Lauragais d'Autrefois (116) : le chien de la borde (le gos de l'ostal)

Publié le 6 Février 2021

coll.Sébastien Saffon

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Dans la cour des métairies et fermes lauragaises, il y avait toujours un chien. Indispensable, Aimé se souvient pour nous des qualités du meilleur ami de l'homme à la borde 

"Voilà un animal, qui avait sa place dans la vie de la ferme, surtout le chien de bétail.

Ce n’étaient jamais des chiens de grande race. Ils étaient de couleurs variées, petits, grands, oreilles droites ou retombantes, queue en panache ou non… 

Vu l’importance de son rôle, il y avait beaucoup de transactions pour avoir un bon chien. Le bouche à oreille fonctionnait bien.

Lorsqu’on vous donnait un chien, il ne se monnayait pas, on procédait par échanges ou dons de semences, de légumes, fruits, gibier,etc…

Le chien de bétail était indispensable. Il devait réagir rapidement aux ordres donnés par la voix ou le geste particulièrement. 

Quand les vaches avaient un veau, elles étaient plus gourmandes surtout pour le maïs. 

Outre ses qualités de berger, il pouvait aussi être un bon chasseur, très utile.

Ils avaient des noms comme Tambour, Finette, Trompette et j’en passe, bien sûr comme les incontournables Médor, Taillot, Fanfare, etc…

La nuit, le chien dormait dans l’étable avec le troupeau. Le jour quand il ne travaillait pas, il était très souvent dans la cuisine et bien-sûr tout ce qui tombait était pour lui. A la fin du repas, il avait droit à une tranche de pain tirée de la marque.

Sa nourriture bien souvent était la même que celle des gens de la maison. Dans la journée, il se couchait à l’ombre ou sous le hangar. 

Outre ses compétences de gardien de troupeau, il était aussi un bon gardien de la maison. Quelques fois agressif, surtout en direction des gens en tenue : le facteur, les gendarmes, quand ils venaient, rarement… Il aboyait aussi quand il sentait le passage du renard ou celui d’un chien errant etc…

Pour l’anecdote, nous avions un cousin qui avait trouvé l’âme sœur près de Blagnac. Il allait donc, quand les travaux de la ferme le permettaient, à vélo, retrouver sa promise à plus de 60 kilomètres de chez nous, souvent le dimanche car on ne travaillait pas ni n’attelait les animaux.

Quelques temps avant le mariage il a pris avec lui un chien de bétail pour le donner à ses futurs beaux-parents. Le chien l’a donc suivi sans problème jusque chez eux.

Notre brave cousin a dormi là-bas mais le matin, au réveil plus de chien… Tout le monde a cherché partout autour de la ferme mais le chien avait bel et bien disparu.

Quand notre cousin est arrivé chez lui, le chien l’attendait devant la porte, tout heureux le voir rentrer."

Mes remerciements sincères et chaleureux à Aimé pour ce nouveau témoignage et le partage de ses souvenirs.

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

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Rédigé par Emile

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