Publié le 10 Avril 2021
Vent d'ouest un peu froid avec giboulées sur les Pyrénées
Avons commencé de fumer la vigne jeune 15 chargements
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 10 Avril 2021
Vent d'ouest un peu froid avec giboulées sur les Pyrénées
Avons commencé de fumer la vigne jeune 15 chargements
Publié le 9 Avril 2021
Publié le 8 Avril 2021
Vent d'ouest assez froid avec rafales de pluie
Le matin suis allé au Tivoli 10 230 francs que je devais à Gaston sur les règlements des comptes. Ma cousine Anna et Colette de Bourrel de Belesta sont venues dîner le curé Cucurou les a portées et dîné ici.
Jean Bousquet est venu chercher deux cinquièmes de blé. il a payé un sac à 80 kg 2050 F. Camille de Roou est venu dîner aussi.
Publié le 7 Avril 2021
Chapitre 38 - La vie, Louise...
Trois semaines s'étaient écoulées depuis que Louise avait quitté la Borde Perdue. Elle en avait d'abord ressenti un déchirement indicible, une de ces douleurs qui vrillent le coeur et cette ...
Publié le 7 Avril 2021
Temps lourd pluie à deux heures de l'après-midi
Avons labouré et déchaussé aux 900 jeunes plants de vigne. Le soir j'ai fait un cageot pour les poulets. Après souper je suis allé à Roou tailler les cheveux à Elie Puget
Publié le 6 Avril 2021
Publié le 5 Avril 2021
Ciel couvert - Avons continué à déchausser la vigne vieille jeune. Le soir j'ai mené la truie de Revel au verrat en Metchou. Après souper, je suis allé régler le compte au Tivoli avec Lanegrasse.
Publié le 4 Avril 2021
Beau temps - Avons mis le fil de fer aux 9 rangées de la vigne jeune et le soir commencé à déchausser la jeune.
Le matin suis allé à Villefranche chercher 20 kg de fil de fer galvanisé à 80 f le kg Chez Castell. Payé 1600 F
Publié le 3 Avril 2021
La suite du mariage racontée par Aimé Boyer... La cérémonie a eu lieu (voir ici), place au repas aujourd'hui...
"Voilà le cortège ! Les mariés sont en tête, quelques enfants gambadent sur les côtés, les parents sont mélangés et traînent un peu à l’arrière, les jeunes restent collés aux nouveaux époux.
Tous sont accueillis par l’équipe de serveuses et serveurs en tabliers blancs attachés autour de la taille, une serviette jetée sur l’épaule. On s’embrasse, on se présente, la rencontre est conviviale.
Aux questions posées, des réponses sont nécessaires. Il est prévu une pièce dans la maison ou une table dans la salle de réception qui n’est autre que le hangar, rappelons-le, pour poser les sacs à main, les mantilles, et autres vestes.
Il y a aussi les commodités : généralement il y a une cabane au fond du jardin ou, la veille, des toilettes ont été construites avec des longues branches de saule, appuyées au mur borgne de la ferme, c’est-à-dire à l’Ouest. Une bâche ficelée, un trou creusé dans la terre, à la bêche, aménagé à la Turque et pour les hommes, la haie de la vigne.
Pour se laver les mains, s’il n’y a pas de puits, une bassine est posée sur une comporte renversée à côté de la charrette, un essuie-main pendu à celle-ci.
Il est plus de midi lorsqu’on on s’installe dans le hangar aménagé pour l’occasion. Selon la disposition des tables, les mariés prennent place au milieu, les jeunes autour d’eux, le couple d’honneur en face. Pour les autres invités, chacun s’organise, par affinités On faisait rarement un plan de table. On sent une certaine excitation. Tous les évènements depuis le matin ont ouvert les appétits.
La salle et la table sont accueillantes, je ne parlerai pas des couverts. Quelques bouquets de fleurs, la pièce montée, les poissons, le vin, le pain. S’il n’est pas coupé, les hommes se chargent de cette tâche avec leurs Opinel. Un vin de noix, de pêche ou un pastis fabriqué maison est proposé.
Quand tout d le monde est en place, même s’il y a quelques retardataires, on enlève les poissons et la pièce montée.
La danse des soupière fumantes commence, parfume l’atmosphère, le bruit des cuillères qui battent le fond des assiettes, font taire un instant le brouhaha des conversations. A la plonge, on se prépare au premier assaut des soupières. Les radis roses, le saucisson le jambon, sont déjà sur la table, faisant presque partie du décor.
Il y a à l’entrée une table ou sont posés tout le service de table : couverts, verres. Pour un remplacement rapide s’il y a quelques bris involontaires. Les conversations reprennent de l’ampleur, et ça ne va faire en baissant. Quelques enfants sortent déjà de table.
Le caviste assure au remplacement des bouteilles vides.
Dans les cuisines, règne une ambiance chaude. L’affaire est sérieuse : maintenir le feu, la braise…
L’assaisonnement est un geste très important, Les préposés aux soins des animaux donnent un coup de main mais il ne faut pas trop compter sur eux, à une heure donnée il va falloir aller garder les vaches, faire téter les veaux. Quelques hommes vont venir tout à l’heure, pour donner leurs appréciations, leurs avis.
A la noce le couple d’honneur passe, pour prendre les noms des personnes intéressés pour les photos, le groupe, le couple. On paye maintenant, ou on paiera plus tard, il faut tout noter,
Un évènement nouveau ? Un serveur vient parler au garçon d’honneur : l es musiciens sont arrivés.
On invite les musiciens, on les applaudit et ils vont s’installer. Quatre comportes tournées a l’envers, une ou deux portes posées dessus, une guirlande tout autour - du grand art - les chansons commencent à peine, des histoires. Le dessert ne va pas tarder, les serveurs débarrassent les salières, les couverts le pain.
Les chansons sont accompagnées par un musicien, l’ambiance est mise. Tant que les enfants ne sont pas là, quelques chassons dites paillardes fusent. Les assiettes à dessert sont apparues avec un petit chou tiré de la pièce montée.
Puis les soupières reviennent avec leurs louches, c’est la crème. Je ne vous dirai pas le nom de cette crème mais je peux vous dire que c’est très bon avec la madeleine cuite au four à pain. Des gâteaux secs Variés, quelque fois il y a aussi des oreillettes, friandises typiques du pays d’Oc ! Il y a, posées sur la table, quelques bouteilles de vin blanc. Les cuisiniers viennent saluer et sont longuement applaudis
C’est le moment que choisissent les musiciens pour ouvrir le bal de la noce. Les jeunes abandonnent leur dessert, pour s’enlacer et s’en donner à cœur joie. Marches, scottishs, mazurka, java, valses, et l’incontournable quadrille avec ses « cinq figures » dansé par groupe de quatre. Typique du pays d’Oc là encore. Les musiciens ont leurs clarinette, saxophone, cornet à piston, un tambour... ambiance champêtre. Il va y avoir de la poussière dans le hangar !"
A suivre...
Un grand merci à Aimé Boyer pour ce témoignage
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 3 Avril 2021
Petites rafales de pluie - Le matin avons curé le fossé qui descend la vigne. Le soir avons ramassé des genêts pour faire des balais et des gaules pour faire de la palissade des dindons
Publié le 2 Avril 2021
Pluie tout l'après-midi
Le matin avons commencé à labourer la jeune vigne. Le soir j'ai fait trois niches pour pigeons.
Publié le 1 Avril 2021
Beau temps - Sommes allés avec Joséphine sur le cimetière à Montmaur. Moi j'ai dîné à en Touzet et Fine à la chartreuse
Camille et Paulette sont allés sur le cimetière aux Casses
Publié le 31 Mars 2021
Eté 1952 - A la métairie, quand le TD 18 Mc Cormick fait son entrée dans la cour avec une charrue balance bisoc Carrière-Guyot, les boeufs, eux, sont poussés vers la sortie. C'est un déchirement pour Léonce qui n'a connu que la traction animale pour travailler...
#occitanie #agriculture #lauragais #édition #roman
Un nouvel épisode de Ceux de la Borde perdue à retrouver ici
Chapitre 37 - L'adieu aux boeufs
Août était passé sans que nul s'en aperçût accaparé par ses tâches. Les jours raccourcis, les ombres qui s'étiraient au sol chaque jour davantage dessinaient déjà la perspective d'un mois...
https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-37-l-adieu-aux-boeufs
Publié le 31 Mars 2021
Vent d'ouest froid
Avons fini de déchausser la vigne vieille. le charcutier benêt de Villefranche est venu nous acheter un petit cochon qui avait une hernie. payé 3000 f
Publié le 30 Mars 2021
Vent d'ouest froid
Sommes allés avec l'auto de Gaston vendre 9 petits cochons à la foire de Villefranche au prix de 310 f le kg 204 kg à 310 f = 63240
Le soir avons continué à déchausser la vigne vieille
Publié le 29 Mars 2021
Temps frais beau temps
Avons continué à labourer et déchausser la vigne vieille. Le petit Roger des Bertousses est venu dîner
Publié le 28 Mars 2021
A point nommé, en suivant la fête du jour, voici deux petits dictons occitans du Lauragais d'autrefois offerts comme un bouquet de fin de journée.
Pluèja sus Ramèls, pluèja sus tavels
Pluie sur les rameaux, pluie sur les dizeaux (tas de gerbes donc pluie sur les moissons)
Quand l'auta bufa per Rampan, bufa tot l'an.
Quand le vent d'autan souffle pour les Rameaux, il souffle toute l'année.
Merci Aimé pour vos suggestions ! :)
Si vous connaissez d'autres dictons ou proverbes sur les Rameaux, n'hésitez pas à me les adresser. Nous complèterons ce post ensemble au fur et à mesure. Vous pouvez m'écrire à lauragais@lescarnetsdemile.fr
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
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Publié le 28 Mars 2021
Ciel mi-couvert un peu de brume par moments et pluie fine à la nuit
Avons commencé à labourer la vigne vieille et à la déchausser. Paulette est à sa maison pour soigner sa mère.
Publié le 27 Mars 2021
Il y a quelques semaines, Aimé Boyer nous avait raconté les préparatifs d'un mariage à la campagne (voir ici). Il poursuit aujourd'hui avec le jour de la cérémonie... Immersion dans une fête d'autrefois...
"Avant la cérémonie, nous procédions à un brin de toilette, sans douches évidemment, avec de l’eau puisée avec un seau ensuite vidé dans une bassine. Les hommes puis les femmes s’installaient pour cela dans l’écurie. Les femmes s’enfermaient à clé.
Pour le mariage, il n’y avait pas forcément de tenue spéciale mais la tenue du dimanche.
Pour le mari, un costume et chapeau noirs assorti de gants blancs
Pour la mariée, une robe blanche , une couronne, des gants blancs mais il n’y avait à l’époque pas de traîne.
Anecdote un peu triste mais bien souvent le costume et le chapeau noir du marié devaient être utilisés pour l’habiller des décennies plus tard pour ses obsèques
Mais revenons au jour de fête. Rendez vous était donné sur la place du village, non loin de la mairie ou sous la halle qui n’était pas fermée. Les plus proches parents et les jeunes allaient au domicile. Quand il pleuvait – souvent il n’y avait pas de chemin – la mariée était alors amenée au village sur la charrette avec les parents et les demoiselles d’honneur ! Et les plus anciens.
Touts le monde se retrouvait alors sous la Halle, on s’embrassait, se saluait. C’était une petite assemblée joyeuse. Puis le garçon d’honneur appelait au rassemblement, le cortège se formait.
J’ai beau creuser mon champ des souvenirs : je ne me souviens pas, si le marié était avec sa mère, et la mariée avec le père…
Les voilà partis vers la Mairie qui n’était qu’à quelques mètres de là. Le cortège s’était un peu disloqué en une joyeuse pagaille. Hormis les futurs époux et les parents, le reste de la troupe bavardait sans réserve
Le grand escalier en paliers accueillait l’assemblée pour rejoindre la salle des mariages qui était aussi celle du conseil municipal.
Le Maire accueillait. Connaissant beaucoup de monde, cela se passait à la bonne franquette.
Le secrétaire de mairie lisait le code civil relatif au mariage, Monsieur le Maire se tenant debout avec son écharpe tricolore, les mariés étaient devant lui côte à côte. Il posait alors la question à laquelle les époux répondaient immanquablement : OUI ! Le contraire aurait été étonnant. Il embrassait la mariée, félicitait le marié et les parents du nouveau couple.
Puis le secrétaire faisait signer les deux époux, les parents et les témoins.
Le cortège se reformait alors vers l’église ou les cloches appelaient les fidèles avec une autre tenue. Il fallait traverser le village en donnant bonne impression. Il y avait des badauds sur le trottoir. Les commentaires allaient bon train.
Ils entraient dans l’église par le grand escalier, il y avait déjà du monde : des voisins, des amis.
Les nouveaux mariés se plaçaient en avant avec devant eux des chaises prie dieu, les parents de chaque côté de leurs enfants. Les jeunes de la noce s’installaient au plus près avec un certain recueillement.
Je ne vais pas détailler le déroulement de la cérémonie de mariage mais il y a bien sur le OUI attendu.
Tous sortaient de l’église après que les mariés les témoins avaient signé l’acte de mariage. Traversant de nouveau le village, ils allaient s’installer derrière le monument aux morts.
Il y a une façade devant laquelle il était habituel de prendre la photo souvenir qui immortalisait ce jour particulier.
Un système d’échafaudage avait été mis en place en forme de grand escalier. Au milieu, en bas, debout, les mariés, les parents assis de chaque côté, chacun entourant leur enfant. Les grands-parents, quelques petits enfants assis sur leurs genoux. Au premier rang surélevé, les oncles, tantes, cousins et enfin, en haut, le groupe de jeunes tout près de leurs cavalières. Bien sûr tout cela était orné de fleurs surtout blanches, disposées par le photographe. On prenait aussi une photo de couple et parfois de groupe avec les jeunes.
Et les voilà partis vers la maison, ou les attendaient le personnel qui allait accueillir pour la suite incontournable du repas et de l’amitié.
Chemin faisant, ce n’était pas triste ! On entendait quelques chants, quelques histoires et on finissait de faire connaissance entres nouveaux parents."
A suivre dans un prochain post...
Je remercie Aimé Boyer pour son témoignage tellement détaillé et tellement évocateur
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 27 Mars 2021
Beau temps. Le matin avons attaché les 900 plants de vigne. Le soir avons semé le fourrage 60 kg et 2 sacs de luzerne au champ de sous le vivier. Paulette est allée soigner sa mère qui est malade.
Publié le 26 Mars 2021
Beau temps frais - Le matin suis allé au château des Borrels pour téléphoner à Boutebonnes pour un cochon qui a une hernie. il est venu le soir même mais n'a pu l'opérer.
Avons arraché les ravenelles au champ des frênes. Le soir avons sorti le terreau au bord du champ des articha
Publié le 25 Mars 2021
Vent d'ouest fort et froid.
Suis allé à la messe à St Assiscle
le soir avons fait un parc pour les poussins
Publié le 24 Mars 2021
Chapitre 36 - Le tracteur TD 18 Mc Cormick
Louise était maintenant déterminée. Son départ vers Montplaisir n'était plus qu'une question de jours et cet éloignement avec les Bourrel bien qu'il lui coûtât lui paraissait désormais in...
https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-36-le-tracteur-td-18-mc-cormick
Publié le 24 Mars 2021
Pluie dans la nuit vent d'ouest assez fort et froid la journée
Sommes allés moi et Joséphine à la levée du corps du cousin Eugène Combes à Toulouse rue Volta.
Mandou est venu prendre la dernière avoine. il a pris en tout 50 sacs à 1050 le sac. il a donné 50000f.
Publié le 23 Mars 2021
Beau temps chaud - Suis allé à Villefranche toucher le chèque du lait 4500 f.
J'ai acheté 30 plants de vigne à 8f = 240
Le soir avons fini d'arracher les ravenelles du champ du ruisseau à la luzerne.
Nous avons reçu un télégramme nous annonçant la mort de mon cousin Eugène Combes à Toulouse à l'âge de 52 ans.