais bien le Père Noël qui me l’avait apporté ! J’ai conservé ce bureau jusqu’en 2006, mes enfants y ont fait leurs devoirs dessus.
Des jeux, des rires et des douceurs
Les veillées en ce temps là étaient fréquentes, le soir de Noël des voisins venaient, des cousins aussi qui restaient quelques jours. Jeu de cartes, vin blanc, café et pâtisseries préparées par mes sœurs qui fréquentaient l’école ménagère de Villefranche.
Nous sommes d’origine Italienne, le jour de Noël on avait le « Baccala » morue très très séchée, que ma maman préparait dans une marmite au coin du feu, il avait mijoté la veille toute la journée, auparavant mon papa l’avait tapé au marteau pendant plusieurs heures car ce poisson était devenu, par l’effet du salage et du séchage, aussi dur que du bois. Le jour de Noël il était servi avec sa sauce à la tomate et le fameux millas tourné pendant des heures dans la cheminée, dans un chaudron de cuivre et étalé sur un drap sur une table puis découpé en morceaux. Un régal ! Maman préparait les spaghettis à la tomate avec des sardines salées que l’on vendait alors dans des tonneaux à l’air libre, également les fameuses oreillettes dont plus jamais je n’ai pu retrouver le goût merveilleux ! Des pâtisseries faites par mes sœurs.
Vous voyez on mangeait plus qu’à notre faim avec les produits que l’on avait de la ferme. Pour si peu que quelques jours avant on ait tué les canards on avait du foie gras poêlé.
Pas de sapin mais une petite crèche avec des petits personnages et animaux que j’ai encore et chaque année je refais cette petite crèche !
Souvenirs de Noël heureux, pas si différents des autres jours, mais festifs quand même."
Joyeux Noël à tous les lecteurs des Carnets d'Emile !
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile
Publié le 24 Décembre 2020
Gelée
Je suis allé à Revel
En Estève ont pris 3 porcelets 30kg 25 kg 12 kg 67 x 370 = 24790
Suis allé avec Maman à la Messe de Minuit à Airoux
Publié le 24 Décembre 2020
A la métairie, Noël était un jour particulier. S'il n'était pas fêté de la même manière qu'il peut l'être aujourd'hui, cette fête constituait tout de même un moment particulier dans les familles. Durant quelques heures, le temps se suspendait un peu...
Je vous propose aujourd'hui de retrouver les souvenirs d'Aimé Boyer datant des années 30 à 40 qui avaient été publiés l'année dernière, demain ce sera au tour de Berthe de nous raconter ses Noël des années 50.
Qu'ils soient ici chaleureusement remerciés pour leurs éclairages précieux sur cette vie d'antan dans les métairies lauragaises.
"Quelques jours avant Noël, il était de tradition de se préparer. Les hommes de la maisonnée procédaient au ramonage de la cheminée. La veille de l’évènement, un soin particulier était apporté à la propreté de l’écurie, on rajoutait un peu de paille à la litière et une petite fourchée de plus de foin dans le râtelier. A cette occasion, on aimait bien bien carder les animaux, leur friser la queue. Cela consistait à la laver avec de l’eau savonneuse et avant qu’elle ne sèche, on séparait les crins un à un. Une fois secs, cela leur donnait un air pompeux et apprêté.
Rejoindre la messe de minuit avec la lampe tempête
Dans mon enfance, pour se rendre à la messe de minuit, on se retrouvait sur la route avec les voisins, équipés de lampes tempête ou à carbure. Il y avait beaucoup de ferveur. Après la messe et tout le cérémonial qui l’accompagnait, on repartait ensemble avant de se quitter en se souhaitant une bonne nuit et une bonne santé.
En arrivant à l’ostal, il y avait un petit gâteau à grignoter, quelques fois était-il accompagné de vin chaud. A cette époque, dans les campagnes, il n’y avait pas de réveillon.
On laissait ensuite s’éteindre le feu. Cette nuit-là, on ne posait pas les verrous, aux portes de l’écurie.
Au matin il y avait quelques joujoux pour les enfants : un petit Jésus en sucre dans un sabot en chocolat, un tambour ou une panoplie de couturière ou bien encore une petite trompette en tôle. On était heureux avec très peu. Après avoir retiré les modestes cadeaux, le feu était rallumé.
Une longue bûche d'ormeau
On installait alors une immense bûche, bien noueuse choisie dans de l’ormeau. Mon arrière-grand-mère la bénissait avec l’eau de Pâques après avoir dit des paroles et des prières en patois.
Cette bûche devait alors brûler jusqu'au premier janvier en prenant bien soin de ne pas la laisser s’éteindre. On en conservait un petit tison que l’on gardait dans une caisse de bois rangée sous l’évier.
On rallumait ce tison à chaque naissance tout au long de l’année qu’elle soit dans la famille ou parmi les animaux de la ferme.
Bien-sûr au cours de cette journée, on allait à la grand-messe de la Nativité appelée aussi Noël avec des chants de joie adaptés à l’événement.
Une salade d'oranges au vin blanc
En ce jour particulier, nous préparions un dîner (repas de midi en Occitanie) amélioré. Etaient servies poule au pot et sa suite et pour le dessert, une salade d’oranges au vin blanc. Délicieux et rare.
Noël tel qu’on le connaît aujourd’hui, le sapin, les cadeaux, le réveillon ne se sont invités à la ferme que quelques années plus tard lors de la modernisation agricole. Une autre époque."
Retrouvez demain les Noël lauragais de Berthe dans les années 50.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile
Publié le 23 Décembre 2020
/https%3A%2F%2Fstatic.wixstatic.com%2Fmedia%2Fc6ae26_5056daa48bef4f6a95a43a8ffe73bbaa~mv2.png%2Fv1%2Ffit%2Fw_1000%2Ch_1000%2Cal_c%2Cq_80%2Ffile.png)
Chapitre 23 - Luzerne et cachoteries
Hélène et Gabriel n'en pouvaient plus de l'interminable mois de mai. Les foins l'occupaient entièrement sans autre horizon que celui de la charrette suivante. Faucher, retourner, vérifier l'ét...
https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-23-luzerne-et-cachoteries
Publié le 23 Décembre 2020
Brumeux
Travaillé au chemin de la Ginelle et empierré devant la porte
papa est allé voir une vache chez Sacaze. ils l'ont achetée 125000F
Publié le 22 Décembre 2020
Pluie Neige
Travaillé au chemin de la Ginelle
Après souper nous sommes allés à une soirée récréative de l'école de Montmaur
Publié le 21 Décembre 2020
C'est l'hiver et voici aussi que Noël approche.
Ils sont comme des virgules dans une conversation lauragaise : ces proverbes occitans reviennent encore parfois pour qualifier la saison hivernale.
Ils sont basés les croyances ou la superstition mais surtout sur le bon sens et l'observation. Il y est question de cette neige de février qui fond rapidement sur les coteaux du Lauragais, du froid qui mord et parfois surprend. Après avoir traité de ceux concernant l'omniprésent vent d'autan (ici), voici ceux que l'hiver nous apporte dans son traîneau...
- Quand Nadal se solelha, Pascas crama la lenha
Quand Noël est ensoleillé, Pâques brûle le bois
- Per Nadal, les jorns creissan d'un pas de gal
Pour Noël, les jours s'allongent d'un pas de coq
- Plèja per Nadal, solelh pels Rampalms
Pluie à Noël, soleil aux Rameaux
- Per Nadal, cajun dins son ostal
Pour Noël, chacun dans sa maison (dans sa famille)
- L’ivèrn es pas bastard s'arriba pas d'ora arriba tard.
L'hiver n’est pas bâtard, s'il n'arrive pas de bonne heure, il arrive tard.
- Quand les corbasses son a l'ensús, l'ivèrn nos tomba dessus ; quand les corbasses son a l'enbàs, l'ivèrn es passat
Quand les corbeaux volent haut, l'hiver nous tombent dessus, quand les corbeaux volent bas, l'hiver est fini
- A la sant Marti, la lèbre es pel cami, a Nadal la lèbre es al pè de l'ostal.
A la Saint Martin, le lièvre est dans le chemin, à Noël il est au pied de la maison.
- Se trona al mes de janvièr, i aura de blat a plens sestièrs
S'il tonne au mois de janvier, il y aura du blé à pleins setiers.
- Nèu de febrièr es coma d'aiga dins un panièr, se s'ajoca coa coma una cloca
La neige de février est comme de l'eau dans un panier, si elle s'installe elle couve comme une glousse.
- Al mes de febrièr, la nèu cocha pas sul fumièr.
La neige de février ne passe pas la nuit sur le tas de fumier.
Merci à Huguette, Aimé, Hélène, Pierre pour leurs contributions. Merci à la famille Nardèze pour la si belle photo de la ferme sous la neige.
Si vous connaissez d'autres dictons ou proverbes sur Noël, l'hiver, le froid qui étaient usités en Lauragais, n'hésitez pas à me les adresser. Nous complèterons ce post ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 21 Décembre 2020
Pluie l'après-midi
Travaillé au chemin de la Ginelle
Paulette et les petites sont allées tuer les canards à la Castagne
Publié le 20 Décembre 2020
L'opération de transvasement du vin avait lieu une à deux fois par an dans les métairies et les fermes qui possédaient une vigne (toutes ou presque à l'époque qui nous intéresse). Cette opération est le soutirage . Le vin est ainsi débarrassé de ses résidus de fermentation. On disait transvasar ou trescolar en occitan. Aimé Boyer se souvient de la façon dont cela se déroulait :
"Toutes les barriques étaient posées côte à côte, calées sans se toucher, sur un échafaudage le long du mur de nos petites caves. Cet échafaudage était fait avec des tronc d’arbres, généralement du peuplier, bois facile à travailler Au châteaux les barriques étaient disposées sur plusieurs rangées et fabriquées par un professionnel On appelait ce support le tindon ou tindol.
La hauteur calculée permettait à une comporte de passer sous la tête avant de la barrique, côté robinet Le transvasement se réalisait aux moins deux fois l’an et parfois plus. On portait une attention particulière à celui du printemps. On disait que quand la vigne bourgeonnait, il se produisait un effet sur le vin tout comme la farine réagirait quand le blé fleurit, ce qui ennuierait le boulanger.
Après avoir vérifié la lune et si le vent d’autan n’allait pas, jouer quelques tous, on avait donc préparé quelques jours avant les barriques vides mises à tindon. On les avait au préalable lavées. Mais là, il y avait deux écoles : ceux qui ne lavaient pas sous prétexte de détruire le tanin du bois, Alors que d’autres lavaient systématiquement. comme je le faisais. Avais-je raison ?
Pour transvaser, on posait dons une comporte sous la barrique à vider, on posait un robinet dans le troue prévu pour cette manœuvre, avec le marteau, en tapant sur le robinet on faisait reculer le bouchon de liège dans la barrique ?
Il n’y avait plus qu’à ouvrir le robinet, mais auparavant on avait vérifié l’état de la barrique receveuse : parfum, étanchéité... On installait alors l'enfonilh , un grand entonnoir équipé de quatre pieds qui se posait à cheval sur la barrique.
Le tuyau verseur introduit dans la bonde, avec un seau ou un décalitre, on puisait dans la comporte, et on vidait dans l’enfonilh ça sentait bon mais avant le premier seau, on avait pris soin de « goûter » le produit.
Il fallait aussi avoir réglé le débit du robinet, il ne fallait surtout pas le fermer et éviter de provoquer un remous qui aurait mélangé la lie avec le vin, ce qui aurait été une catastrophe.
Quand justement cette lie - ce « film naturel posé sur le vin comme une toile d’araignée, qui protégeait le contenu de maladies, ou aérations du vin" - commençait à couler on arrêtait de transvaser, on réservait cette mixture dans une autre comporte dans laquelle on rajoutait les autres fonds de barriques on laissait reposer ! Et après un filtrage, on consommait, ça n'avait évidemment rien à voir avec un grand millésime
Mais cela valait le vin fait avec des pruneaux quand les années de vendanges avait échoué.
Voila une matinée bien occupée ! Au château, même mouvement, là encore quelques métayers allaient aider."
Mes remerciements à Aimé Boyer pour le partage de ses souvenirs.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 20 Décembre 2020
Publié le 19 Décembre 2020
Brumeux
Je suis allé à Castel pour changer les batteries du tracteur
Sacaze est venu voir la vache vieille il l'a prise 55000