Publié le 8 Octobre 2019
Publié le 7 Octobre 2019
Publié le 6 Octobre 2019
Publié le 5 Octobre 2019
Publié le 4 Octobre 2019
Publié le 3 Octobre 2019
Publié le 2 Octobre 2019
Publié le 1 Octobre 2019
Dans le carnets d'Emile, les mentions concernant les fenaisons tout au long de l'année sont nombreuses et l'on comprend sans peine l'importance que cette activité a pour la vie de la ferme et le temps qu'elle prend. Ce sont jusqu'à 4 coupes annuelles de fourrage que l'on compte, la dernière étant en automne. Couper le foin, le faner, le charger sur des charrettes et le stocker. L’alimentation du bétail en est en grande partie tributaire. Esparcette, sainfoin, Ray Grass sont des noms qui reviennent régulièrement dans les carnets d'Emile.
L'importance du fourrage est à tel point que lors de l’inventaire d'arrivée en 1953 (voir article ici) il est précisé que 8 hectares sur les 38 de l'exploitation y sont dédiées et que 225 mètres cubes de fourrage sont stockés dans les hangar et sur la fenial (en occitan), fenil ou grenier à foin souvent situé au dessus de l'étable.
Aimé B. m'a adressé un cliché de la faucheuse de son père et la famille Nardèze partage avec nous une photo (ci-dessous) des fenaisons. Qu'ils en soient chaleureusement remerciés.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 1 Octobre 2019
Vent d'autan - Avons fini de vendanger. Avons en tout 102 comportes
Donc 53 (nous)
49 (propriétaire)
________
102
Marius S. d'Avignonet a pris les 49 c (propriétaire)au prix de 12 F le kg
Publié le 30 Septembre 2019
Publié le 29 Septembre 2019
Il n'y a pas de hasard. Il s'appelle Emile comme celui à qui ce blog est consacré et je l'ai rencontré grâce à une connaissance commune.
- Tu ne connais pas Emile ? Tu devrais le rencontrer, il sait tellement de choses sur l'agriculture et le Lauragais, c'est un homme passionnant et passionné.
Je ne pouvais pas imaginer à quel point. Emile a une curiosité aiguë, se documente, lit, cherche sur ce Lauragais et son Histoire qu'il connaît pourtant par cœur. Car Emile a le Lauragais dans les veines. Il y est né un peu avant les années 30, y a toujours vécu, s'y est marié et y a fait toute sa carrière d'agriculteur, sa "vie de paysan" comme il dit. Il l'a commencée en tant que fermier d'une propriété qu'il a plus tard pu acquérir pour travailler à son compte.
Lorsque nous nous rencontrons, nous cherchons un peu nos mots dans les premières minutes. Il y a tant à dire. Par où commencer ? Je choisis de lui présenter l'un des carnets d'Emile qu'il consulte avec beaucoup d'attention puis ce blog qui est le moyen de partager chaque jour ces quelques lignes. Nous tombons par hasard sur la photo des boeufs et celle du tracteur.
Emile se souvient parfaitement de cette transition qui, le concernant, a eu lieu au tout début des années soixante. "Nous avons beaucoup hésité car il y avait de nombreuses discussions autour de cela. Les anciens étaient contre, n'en voyaient pas l'intérêt car nous avions toujours travaillé avec les boeufs. Le propriétaire me mettait en garde, un tracteur c'était un investissement et de l'entretien, du carburant... Et puis, il y avait ces histoires d'accidents. De temps en autre, il en survenait un, parfois grave, qu'on apprenait. C'était souvent faute d'une maîtrise suffisante de l'engin. Et ici, dans les coteaux, il y avait un risque supplémentaire, une crainte... je sais que certains disaient qu'avec mes 15 hectares d'alors, je ne m'en sortirais pas en faisant cet investissement."
Pour cette transition, beaucoup de paysans ont conservé des boeufs pour les endroits les plus inaccessibles ou plus étroits comme la vigne par exemple ou pour utiliser des outils agricoles qu'on ne pouvait pas atteler au tracteur. Chez Emile, la transition s'est faite plus sèchement, la vente des boeufs ayant contribué à l'achat du tracteur. Si le changement a réduit la peine de travail et le temps qu'on consacrait à une tâche "peut-être par 10 !", Emile en a nourri des regrets.
"Mon premier tracteur était un Farmall. Une fois garé sous le hangar, on réalise qu'on a face à soi un objet inerte, de tôle, sans émotion. On a beau dire ce n'est pas pareil que les boeufs auxquels j'étais très attaché et dont j'aimais m'occuper. Je me souviens encore du jour où ils sont partis. Le camion était garé dans la cour, là devant la maison, et il sont montés lentement à l'intérieur..."
Il s'interrompt, l'émotion affleure..."Mais c'était ainsi, la marche du temps..." conclut-il.
La marche du temps, celle-là même qui a un changé les paysages lauragais et la vie quotidienne... Emile sort ses notes, se souvient... Dans le village, à cette même époque, il y avait trois épiceries et une boulangerie. Il n'en reste plus aucune. Il a vu les fermes alentours se fermer parfois le rester durablement, se vendre. Il a vu disparaître les vignes, chacun alors avait sa parcelle. Il y en avait une trentaine autour du village, il les a recensées dans son classeur. Il n'en subsiste qu'une aujourd’hui.
D'un souvenir à l'autre, nous évoquons la météo, fondamentale pour les activités agricoles... Cela nous ramène à l'hiver 1956... Emile et sa femme se souviennent parfaitement de la rigueur de cet hiver-là. Un terrible froid régnait qui contraignait Emile chaque matin à casser la glace de la mare pour faire boire les bêtes. "Avec la hache, nous brisions une grande plaque que nous faisions ensuite glisser sous la mare gelée en la poussant".
Beaucoup de variétés de blé n'ont pas résisté à cet hiver-là. "Ceux qui avaient fait de l'Etoile de Choisy s'en sont mieux sortis, cette variété nous venait du Nord de la France et était plus résistante." Il se souvient des variétés d'alors qui se nommaient Abondance, Rieti, le blé du Docteur Mazet. IL y avait encore la bladeta de Puèglaurenç (petit blé de Puylaurens), un blé qui était de couleur fauve lorsqu'il était à maturité.
Aujourd'hui Emile est retraité depuis longtemps mais reste attentif aux problématiques de l'agriculture actuelle, est heureux de voir que le bio prend de l'ampleur. Il travaille beaucoup le bois de ses mains habiles. Il lui fait dire le Lauragais d'autrefois. Naissent ainsi des jougs, des boeufs trainant charrette, un travail à ferrer les boeufs et tant d'autres miniatures tellement réalistes comme cette presse à foin... Presse à foin ?
"Le foin était transporté en vrac durant très longtemps, ce qui n'était guère pratique. Les Américains nous ont apporté ces presses à foin que l'on remplissait de foin avant que deux hommes assurent la remontée d'une plateforme qui compressait le foin. Un véritable travail de force qui nécessitait d'actionner deux leviers latéraux. Il fallait ensuite manuellement, avec une aiguille adaptée faire passer le fil de fer à travers la botte réalisée pour la lier en 5 endroits."
L'après-midi s'est étirée et je n'ai pas vu le temps passer. Nous nous séparons à regrets. En quelques heures, Emile m'a décrit avec beaucoup de précision et d'émotion son Lauragais d'antan, sa vie d'agriculteur passionné par son travail, sa vision de l'évolution de son métier à travers les années. Je le remercie vivement ainsi que son épouse pour la chaleur de leur accueil et leur généreux partage de leur savoir et de leurs souvenirs.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 29 Septembre 2019
Vent d'autan. Fini de vendanger à la G. et en Estève. comportes*
*Emile a oublié de renseigner la quantité
Publié le 28 Septembre 2019
Publié le 28 Septembre 2019
Beau - le matin je suis allé à Saint-Assiscle. Le soir ramassé et chargé une charrette de fourrage derrière la maison. Camille de Roou est venu et a fait un demi-muid.
Publié le 26 Septembre 2019
Publié le 25 Septembre 2019
Une nouvelle photo des battages (las batesons en occitan) très représentative de ces scènes du Lauragais d'antan.
Berthe qui me l'a confiée témoigne :
"Elle représente bien le travail qui consistait à faire passer les gerbes de blé, auparavant mises en gerbière, dans la machine qui allait les égrener,le grain d'un côté, la paille de l'autre. A remarquer que c'étaient les femmes que l'on mettait à ce poste, les hommes charriaient les sacs de blé, il y avait un échelle toujours prête car souvent il y avait bourrage des gerbes et il fallait "débourrer" à la main, ce qui était délicat car on risquait de se faire happer la main, un homme montait faire ce travail et selon son humeur il adressait aux dames des noms d'oiseaux ou des plaisanteries....Il y avait beaucoup de poussière aussi, régulièrement il fallait faire la pause fraîcheur : l'eau maintenue fraîche au fond du puits, de la menthe ou de la grenadine et du vin coupé d'eau pour les hommes (je me souviens enfant c'était ma corvée !)"
Merci Berthe pour cette photo et ces précisions !
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 25 Septembre 2019
Brumeux - Le matin arrangé du fuel. Nettoyé des broussailles autour du jardin. Le soir labouré au champ de la G. Visite pour Jacquelin à Airoux
Publié le 24 Septembre 2019
Orageux pluie à la nuit - Continué à labourer au champ de la G. Soutiré du vin de l'an dernier 6 Hl
La CAL* a livré 2000 kg Phosamo
2000 kg Super
Moitié (nous) moitié (propriétaire)
* Coopérative Agricole Lauragaise
Publié le 23 Septembre 2019
Vent d'autan chaud - Fini de couper le fourrage derrière la maison. Continué à labourer au champ de la G. J'ai coupé un tirefond du relevage. Malrieu l'a arrangé.
Publié le 22 Septembre 2019
Vent d'autan - Continué à labourer au champ de la G. Le matin y passé la déchaumeuse. Continué à couper du fourrage derrière la maison. Je suis allé à la gare de soupe. Retiré 300 kg de blé E de C* de semence Thezis de Valence
*Etoile de Choisy
Publié le 21 Septembre 2019
Vent d'autan - commencé à labourer au champ que nous avons pris à la G. Coupé du fourrage. 4e coupe derrière la maison. Payé l'assurance moby
Publié le 20 Septembre 2019
Vent d'autan - Le matin j'ai lavé le tracteur. Papa est allé travailler les tombes. Fait aiguiser les charrues.
Publié le 19 Septembre 2019
Vent d'autan orageux - Fini de labourer le champ sous le jardin - Ramassé un peu de maïs pour les bêtes
Publié le 18 Septembre 2019
Le binage du maïs est une étape importante de sa culture. Elle permet de se débarrasser bien-sûr au passage de quelques mauvaises herbes mais sa fonction principale est de briser la croûte. Cette action limite d'une part l'évaporation de l'eau, rend le sol plus perméable à la pluie - l'eau peut ainsi atteindre les racines - et la couche superficielle contenant les micro-organismes est rendue également plus perméable à l'air assurant ainsi une meilleure croissance et une meilleure santé de la plante.
Les photos représentent une bineuse à traction mécanique, le guidage du deuxième homme permettait plus de précision pour ne pas blesser ou arracher des pieds de maïs.
Vous avez dit maïs ? Nous en reparlerons bientôt ici.
Merci à la famille Nardèze pour le partage de ces clichés très parlants.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 18 Septembre 2019
Beau - fini d'étendre le fumier et continué à labourer au champ sous le jardin. Rose d'Estève est ven ue chercher des artich