Publié le 14 Janvier 2019
Vent marin doux - Le matin avons fini de tirer les bords à la pointe. Le soir scié un frêne le long du chemin.
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 14 Janvier 2019
Vent marin doux - Le matin avons fini de tirer les bords à la pointe. Le soir scié un frêne le long du chemin.
Publié le 13 Janvier 2019
Publié le 12 Janvier 2019
Gelée givre neige - Je suis allé avec Eliette à Castel vendre 9 lapins à 700 F pièce. Continué à travaillé les bords des champs
Publié le 11 Janvier 2019
Publié le 10 Janvier 2019
Gelée - Avons continué à arranger les bords au tour du moulin du poivre. Je suis allé à Labastide chercher un fortifiant pour Henriette
Publié le 9 Janvier 2019
Publié le 9 Janvier 2019
Gelée Brouillard - Continué à arranger le bord du petit champ sous le moulin du poivre
I. est venu pour donner un fortifiant à Henriette
Publié le 8 Janvier 2019
Publié le 7 Janvier 2019
Vent de cers fort. Nous sommes allés à la foire à Castel. Payé assurances sociales 11.850 F
Mon beau-frère est venu dîner.
Publié le 6 Janvier 2019
Publié le 5 Janvier 2019
Brumeux doux - Avons continué au fossé et arraché 3 arbres le long du chemin au champ du jardin.
Maman est allée à Castel*. Poulets 1200 F.
*au marché
Publié le 4 Janvier 2019
Publié le 3 Janvier 2019
Bourrasques de pluie - Avons travaillé à arracher un ormeau et faire le fossé le long du chemin au champ du jardin
Publié le 2 Janvier 2019
Brouillard pluie à la nuit. Avons tiré du bord à la pointe sous la rigole.
Nous sommes allés porter 50 poussins à Roou qu'en Touzet nous avait cédés. ensuite ils sont venus souper avec les petites.
Pris 50 poussins en Touzet - 4500 F
Publié le 1 Janvier 2019
Publié le 1 Janvier 2019
Bonne année 2019 à tous les lecteurs des Carnets d'Emile ! Souhaits sincères de santé, joie, partage et bienveillance.
Partons à la découverte de ce petit cahier qui recèle une année de travail et de vie d'une famille de métayers dans le Lauragais de la toute fin des années 50...
Publié le 31 Décembre 2018
L'agenda, offert à Emile par des amis, se referme en ce 31 décembre 1958.
C'est la première année complète durant laquelle les travaux de la métairie ont pu être pris en charge par le tracteur. Il a été acheté par le patron en octobre 1957, pour mémoire.
Cela allège certaines tâches qui ne prennent plus autant de temps qu'auparavant, la préparation des terres en général et les labours notamment. Elles sont devenues moins pénibles pour le métayer. Cependant, les bœufs - s'ils sont moins sollicités et moins nombreux (on est passé de 6 à 2 en début d'année civile) - n'ont pas perdu toute leur utilité. Tirer les charrettes de fourrage, labourer les bords ou les endroits difficilement accessibles constituent autant de tâches qui leur reviennent encore. Et pendant qu'un homme travaille avec le tracteur, un autre peut réaliser en parallèle grâce à la traction animale d'autres travaux.
Le tracteur, on l'a vu, tombe en panne de temps à autre, nécessite réglages et révisions, fait montre de caprices mécaniques et génère ainsi quelques imprévus contrariants dans l'emploi du temps.
Le rythme des saisons, les 4 grandes ordonnatrices de l'agenda du travailleur, lui est immuable : le bois de chauffage, la vigne, les fenaisons, les semailles, les moissons, l'entretien du potager, l'élevage des bêtes pour la consommation familiale et la vente ont continué à battre leur incontournable mesure au fil des mois et des caprices du temps.
Ainsi, la famille s'active, la famille s'affaire pour se nourrir, pour joindre les deux bouts, compléter les revenus un peu maigres d'une terre dont on partage dépenses et recettes à moitié. Ainsi tous courent du marché au champ et du poulailler à la vigne en se répartissant les tâches, en surmontant les contretemps, en accueillant avec plaisir l'aide ponctuelle de la famille et des voisins, en apportant la leur à ces mêmes personnes pour les travaux d'envergure.
Déjà 1959 se dessine. Quelles péripéties, quels progrès nouveaux apportera-t-elle dans son sillage ? Ce n'est pas un agenda mais un cahier d'écolier dans lequel Emile s'est astreint à noter chaque jour les rituels et que nous découvrirons ensemble ici au fil des jours, soixante ans plus tard.
Que tous les lecteurs fidèles de ce blog modeste soient ici chaleureusement remerciés pour leur lecture, leurs contributions, leurs remarques constructives, l'aide apportée pour faire découvrir cet endroit à d'autres et leurs témoignages chaleureux.
Nous continuerons ainsi, en 2019, à explorer ici la vie des métayers dans le Lauragais d'antan si proche de nous et pourtant déjà si lointain...
Publié le 31 Décembre 2018
Publié le 30 Décembre 2018
Vent marin
Avons émondé les platanes de la fontaine.
Oncle Auguste et tante Marie sont passés qu'ils allaient* à l'anniversaire de Jean.
Visite I** pour Henriette
Remède 1385 F
* tournure grammaticale héritée de l'occitan
** le médecin
Publié le 29 Décembre 2018
Publié le 28 Décembre 2018
Publié le 27 Décembre 2018
Quatre générations vivent à la métairie dans le Lauragais audois : chaque membre de la famille contribue à l'économie familiale. Une femme est dévolue à la cuisine, une autre s'occupe des nombreux animaux qu'on élève pour se nourrir et compléter les revenus, le père d'Emile s'il participe aux travaux des champs veille aussi avec beaucoup d'attention au potager d'une dimension considérable car on consomme ce que l'on produit.
Les récoltes sont partagées à moitié avec le propriétaire de la terre. La famille d'Emile est une famille de miejaïres, c'est ainsi qu'on appelait les métayers en occitan (ceux qui partagent à moitié). Le jardin potager, les animaux, le travail des champs sont ainsi dessinés entre les lignes écrites par Emile. La vie du travailleur va prendre un tour nouveau avec l'arrivée du tracteur dans la cour de la ferme en octobre 1957. Ce sont aussi ces évolutions agricoles, certes lentes dans le cadre du métayage, que l'on peut lire dans les carnets.
Emile délivre au quotidien et d'une plume factuelle la vie de travail de tous les siens. Ainsi n'y exprime-t-il jamais ses émotions car ses carnets tiennent lieu de journal de bord de l'exploitation, de mémoire écrite familiale qu'on consulte à intervalles réguliers à la recherche de la date des semis, de l'achat ou du ferrage des boeufs, de la venue du vétérinaire ou d'un événement particulier tel que mariage ou décès...
Publié le 27 Décembre 2018
Pluie fine
Continué à fermer le jardin
Avons vendu un cochon gras à Camille B. du Roch 194 kg x 215 = 41710 F
Publié le 26 Décembre 2018
Publié le 25 Décembre 2018
Brumeux froid
Je suis allé chercher 2 bouteilles de gaz.
Après dîner, nous sommes allés à Roou.
C. B. est venu nous acheter un cochon 215 F le kg