Lauragais d'Autrefois (134) : les fumets savoureux des repas à la métairie

Publié le 19 Juin 2021

Lauragais d'Autrefois (134) : les fumets savoureux des repas à la métairie

Aujourd'hui, nous continuons la plongée dans les souvenirs de Berthe. Elle nous raconte la savoureuse cuisine lauragaise telle qu'elle était servie au quotidien à la table des métairies. Des fumets délicieux s'échappent de ce post...

Le matin au lever, très tôt, on buvait un grand verre de café chaud. Ensuite vers 9 h, on déjeunait plus copieusement : charcuterie, pâté, fromage, pain, vin, un autre café,  en hiver un peu moins copieux mais tout aussi riche confiture, figues sèches, fromage et même quelques carrés de chocolat et un bol de café chaud.

Nous, les enfants, nous levions plus tard et nous avions un grand bol de lait de nos vaches, avec du chocolat et une belle tartine de pain (grillée devant les braises de la cheminée) avec de la confiture ou suprême gourmandise : beurrée avec du chocolat en poudre ou râpé sur le dessus !

A midi pratiquement toute l’année été comme hiver (sauf les jours de canicule) le repas débutait par une bonne assiette de bouillon au vermicelle, la soupe avait mijoté toute la matinée devant les braises dans « l’oule » (la marmite) quelquefois ce n’était que du bouillon de légumes du jardin, mais souvent elle était agrémentée des os du cochon ou des canards gras, le dimanche d’une vieille poule, d’un morceau de pot-au-feu du boucher. On faisait cette soupe en quantité suffisante pour 2 ou 3 jours, suivant le nombre de personnes. Ensuite, on mangeait les légumes de cette soupe en vinaigrette, la pomme de terre écrasée avec un peu de beurre réservée aux enfants. Pas tous les jours mais souvent de la charcuterie, faite maison bien entendu, boudin, saucisson, pâté, l’été le jambon était sec et faisait le régal de chacun, venait ensuite la viande, poulet rôti du dimanche, lapin sauté ou en civet, également civet de lièvre à la saison de la chasse,  confit de canard, quand on avait tué le cochon saucisse, carbonade et coustellous grillés sur les braises au coin de la cheminée et souvent après la soupe uniquement une bonne assiette, ou deux, des fameux haricots blancs avec leur garniture.

Une oule (l'ola en occitan) Photo Berteh Tissinier

Les confits, canards et porc, étaient conservés dans ces grands pots en grès, recouverts de graisse, bien fermé par un papier cuisson puis un papier kraft tenu par un élastique, avec la date dessus et la nature, ces pots étaient stockés dans la pièce la plus fraîche de la maison, en général le « chais » où l’on conservait également jambons, saucissons, où se trouvait un garde manger.

Pot en grès photo Berthe Tissinier

A suivre...

Un grand merci à Berthe pour ce témoignage en plusieurs épisodes

 

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

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Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais agricole d'autrefois

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