Publié le 7 Janvier 2025

Vendredi 7 janvier 1955 - un sac de farine
Vendredi 7 janvier 1955 - un sac de farine

Pluie tout le jour. Le matin avons fait un sac de farine, le soir j'ai commencé une brouette et suis allé à Labastide porter ma bicyclette à réparer. Camille Puget est venu chercher Camille Paulette et Huguette pour le cochon.

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Rédigé par Emile

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Publié le 6 Janvier 2025

Jeudi 6 janvier 1955 - du bois encore

Temps lourd pluie à la nuit

Continué à couper et piquer du bois derrière la maison. Camille et Yves sont revenus en couper à la Ginelle.

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Rédigé par Emile

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Publié le 5 Janvier 2025

Lauragais en 39-45 (4) : la radio de la ferme

Je vous propose de redécouvrir ce témoignage publié il y a près de quatre ans dans le cadre des témoignages des campagnes lauragaises en 39-45. Aujourd’hui, voici un extrait des souvenirs de Laurence Raymond de Baziège, extrait du livre d’or des Anciens Combattants de la commune. Serge Arnaud, qui l’a recueilli, l’a partagé avec nous et je l’en remercie.

 Je me rappelle toujours les paroles que nous disait un cousin de Maman qui était questeur au Sénat: «  Pauvres enfants, je vois beaucoup de nuages sur vos têtes et un avenir bien sombre!!! ». Cela se passait pendant les vacances d'août 1938...

 Hélas, l'été 39 devait lui donner raison… Ce fut une année noire pour les Français... et très triste dans ma famille car mon grand-père et ma grand-­mère nous quittaient le jour des    Rameaux et le jour de Pâques. Pour moi qui étais à peine adolescente, cela fut un grand choc. A la fin août, mon père était mobilisé en tant que réserviste, ayant déjà fait la guerre de 14-18 et été gazé. Voilà comment je me suis retrouvée seule avec Maman.

  Je devais rentrer le 1er octobre, dans une école tenue par des Religieuses pour y apprendre la couture et la broderie comme toute fille de bonne famille, mais vu la situation il n'en était plus question... Autre orientation... je devais aider Maman à travailler dans les champs et soigner les bêtes... il fallait dépiquer le blé qui était en gerbière : je me rappelle que les jeunes gens qui n'étaient pas partis pour le front, sont venus nous aider ainsi que d'autres voisins. Finalement, j'en garde un très bon souvenir...

Puis, il a fallu faucher, sécher et rentrer le regain; octobre est arrivé, nous avons vendangé, aidées par des cousins et des voisins, puis effectué la cueillette des pommes. Papa a eu une première permission pour les semailles. Nous avons rentré du bois pour l'hiver car, en ce temps-là, la cheminée avait un grand succès. La récolte du maïs dont l'effeuillage se faisait à la maison, donnait lieu à des réunions entre voisins et jeunes: nous mangions des châtaignes et gouttions le vin nouveau quand le travail était terminé…

Et la TSF diffusait toujours le même communiqué: « Rien à signaler sur le front: tout est calme.»  Les mois ont passé et Papa a été démobilisé. Puis, les événements se sont précipités sur le front: nous avons eu un afflux de réfugiés belges et alsaciens. Pendant quelques mois, nous avons hébergé deux jeunes filles dont les parents étaient accueillis dans une autre     famille en attendant de les réunir dans une maison.

 Parmi ces réfugiés, il y avait un couple d'une grande discrétion: tous les jours, il venait chercher du lait à la ferme. Le mari demandait à mon père s'il n'avait pas du travail pour lui et son épouse. Nous avons très vite compris qu'ils ne manquaient pas d'argent mais qu'ils avaient faim. Nous les avons aidés dans la mesure de nos possibilités en les invitant à. partager nos repas assez souvent. Lui s'intéressait beaucoup à la politique. Un jour, il a demandé à mon père s'il pouvait venir écouter les informations à la TSF, pas Radio Paris, mais Radio Londres. Cette dernière commençait ses émissions par une chanson qui disait:

« N'écoutez pas Radio Paris, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand » Le monsieur venait tous les jours mais, à la belle saison, nous étions encore dans les champs à 1'heure des informations; alors mes parents ont décidé de faire confiance à cet homme et lui ont enseigné l'endroit ou était cachée la clef de la porte. Il rentrait, écoutait le poste, refermait et s'en allait. Cela a duré jusqu'à la fin de la guerre.

Avant de partir, ils sont venus tous les deux nous remercier et nous ont montré leurs vrais papiers d'identité: ils étaient Juifs Allemands et avaient fui le nazisme. Ils sont partis et jamais plus nous n'avons eu de leurs nouvelles. Nous avons gardé d'eux un bon souvenir.    

 

Mes remerciements Serge Arnaud pour le partage de ce témoignage.

Merci à Laure Pagès pour la photo d'illustration.

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.

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Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais agricole d'autrefois, #Métairies en 39-45

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Publié le 5 Janvier 2025

Mercredi 5 janvier 1955 - les fagots derrière la maison

Vent marin modéré

J'ai commencé à faire des fagots derrière la maison. Camille et Yves sont allés couper du bois à la Ginelle.

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Rédigé par Emile

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Publié le 4 Janvier 2025

Mardi 4 janvier 1955 - la neige

Neige dans la nuit fondue Das la journée

Avons fait des bûches tout le jour

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Rédigé par Emile

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Publié le 3 Janvier 2025

Lundi 3 janvier 1955 - les oeufs

Vent marin fort tourné à la nuit avec pluie

Avons fait des bûches tout le jour

Camille et Paulette sont allés à Castelnaudary cendre des oeufs à 200F. Camille a payé le 4eme trim des A sociales 1350f

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Rédigé par Emile

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Publié le 2 Janvier 2025

Dimanche 2 janvier 1955 - le petit étau

Veent marin froid

J'ai fait un petit étau à la cabane.

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Rédigé par Emile

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Publié le 1 Janvier 2025

Samedi 1er janvier 1955 - sous la rigole

Ciel couvert vent marin froid léger

Avons tiré les bords au champ sur le champ noir sous la rigole

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Rédigé par Emile

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Publié le 1 Janvier 2025

Bonne année ! (dictons de saison)

Bonne année à tous les lecteurs des Carnets d'Emile.

Ce blog aura 9 ans - eh oui déjà - au mois de mai. J'en profite pour vous remercier de votre fidélité et de votre intérêt.

Que 2025 vous soit douce, agréable, sereine et jalonnée de santé !

Voici pour commencer quelques dictons de saison :

  • L’ivèrn es pas bastard s'arriba pas d'ora arriba tard.

L'hiver n’est pas bâtard, s'il n'arrive pas de bonne heure, il arrive tard.

  • Quand les corbasses son a l'ensús, l'ivèrn nos tomba dessus ; quand les corbasses son a l'enbàs, l'ivèrn es passat

Quand les corbeaux volent haut, l'hiver nous tombent dessus, quand les corbeaux volent bas, l'hiver est fini

  • Se trona al mes de janvièr, i aura de blat a plens sestièrs

S'il tonne au mois de janvier, il y aura du blé à pleins setiers.

  • Quand janvièr es jornalièr, n'es pas ni mars ni febrièr

Quand janvier est journalier, il n'est ni mars ni février.

Bona annada a totis !

Sébastien

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Rédigé par Emile

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