Lauragais d'Autrefois (175) : les travaux du mois de juin à la borde
Publié le 19 Juin 2022
Louis Bruno était agriculteur en Lauragais, fermier plus exactement. Retraité, il a consigné ses souvenirs dans des cahiers que sa famille a partagé avec nous. Pour le plaisir de relire ses mots savoureux, voici à nouveau cet article proposé il y a deux ans. Dans de précédents posts (ici et là), nous avons découvert sa description des travaux de printemps. Aujourd'hui, nous nous intéresserons aux mois de mai été juin. On y voit les activités se diversifier, se multiplier mais aussi s’intensifier. Chacun dans la maisonnée a son rôle à jouer pour que l’exploitation familiale tourne à plein régime
Fin mai
C'est alors que commençaient les choses sérieuses, les interminables journées de 15 à 16 h de boulot car tandis que la fenaison battait son plein, ce sacré maïs, lui, avait levé et bien levé à tel point qu'il était prêt à biner, manuellement le dos en l'air, rang après rang et pied après pied le débarrassent des adventices indésirables tout en l'éclaircissant, ne laissant pousser qu'un nombre de plantes optimum disons environ 4 pieds par mètre linéaire."
Juin : un mois d’activités harassantes et intensives
IL fallait donc mener de concert sarclage de maïs et rentrée des foins entravée souvent par les orages et le manque de soleil. Il s'ensuivait une longue série de besognes : coupes, râtelage, secouage, retournage bouquets, mise en tas pour enfin le charger ne gros voyages sur les charrettes et l'acheminer vers les granges et les hangars. Tout personne valide avait du pain sur la planche et n'avait pas à se faire prier.
Les fourrages enfin dans les grandes ont se retrouvait en juin, mi-juin, même, le maïs était bon à buter par le passage entre les rangs du butoir ou bien de la houe à cheval, opération toutefois plus rapide que le sarclage et démariage. Heureusement car les premières coupes de regain montraient déjà le bout du nez ne laissant aucun répit tandis que la Saint Jean se pointait à l'horizon et que les céréales d'hiver viraient de couleur présageant que la moisson débuterait aux premiers jours de juillet.
Un immense merci à Daniel Bruno - ainsi qu'à Christiane et Jean-François Bruno - pour avoir partagé les écrits passionnants de Louis.
Merci à Berthe pour la photo transmise
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
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