lauragais agricole d'autrefois

Publié le 16 Octobre 2019

Lauragais d'Autrefois (24) : l'âme du vin (se sovenir del vin)

Le temps y est suspendu... Dans la vieille cave, entre ombres et lumières, de vieux pressoirs ou ce qu'il en reste témoignent de l'activité vinicole passée. De l'existence, jadis, de ce vin du Lauragais.

Le bois des vieux tonneaux est sec depuis belle lurette ; la cuve esseulée résonne, vide... Cette odeur si caractéristique des lieux du vin flotte encore un peu dans l'air... On pourrait même s'attendre à voir surgir les vignerons bruyants au coin de la porte déchargeant les comportes... Pourtant au dehors, sur les coteaux, plus un cep de vigne ne subsiste. Ni vendange, ni vendangeurs...

Souvenirs des automnes d'autrefois...

Merci à Laure pour le partage de ses jolies photos.

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Rédigé par Emile

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Publié le 12 Octobre 2019

Lauragais d'Autrefois (23) : retour sur les vendanges, le truèlh, las gaspas e l'enfonilh

Nous avons évoqué récemment les vendanges (voir article ici) , voici grâce aux souvenirs d'Aimé B. l'avant et l'après vendanges avec des éléments que l'on retrouve souvent dans les carnets d'Emile mais de façon moins détaillée.

Merci Aimé, encore une fois, d'avoir pris le temps de nous faire part de vos souvenirs.

        

"Avant les vendanges, préparer la cuve...

Les cuves en ciment étaient rares. Avant d'y déposer le produit des vendanges, il fallait préparer la cuve. D'abord il était nécessaire de la laver. Pour les cuves en bois, les plus nombreuses, il était nécessaire quelques jours avant de les mettre à tremper. En effet, elles étaient faites de lames de bois posées côte à côte (les douelles), et fabriquées grâce au savoir-faire d'un tonnelier, mais avaient séché depuis l'année précédente. Il fallait donc faire gonfler le bois pour assurer l'étanchéité de la cuve. Chacun avait sa technique pour les mouiller : pompe à sulfater, balai, sacs de jute (saches) humides posés dessus.

Devant le trou du robinet on posait un tampon de paille, calé avec une grosse pierre pour éviter qu’un grain de raisin ne vienne obstruer le robinet.

 

Après la vendange et la fermentation...

Couler le vin, décuver : C'était l'action qui consistait à tirer le vin de la cuve après un temps de fermentation. Le moment venu était décidé par le paysan seul en fonction du temps et de l'estimation qu'il faisait de l'avancée de la fermentation. Par un gros robinet sur le côté inférieur de la cuve, on récupérait le vin dans une comporte,. Avec une pompe à vin ou le plus souvent avec un décalitre, on vidait le vin dans la barrique (muid, demi-muid...) grâce à un entonnoir (l'enfonilh en occitan) posé sur le dessus. ça sentait bon le vin nouveau et de temps en temps, il fallait le goûter, c'était l'un de nos plaisirs simples de cette saison.

      

Une fois le vin tiré de la cuve , par précaution on enlevait avec le croc à fumier une petite couche du raisin (las gaspas) qui pouvait être moisi au contact de l’air. On rentrait ensuite dans la cuve non sans s'être assuré avec le briquet que l’air à l’intérieur de la cuve était bien respirable. Après avoir remis en place l’échafaudage qui avait servi au remplissage et avoir posé dessus deux ou trois comportes, avec une fourche ou autre outil, on les remplissait en tassant un peu pour réduire le volume.

On ne laissait rien dans la cuve mais on ne la lavait pas, il fallait laisser cette pellicule de tanin, accrochée à la paroi pour protéger le bois, jusqu'à l’année suivante. (La vendange etait devenue du Marc)

 

Le pressoir (le truèlh)

Dans le Lauragais, quelques agriculteurs avaient un pressoir à cliquets que les voisins utilisaient  comme, d'ailleurs,  le matériel de battage. il était monté sur roues équipées d’un timon type charrette pour la traction animale. Il fallait aller le chercher quand on en avait besoin, en accord avec le propriétaire, qui venait pour manipuler ce pressoir.  

Pour le remplir, il fallait monter le mécanisme de vissage, enlever les cales, la demi-lune et le remplir avec les comportes que l’on venait de sortir de la cuve. Il ne fallait pas attendre top longtemps et bien l’éparpiller de façon homogène puis poser les deux cales demi lune, de chaque cotées de la vis.  Et, par-dessus, on posait les autres cales, en croix. Le mécanisme comprenait entre autre deux cliquets pour visser, (et pour dévisser il fallait tourner les cliquets) avec la barre et un mouvement de va-et-vient pour faire couler le jus qui restait dans les grappes (las gaspas). Pas trop vite, il fallait laisser faire doucement, pour récupérer le maximum.

Pour vider, on tournait les cliquets, et par le même mouvement de va-et-vient, le mécanisme se dévissait.  On enlevait l’ensemble des cales, on démontait les claies tenues par un système de crochets et on récupérait le marc de raisin.

On prenait soin de le ranger dans des comportes, bien tassé, pour le porter au bouilleur de cru.

 

L’alambic : Distiller consiste à faire bouillir (Bouilleur de cru) de la matière alcoolisée. Transformée en vapeur,  il fallait la faire refroidir dans un serpentin enroulé dans l’eau froide et le miracle se produisait. L'eau de vie, la gnole ou l'aigardent comme on disait en occitan était là.  On apportait non seulement le marc mais aussi son bois.

A l’alambic il n’y avait pas que ça, il y avait de la braise, pour faire des grillades, on n’allait pas à l’alambic, sans prendre un bouteille de vin nouveau. Il y avait beaucoup de visiteurs curieux, qui venait voir, goûter, profiter du parfum, refaire le monde ou même pour certains trafiquer un peu mais ça c'est une autre histoire...."

 

Merci à Laure P. pour la photo des vendanges en Lauragais et à Aimé pour le schéma du pressoir  vis qu'il a commenté.

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Rédigé par Emile

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Publié le 9 Octobre 2019

Lauragais d'Autrefois (22) : la coopérative agricole de Baziège

Grâce à deux clichés confiés par Serge A., voici la coopérative agricole de Baziège devenue aujourd'hui, entre autres, une salle de spectacle.

Elle était alors la Coopérative Agricole Lauragais des Producteurs de blé. Plus tôt encore, ce grenier, à deux pas de la Halle aux grains, permettaient de stocker le grain qui y était acheté. Il appartenait à une famille de négociants, les Marty.

Pour en savoir davantage, on se reportera à l'article de Jacques Holtz, ci-après, sur le site de l'association l'ARBRE de Baziège : http://arbrebaz.free.fr/Documents/coop/coop.html

Merci à Serge pour cet envoi.

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Publié le 1 Octobre 2019

Lauragais d'Autrefois (20) : les fenaisons, la fenial

Dans le carnets d'Emile, les mentions concernant les fenaisons tout au long de l'année sont nombreuses et l'on comprend sans peine l'importance que cette activité a pour la vie de la ferme et le temps qu'elle prend. Ce sont jusqu'à 4 coupes annuelles de fourrage que l'on compte, la dernière étant en automne. Couper le foin, le faner, le charger sur des charrettes et le stocker. L’alimentation du bétail en est en grande partie tributaire. Esparcette, sainfoin, Ray Grass sont des noms qui reviennent régulièrement dans les carnets d'Emile.

L'importance du fourrage est à tel point que lors de l’inventaire d'arrivée en 1953 (voir article ici) il est précisé que 8 hectares sur les 38 de l'exploitation y sont dédiées et que 225 mètres cubes de fourrage sont stockés dans les hangar et sur la fenial (en occitan), fenil ou grenier à foin souvent situé au dessus de l'étable.

Aimé B. m'a adressé un cliché de la faucheuse de son père et la famille Nardèze partage avec nous une photo (ci-dessous) des fenaisons. Qu'ils en soient chaleureusement remerciés.

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Publié le 29 Septembre 2019

Il n'y a pas de hasard. Il s'appelle Emile comme celui à qui ce blog est consacré et je l'ai rencontré grâce à une connaissance commune. 

- Tu ne connais pas Emile ? Tu devrais le rencontrer, il sait tellement de choses sur l'agriculture et le Lauragais, c'est un homme passionnant et passionné.

Je ne pouvais pas imaginer à quel point. Emile a une curiosité aiguë, se documente, lit, cherche sur ce Lauragais et son Histoire qu'il connaît pourtant par cœur. Car Emile a le Lauragais dans les veines. Il y est né un peu avant les années 30, y a toujours vécu, s'y est marié et y a fait toute sa carrière d'agriculteur, sa "vie de paysan" comme il dit. Il l'a commencée en tant que fermier d'une propriété qu'il a plus tard pu acquérir pour travailler à son compte.

Lorsque nous nous rencontrons, nous cherchons un peu nos mots dans les premières minutes. Il y a tant à dire. Par où commencer ? Je choisis de lui présenter l'un des carnets d'Emile qu'il consulte avec beaucoup d'attention puis ce blog qui est le moyen de partager chaque jour ces quelques lignes. Nous tombons par hasard sur la photo des boeufs et celle du tracteur.

Emile se souvient parfaitement de cette transition qui, le concernant, a eu lieu au tout début des années soixante. "Nous avons beaucoup hésité car il y avait de nombreuses discussions autour de cela. Les anciens étaient contre, n'en voyaient pas l'intérêt car nous avions toujours travaillé avec les boeufs. Le propriétaire me mettait en garde, un tracteur c'était un investissement et de l'entretien, du carburant... Et puis, il y avait ces histoires d'accidents. De temps en autre, il en survenait un, parfois grave, qu'on apprenait. C'était souvent faute d'une maîtrise suffisante de l'engin. Et ici, dans les coteaux, il y avait un risque supplémentaire, une crainte... je sais que certains disaient qu'avec mes 15 hectares d'alors, je ne m'en sortirais pas en faisant cet investissement."

Pour cette transition, beaucoup de paysans ont conservé des boeufs pour les endroits les plus inaccessibles ou plus étroits comme la vigne par exemple ou pour utiliser des outils agricoles qu'on ne pouvait pas atteler au tracteur. Chez Emile, la transition s'est faite plus sèchement, la vente des boeufs ayant contribué à l'achat du tracteur. Si le changement a réduit la peine de travail et le temps qu'on consacrait à une tâche "peut-être par 10 !", Emile en a nourri des regrets.

"Mon premier tracteur était un Farmall. Une fois garé sous le hangar, on réalise qu'on a face à soi un objet inerte, de tôle, sans émotion. On a beau dire ce n'est pas pareil que les boeufs auxquels j'étais très attaché et dont j'aimais m'occuper. Je me souviens encore du jour où ils sont partis. Le camion était garé dans la cour, là devant la maison, et il sont montés lentement à l'intérieur..."

Il s'interrompt, l'émotion affleure..."Mais c'était ainsi, la marche du temps..." conclut-il.

La marche du temps, celle-là même qui a un changé les paysages lauragais et la vie quotidienne... Emile sort ses notes, se souvient... Dans le village, à cette même époque, il y avait trois épiceries et une boulangerie. Il n'en reste plus aucune. Il a vu les fermes alentours se fermer parfois le rester durablement, se vendre. Il a vu disparaître les vignes, chacun alors avait sa parcelle. Il y en avait une trentaine autour du village, il les a recensées dans son classeur. Il n'en subsiste qu'une aujourd’hui.

D'un souvenir à l'autre, nous évoquons la météo, fondamentale pour les activités agricoles... Cela nous ramène à l'hiver 1956... Emile et sa femme se souviennent parfaitement de la rigueur de cet hiver-là. Un terrible froid régnait qui contraignait Emile chaque matin à casser la glace de la mare pour faire boire les bêtes. "Avec la hache, nous brisions une grande plaque que nous faisions ensuite glisser sous la mare gelée en la poussant".

Beaucoup de variétés de blé n'ont pas résisté à cet hiver-là. "Ceux qui avaient fait de l'Etoile de Choisy s'en sont mieux sortis, cette variété nous venait du Nord de la France et était plus résistante." Il se souvient des variétés d'alors qui se nommaient Abondance, Rieti, le blé du Docteur Mazet. IL y avait encore la bladeta de Puèglaurenç (petit blé de Puylaurens), un blé qui était de couleur fauve lorsqu'il était à maturité.

Aujourd'hui Emile est retraité depuis longtemps mais reste attentif aux problématiques de l'agriculture actuelle, est heureux de voir que le bio prend de l'ampleur. Il travaille beaucoup le bois de ses mains habiles. Il lui fait dire le Lauragais d'autrefois. Naissent ainsi des jougs, des boeufs trainant charrette, un travail à ferrer les boeufs et tant d'autres miniatures tellement réalistes comme cette presse à foin... Presse à foin ?

"Le foin était transporté en vrac durant très longtemps, ce qui n'était guère pratique. Les Américains nous ont apporté ces presses à foin que l'on remplissait de foin avant que deux hommes assurent la remontée d'une plateforme qui compressait le foin. Un véritable travail de force qui nécessitait d'actionner deux leviers latéraux. Il fallait ensuite manuellement, avec une aiguille adaptée faire passer le fil de fer à travers la botte réalisée pour la lier en 5 endroits."

L'après-midi s'est étirée et je n'ai pas vu le temps passer. Nous nous séparons à regrets. En quelques heures, Emile m'a décrit avec beaucoup de précision et d'émotion son Lauragais d'antan, sa vie d'agriculteur passionné par son travail, sa vision de l'évolution de son métier à travers les années. Je le remercie vivement ainsi que son épouse pour la chaleur de leur accueil et leur généreux partage de leur savoir et de leurs souvenirs.

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Presse à foin miniature réalisée par Emile et presse à foin de l'association Le Pastel
Presse à foin miniature réalisée par Emile et presse à foin de l'association Le Pastel

Presse à foin miniature réalisée par Emile et presse à foin de l'association Le Pastel

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Publié le 25 Septembre 2019

Lauragais d'Autrefois (18) : une journée de battage (las batesons)

Une nouvelle photo des battages (las batesons en occitan) très représentative de ces scènes du Lauragais d'antan.

Berthe qui me l'a confiée témoigne :

"Elle représente bien le travail qui consistait à faire passer les gerbes de blé, auparavant mises en gerbière, dans la machine qui allait les égrener,le grain d'un côté, la paille de l'autre. A remarquer que c'étaient les femmes que l'on mettait à ce poste, les hommes charriaient les sacs de blé, il y avait un échelle toujours prête car souvent il y avait bourrage des gerbes et il fallait "débourrer" à la main, ce qui était délicat car on risquait de se faire happer la main, un homme montait faire ce travail et selon son humeur il adressait aux dames des noms d'oiseaux ou des plaisanteries....Il y avait beaucoup de poussière aussi, régulièrement il fallait faire la pause fraîcheur : l'eau maintenue fraîche au fond du puits, de la menthe ou de la grenadine et du vin coupé d'eau pour les hommes (je me souviens enfant c'était ma corvée !)"

Merci Berthe pour cette photo et ces précisions !

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Publié le 18 Septembre 2019

Lauragais d'Autrefois (17) : biner le maïs
Lauragais d'Autrefois (17) : biner le maïs

Le binage du maïs est une étape importante de sa culture. Elle permet de se débarrasser bien-sûr au passage de quelques mauvaises herbes mais sa fonction principale est de briser la croûte. Cette action limite d'une part l'évaporation de l'eau, rend le sol plus perméable à la pluie - l'eau peut ainsi atteindre les racines - et la couche superficielle contenant les micro-organismes est rendue également plus perméable à l'air assurant ainsi une meilleure croissance et une meilleure santé de la plante.

Les photos représentent une bineuse à traction mécanique, le guidage du deuxième homme permettait plus de précision pour ne pas blesser ou arracher des pieds de maïs.

Vous avez dit maïs ? Nous en reparlerons bientôt ici.

Merci à la famille Nardèze pour le partage de ces clichés très parlants.

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Lauragais d'Autrefois (17) : biner le maïs

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Publié le 15 Septembre 2019

Lauragais d'Autrefois (16) : Le commerce du blé sur le Canal du Midi

Cette photo envoyée par Serge A. constitue un témoignage important du commerce du blé sur le Canal du Midi.

A l'écluse de Ticaille, à Ayguesvives, les camions de la coopérative agricole de Baziège versaient le précieux grain dans les péniches. Cette coopérative avait développé aux abords du village de grands bâtiments de stockage.

Le Canal du Midi avait pour objectif, à sa conception, d'élargir les possibilités de ventes des producteurs de céréales et de vin du Languedoc vers Bordeaux via Toulouse et vers Marseille via Sète. Si ce fut bien le cas, la dimension du trafic marchand demeura toutefois locale ou au mieux nationale mais ne connut jamais l'expansion espérée par son concepteur et les rois de France. Elle fut d'ailleurs par périodes limitée par le contexte économique maussade.

Enfin, à partir du milieu du XIXe siècle, les concurrences successives du rail puis de la route ont contribué à la diminution conséquente des échanges marchands par le canal. Les possibilités quant aux tonnages possibles à transporter sur l'eau ne résistèrent pas à la rapidité des trains puis au développement du transport routier.

Le trafic marchand sur le canal se poursuivit pourtant une grande partie du XXe au gré des soubresauts de l'Histoire, les épisodes de guerres contribuant à le perturber grandement. Cette photo est une illustration des échanges commerciaux qui subsistaient pourtant encore au milieu du XXe siècle.

Merci à Serge pour ce partage.

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Publié le 14 Septembre 2019

Le Lauragais d'Autrefois (15) : Le Lauragais des moulins/Le Lauraguès dels molins

Ces lignes ont déjà été publiées ici. Je vous les propose à nouveau enrichies des photos confiées par Serge A.

En 1959, lorsque Emile rédige les pages publiées ici actuellement, il n'y a guère plus de métayers dans le Lauragais. Les grandes heures des moulins sont déjà, elles-aussi, au rang des souvenirs.

S'il évoque pourtant fréquemment dans ses lignes le Moulin du poivre, ce n'est que pour évoquer les terres qui entourent les ruines de ce moulin qu'Emile travaille.

S'il était nommé ainsi, ce moulin, ce n'est pas parce que le meunier (le molinier en occitan)  moulait cette épice. C'est parce qu'il "se faisait du poivre", c'est à dire beaucoup de souci car son moulin n’était pas l'un des mieux exposés aux vent dominants, Cers et Autan.

Les collines du Lauragais était hérissées quelques décennies plus tôt de nombreux moulins qui connaissaient une activité considérable jusqu'au début du XXe siècle. Le meunier était d'ailleurs un personnage prestigieux de la vie locale. En effet, les moulins jouaient un rôle essentiel dans la vie sociale et économique du Lauragais. Les farines de blé et, dans une moindre mesure, de maïs étaient prépondérantes dans la nourriture quotidienne. Le pain, le millas pour ne citer qu'eux en étaient des éléments centraux.

D'un moulin à l'autre, les meuniers, parfois à l'aide de longues vues, observaient les actions de leurs homologues sur les toiles tendues ou repliées sur les ailes, ce qui constituait de précieuses indications sur l'évolution des vents parfois si capricieux qui, d'alliés et de force motrice, pouvaient devenir ennemis et source de dégradations sur l'outil de travail. La vigilance du meunier était constante, l'inquiétude de tous les instants...

Le déclin des moulins lauragais s'est enclenché au moment de la 1ère guerre mondiale et s'est encore renforcé avec l'apparition des concasseurs électriques dans les décennies suivantes.

Un regain de l'activité des meules de pierre a pourtant eu lieu lors de le 2nde guerre mondiale. Les meuniers sont ainsi remontés aux ailes. Les concasseurs électriques, mis sous scellés, les moulins sont devenus des outils de travail contrôlés par des perquisitions de gendarmerie et des autorisations de moulage strictes. Cela n'a pas empêché le développement de fraudes, pour contourner la rigueur des tickets de rationnement. De nuit, lorsqu'on le pouvait on apportait un peu de blé pour pouvoir échanger de la farine auprès du boulanger contre un peu de pain. On s'y rendait par des chemins détournés, jamais le même, la peur au ventre de tomber sur un éventuel contrôle.

Après la guerre, le déclin des moulins s'est accéléré. Pour ne plus payer la patente d'une activité qui ne suffisait plus à faire vivre les familles de meuniers, certains ont démonté aux-mêmes les ailes et les toits de leurs moulins, se tournant vers l'agriculture et quittant à regrets leurs outils de travail qui, peu à peu, ont continué  se délabrer. Certains ont été rasés, d'autres restent encore fièrement dressés, privés de leurs ailes, se fissurant lentement comme pour rappeler le labeur d'antan des moliniers si directement lié à l'activité agricole.

Regardez bien en traversant le Lauragais, ils sont encore là, saluant notre passage et nous susurrant de nous souvenir encore un peu de leurs ailes absentes qui battaient l'air pour "faire farine" comme on disait alors.

Lexique occitan :

le moulin : le molin

le meunier : le molinier

les ailes : las alas, las telas

la meule : la mòla

le blé : le blat

le maïs : le mil

L'avoine : la civada

Sur ce sujet, on pourra lire le passionnant ouvrage de Jean et Huguette Bézian, Les grandes heures de moulins occitans, Plon, Terre Humaine, 1994, recueil de témoignages de meuniers très éclairants sur l'évolution ce métier disparu et fourmillant d'anecdotes.

Je remercie encore Serge pour les clichés des moulins de Baziège qu'il m'a transmis pour les partager avec vous.

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Le Lauragais d'Autrefois (15) : Le Lauragais des moulins/Le Lauraguès dels molins
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Publié le 11 Septembre 2019

Dessins de Jeannot Bélinguier : le joug, la redonda et le tresegat

Dessins de Jeannot Bélinguier : le joug, la redonda et le tresegat

Pour attacher la charrue ou le brabant au joug qui permettait aux bœufs de les tirer, une pièce était essentielle le tresegat. Afin de mieux comprendre la fonction de cette pièce, commençons par la redonda, l'anneau le plus simple.

Les explications sont fournies par Marie-Hélène Cazeaux, en occitan, et tirées d'une veillée partagée en occitan à Caignac :

Lauragais d'Autrefois (14) : qu'es aquò un tresegat ?

"La redonda (prononcer redoundo) sert pour les outils qui roulent et principalement la charrette.Une cheville devant, une derrière, le tiradon était bien tenu."

Lauragais d'Autrefois (14) : qu'es aquò un tresegat ?

Sur des dessins de Jeannot Belinguier, on voit très bien les trois pièces du tresegat (noms donnés par le forgeron de Juzes)

Lauragais d'Autrefois (14) : qu'es aquò un tresegat ?

"Le tresegat était pour les outils tirés, les charrues... il y avait un peu plus de jeu.

La tresèga (de tressa, tresse) était un anneau de branches tordues ou de cuir, pendu à la cheville du joug et le tiradon y passait dedans : une cheville de chaque côté pour qu'il ne puisse pas avancer ni s'extraire de l'anneau. Le tresegat sert à la même chose mais est en fer."

Voici enfin une photo de l'objet envoyée par Aimé B :

Lauragais d'Autrefois (14) : qu'es aquò un tresegat ?

Un grand merci à Marie-Hélène Cazeaux et Jeannot Belinguier pour ce partage ainsi qu'à Aimé pour la photo du tresegat.

 

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Publié le 8 Septembre 2019

Lauragais d'Autrefois (13) : Les prestations en quelques photos

Nous avons déjà évoqué les prestations (voir l'article ici), il y a quelques semaines. Voici des photos illustrant ces travaux collectifs qui donnent une idée précise de la façon dont cela se déroulait : curage de fossé, entretien des chemins communaux, débroussaillage, désherbage, élagage, taille des haies... Les hommes réunis au cours de l'hiver travaillaient ensemble un nombre de jours donné proportionnellement à la surface de leur exploitation agricole.  Par exemple, pour une surface de 38 hectares, chez Emile, les deux hommes consacraient 3 ou 4 jours chacun aux prestations.

Pour rappel, il s'agissait de services qui étaient dus à la commune par tout propriétaire, fermier ou métayer y résidant pour l’entretien des routes et chemins communaux. Cétait la déclinaison en nature de la taxe vicinale établie par la loi du 30 mars 1903, elle pouvait être également acquittée sous forme financière. Dans certains cas, cela pouvait également être un cumul des deux. Les métayers étaient donc mobilisés pour réaliser les journées dues par les propriétaires fonciers.

Au début des années 60, cette taxe a disparu pour être incluse dans le montant de l'impôt foncier.

Merci à la famille Nardèze pour cette précieuse contribution photographique.

Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

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Lauragais d'Autrefois (13) : Les prestations en quelques photos
Lauragais d'Autrefois (13) : Les prestations en quelques photos

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Publié le 4 Septembre 2019

La lessive dans les années 50

La lessive dans les années 50

Voici un témoignage recueilli auprès de Paulette D.

Elle y relate les journées de grande lessive, la granda bugada (la grande buée) et le travail que cela représentait.

"La lessive habituelle que l’on faisait une fois par semaine, le plus souvent le lundi, ne ressemblait pas aux grandes buées que l’on faisait deux ou trois fois par an pour laver les draps.

Une fois par semaine, on triait le linge et grâce à l’eau tirée du puits ou, à la Rigole (nb : le cours d'eau à proximité) lorsque la saison s’y prêtait, on lavait et on battait le linge de toute la famille avant de le mettre à sécher sous un hangar. On utilisait pour la ruscada (lessive en occitan) une lessiveuse, du savon et de l’huile de coude pour frotter vigoureusement

On lavait aussi les draps de toute la maisonnée du propriétaire. On attendait qu’il y en ait suffisamment car c'était un sacré travail. La granda bugada (la grande buée en occitan) avait lieu ainsi trois ou quatre fois par an, en général, au début du printemps et de l’automne.Toutes les femmes des métayers étaient réunies pour cette occasion.

Les draps étaient mis à tremper la veille dans le dorc, c’était un grand cuvier de bois cerclé de fer, muni d’une bonde et d'un tuyau sur le côté permettant l’évacuation de l’eau. (nb : L’appelation dorc désigne communément un pot à graisse en occitan mais dans ce cas, c'est également le cuvier) 

Les draps trempaient une nuit entière avec de la cendre qu'on mettait par dessus, enfermée dans un vieux drap. Le matin, les femmes des métayers se réunissaient et nous mettions l’eau à chauffer dans une lessiveuse ou un grand chaudron. Cette eau était versée petit à petit sur les draps, récupérée par l'évacuation et remise à chauffer. L’opération devait être suffisamment lente pour que l’eau monte lentement en température au fur et à mesure, de la buée se répandant dans tout le local, le plus souvent nous faisions cela sous un vieil hangar. Une eau bouillante déversée directement aurait pu faire s’amalgamer les saletés plutôt que des les dissoudre grâce aux propriétés détergentes de la cendre.

Le lissieu, l’eau de lessive, faisait ainsi plusieurs cycles au fur et à mesure dans le dorc. Au bout de deux à trois heures, lorsqu’elle bouillait, on évacuait alors toute cette eau sale. Parfois, on n'était pas d'accord, il y avait de petites chamailleries.  Certaines considéraient que l’eau était suffisamment chaude, d’autres préféraient en verser encore davantage. Après utilisation l’eau de lessive était répandue  sur le tas de fumier le plus proche à grands coups de seaux en fer blanc. Les draps encore lourds de l’eau qu’ils contenaient, lorsqu’ils étaient un peu refroidis, étaient entassés dans de grandes panières ou des comportes.

Il fallait alors attendre l’intervention des hommes qui, grâce à des brouettes, ou à la force des bras, les apportaient jusqu’au bord de la Rigole de la plaine.

Il fallait alors entreprendre le rinçage. Selon la saison, le travail était de taille, on pouvait en cumuler jusqu’à cinquante. Les abords de la Rigole n'étaient pas aménagés pour cette opération et elle n’en était rendue que plus délicate. Un drap pouvait nous échapper et être emporté par le courant pour aller s’échouer dans les racines sur les berges. L’eau dévalant du barrage de Saint Ferréol pour aller alimenter le Canal du Midi pouvait être très froide à certains moments de l'année, on ne sentait plus nos mains glacées.

Les draps rincés, il fallait enfin les essorer. On se mettait alors deux par deux pour les tordre et leur faire rendre le plus d’eau possible. Cette tâche pénible n’était pas la dernière, puisqu’il fallait encore les étendre sous un hangar le long de fils prévus pour cela."

Je remercie Paulette D. pour son témoignage et la famille Nardèze qui m'a confié de précieux clichés dont celui de la lessive.

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Rédigé par Emile

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Publié le 29 Août 2019

Lauragais d'Autrefois (10) : Les battages à Baziège (MàJ)

Nous avons évoqué à plusieurs reprises les battages avec le témoignage de Paulette D. (ici) et les éléments indiqués par Aimé B. (), voici pour les illustrer deux formidables clichés confiés par Serge A. qui concernent les battages à Baziège. On y relèvera sans peine un certain nombre des éléments évoqués dans les deux témoignages précédents.

Je remercie l'ami Serge d'avoir répondu à l'appel lu dans la Voix du Midi (article ici) et La Dépêche du Midi (article là). D'autres clichés qu'il a bien voulu m'adresser au sujet d'autres moments de la vie agricole suivront.

Mise à jour du 31/08 Témoignage d'Aimé B. en réaction à la photo:

"Tous ces sac posés au sol, à la fin de la journée, il fallait les rentrer pour les mettre à l'abri.

Pour le charger sur l'épaule, on se mettait à deux. Le porteur prenait le sac par la poignée liée. L'autre saisissait le sac par dessous et, avec un ou deux balancements convenus, le porteur se retournait et passait sous le sac.

Posé sur l'épaule droite ou gauche, selon l’habitude de chacun, il fallait souvent le monter par un escalier, quelque fois une échelle bancale puis le déposer sur le lieu de stockage en le laissant couler de l'épaule. On distinguait les sacs du patron, ceux réservés pour le boulanger, ou encore ceux destinés à la semence.

On en déposait aussi dans le hangar accessible au camion de la coopérative qui venait ensuite les récupérer"

Je renouvelle mes remerciements à Aimé pour ce nouveau témoignage très éclairant.

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Publié le 24 Août 2019

Lauragais d'Autrefois (9) : Le Lauragais de la vigne et du vin
Lauragais d'Autrefois (9) : Le Lauragais de la vigne et du vin

Le Lauragais a longtemps accueilli de la vigne. Si aujourd'hui n'en subsiste presqu'aucune trace, au milieu du XXe siècle, chaque exploitation agricole a sa parcelle de vigne pour produire le vin de table que la famille consomme tout au long de l'année. C'est non seulement une boisson importante pour le travailleur mais également un moyen de cultiver le lien social.

Les surfaces consacrées à la vigne sont limitées et rares sont les exploitations qui en font commerce. Les documents présentés sont issus d'une exploitation vinicole de 7 hectares, ses autres parcelles étant consacrées à la polyculture. Outre le livre de cave, on voit la comptabilité, la répartition horaire des ouvriers ou encore, et c'est plus anecdotique, les documents annonçant la vérification de la ligne téléphonique qu'on possède déjà.

La vigne demandait un soin tout particulier et était une préoccupation constante des familles comme on le voit au nombre important de mentions qui figurent dans les carnets d'Emile. Déchausser, tailler, attacher, sulfater, soufrer, vendanger, fouler, presser, couler le vin... l'année entière est jalonnée par les étapes qui accompagnent le raisin du cep à la table.

Je remercie Laure P. pour les clichés des documents exceptionnels patiemment retrouvés.

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Lauragais d'Autrefois (9) : Le Lauragais de la vigne et du vin
Lauragais d'Autrefois (9) : Le Lauragais de la vigne et du vin
Lauragais d'Autrefois (9) : Le Lauragais de la vigne et du vin

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Rédigé par Emile

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Publié le 20 Août 2019

Document Laure P.

Document Laure P.

Suite à la publication de l'article concernant les boeufs et le tracteur (ici), voici quelques précisions et une photo apportées par Aimé B. :

Ces boeufs sont peut-être des gascons. Ils sont équipés de moscals (de l'occitan mosca, la mouche) sur le front. On les leur installait pour les protéger de l'agglutinement des mouches au coin des yeux, là où les glandes lacrymales suintent.

La présence de ces mouches agaçait fortement les bêtes, les obligeant à donner de nombreux balancements de tête, pour faire fuir les insectes. Cela leur était désagréable pour travailler.

Ces moscals étaient des pièces tressées avec de petites cordes. Le plus souvent, ils étaient confectionnés à la maison durant l'hiver au coin du feu mais on en trouvait aussi dans le commerce.

Ils étaient composés de mailles larges, avec des franges, laissant une bonne qualité de vue à l'attelage.

L' agulhada (aiguillon) que tient le laboureur servait évidemment à faire avancer les boeufs mais aussi à nettoyer la charrue par intermittences des ronces ou de la terre qui s'accumulaient sur le versoir.

Enfin, la photo ci-dessous représente le mécanisme fixé sur le timon (asta en occitan) à la jonction de la charrue, il était utilisé pour pallier la position de traction de l'attelage, tête basse ou tête haute.

Je remercie Laure P. pour les clichés confiés et Aimé B. pour ses précieux éclairages.

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Photo Aimé B.

Photo Aimé B.

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Rédigé par Emile

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Publié le 16 Août 2019

La faux à main qui servait à l'extrémité de la presse (Photo Aimé B.)

La faux à main qui servait à l'extrémité de la presse (Photo Aimé B.)

Le témoignage de Paulette D. a bien décrit la scène du battage (Souvenirs des battages). Je me souviens aussi de ces journées.

Le matériel classique du battage était constitué d’un tracteur, d’un batteur, d’une presse et d’un caifat (caisse à outils).

La presse était un engin tout en longueur qui récupérait la paille qui tombait du batteur.

Elle était poussée verticalement  à l'intérieur par un engin qu’on appelait le cap d’ase (tête d’âne si on traduit littéralement) et tout de suite tassée par le piston qui la poussait horizontalement.

Il y avait la un mécanisme complexe, mais efficace. Utiliser cette presse pouvait mobiliser jusqu’à 5 personnes. Cette partie du travail n'était pas forcément pénible physiquement mais rendue difficile à cause de la poussière, on n'avait aucun répit. Il arrivait parfois que les enfants de la ferme soient employés à cette tâche. C'était mon cas lorsque j'avais 11 ou 12 ans et j'étais contrarié si quelqu'un occupait déjà ce poste. J'étais fier de pouvoir être utile et prendre part au travail.
L' homme qui s’occupait du matériel de battage était appelé le mécanicien. C'est lui qui envoyait sans hésitation dans la paille tassée l’aiguille, qui traversait de l'autre côté de la cage. L’aiguille était équipée d’une gorge de chaque côté qui permettait de passer le fil de fer.

Il y avait un préposé qui enfilait un fil de fer, adapté pour ce travail, et de l’autre côté, un autre repassait le fil dans la dernière aiguille engagée. Enfin un dernier, liait les deux extrémités des deux fils de fer nécessaires pour faire une balle rectangulaire.

A l’autre bout de la presse, munie d'une faux à main, une dernière personne séparait les balles.

Pendant la Guerre 39-45, il n'y avait plus du fil de fer. On achetait des rouleaux de câble au marché noir. Il fallait défaire ces câbles, les séparer pour récupérer des fils individuels : on obtenait des fil vrillés. Il fallait les tendre avec un appareil que nous avait fabriqué le forgeron.

A cette période de notre Histoire de France, le matériel de battage était parfois actionné par une Locomobile, chauffée au bois.

Tout ce matériel était déplacé d'une ferme à l'autre avec des boeufs en l'absence de tracteur. Parfois il y avait aussi des branchements électriques établis directement au pylône le plus proche avec des crochets fixés au bout de longs bambous, et branchés à un gros moteur électrique posé sur un chariot.

En ce qui concerne les prestations (Les prestations ou la taxe vicinale), je me souviens, alors que je devais avoir 6 ans, que mon père y a participé avec les voisins. Ce devait être juste avant 1940. Ils ont réalisé l’empierrement du chemin qui va d’Auriac-sur-Vendinelle au Falga. Je me souviens de l’énorme cylindre et du marteau aux côtés arrondis pour casser les cailloux.

Témoignage d’Aimé B.

Je remercie Aimé d'avoir répondu à l'appel lu dans la Voix du Midi de cette semaine ainsi que pour toutes les précisions et détails qu'il a bien voulu m'apporter ainsi que les photos envoyées.

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Appareil  étirer le fil de fer (photo Aimé B.)

Appareil étirer le fil de fer (photo Aimé B.)

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Rédigé par Syndicat

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Publié le 7 Août 2019

Lauragais d'autrefois (5) : les prestations ou la taxe vicinale

Dans les carnets d'Emile, au mois de janvier, on trouve les mentions "nous sommes allés aux prestations", elles reviennent ainsi trois ou quatre fois dans l'hiver.

Il s'agit de services qui sont dus à la commune par tout propriétaire, fermier ou métayer y résidant pour l’entretien des routes et chemins communaux. C’est la déclinaison en nature de la taxe vicinale établie par la loi du 30 mars 1903, elle peut être également acquittée sous forme financière. Dans certains cas, ce peut également être un cumul des deux. Les métayers sont donc mobilisés pour réaliser les journées dues par les propriétaires fonciers.

Tous les hommes sont réunis pour travailler au curage des fossés, à l’entretien des chemins, activités de débroussaillage, élagage, taille de haies. Selon les données que nous avons pu recueillir, il semble que le nombre de jours dus était proportionnel à la surface agricole travaillée sur la commune. Au début des années 60, cette taxe disparaît pour être incluse dans le montant de l’impôt foncier.

 

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Rédigé par Emile

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Publié le 30 Juillet 2019

Lauragais d'Autrefois (4) : d'autres carnets de travail
Lauragais d'Autrefois (4) : d'autres carnets de travailLauragais d'Autrefois (4) : d'autres carnets de travail
Lauragais d'Autrefois (4) : d'autres carnets de travail

Joël Fauré m'a confié quelques clichés des carnets de son père dont la ferme se situait à Buzet-sur-Tarn, pas vraiment dans le Lauragais mais pas si loin non plus. On le voit, les éléments consignés sont essentiellement relatifs à l'élevage (veaux, lapins...) contrairement à Emile dont le revenu principal d'activité provenait des cultures. Noter pour se souvenir, écrire pour raviver la mémoire, celle du travailleur... Deux façons de faire pour un même objectif...

Joël Fauré est l'auteur de Papa... (éditions Empreintes) dont les souvenirs partagés ont une résonance étonnante avec la vie d'Emile. Son dernier ouvrage Petites histoires de grandes bottes vient de paraître aux éditions L'Autre Regard.

Merci pour ce partage.

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Rédigé par Emile

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Publié le 26 Juillet 2019

« Le fauchage réalisé, nous faisions des gerbes puis des tabels dans les champs, ces petits tas de gerbes inclinés qui attendaient le passage de la charrette pour les rapporter dans la cour de la ferme. Là, nous faisions de gigantesques gerbiers. Le blé, l’orge et l’avoine stockés ainsi attendaient le passage de la machine à dépiquer de M, le forgeron d’A. Les gerbiers étaient surmontés de gerbes inclinées pour faciliter l’écoulement éventuel de l’eau et nous louions aussi des bâches pour les protéger en attendant de dépiquer.

On s’entraidait ces jours-là, entre voisins, cousins, famille et on se rendait les journées de travail. C’était d’ailleurs un travail pénible sous la chaleur. Il fallait transporter les gerbes, les sacs de grain. Mais c’était joyeux, on riait beaucoup malgré la difficulté. Nous les femmes de la maison, nous participions de différentes façons. Certaines devait assurer le repas pour tout ce monde : il fallait qu’ils soient copieux, tout le monde avait très faim.  D’autres, comme moi, aidions aux battages. On disait dépiquer.

On attendait impatiemment que ce soit notre tour. Le jour donné, on installait, de très bonne heure, la batteuse dans la cour à côté du gerbier. On installait les courroies que l’on reliait au tracteur qui produisait la force motrice. M. le forgeron venait avec son tracteur Ford ainsi qu’une presse pour faire les balles de paille au fur et à mesure. 

Dans un grand fracas mécanique et beaucoup de poussière, la machine se mettait en marche. 

Une personne était chargée, de mettre les gerbes dans le bon sens sur la rampe qui les montait en haut de l’appareil. Là, une personne, souvent c’était moi à la maison, j’étais la femme la plus jeune, les récupérait au fur et à mesure, les déliait rapidement en prenant soin de sectionner la corde au niveau du nœud. On récupérait tout. On en faisait de gros bouquets afin de pouvoir s’en resservir pour les petits travaux du quotidien.

Parfois, pour plaisanter, la cadence de l’arrivée des gerbes augmentait trop ou on les plaçait à l’envers sur la rampe, je donnais un petit coup de coude et la gerbe dégringolait sur l’envoyeur. On riait.

Une autre personne récupérait les gerbes que j’avais déliées pour les engouffrer dans l’ouverture de la machine qui les happait. D’un côté, le grain tombait par des bouches pour remplir des sacs de jute, ils pesaient 80 kg. On remplaçait vite fait un sac plein par un vide et on les transportait sous le hangar en attendant que le camion de la C.A.L. (Coopérative Agricole Lauragaise) vienne les récupérer. Cette opération de force mobilisait trois ou quatre hommes assez jeunes. 

De l’autre côté de l’imposante machine, la paille tombait directement dans la presse qu’on avait pris soin d’installer tout près. A intervalles réguliers, une personne était chargée d’introduire une aiguille dans les bottes de foin, il s’agit en fait d’un outil pointu permettant de séparer l’agglomérat de paille pour le diviser en balles régulières. Une autre personne, munie d’une fourche de bois récupérait les àbets qui jonchaient le sol, c’étaient des débris de paille mais là encore, on ne voulait rien en perdre.

Cette opération était extrêmement poussiéreuse et la chaleur qui régnait la plupart du temps n'arrangeaient rien à l’affaire. 

Parfois, l’un de nous, innocemment, se rendait près de l’échappement du tracteur pour se débarrasser d’un peu de poussière. Il suffisait d’une accélération facétieuse pour qu’il se retrouve noir corbeau. Cela faisait rire tout le monde. On ne parlait pas encore du danger des particules.

Ce jour là, on faisait successivement, en changeant les grilles, l'avoine, l'orge et le blé. Une dizaine d’années plus tard, au début des années 60, tout cela était terminé. Les moissonneuses-batteuses avaient pris le relais sauf dans les penchants qu’on faisait encore à la faux. »

Merci à Paulette D. pour son témoignage

 

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Rédigé par Emile

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Publié le 22 Juillet 2019

Lauragais d'autrefois (2) : les bons de pesage et le poids public

Depuis le XIXe siècle, chaque village a son poids public appelé également pont à bascule. Ce sont généralement de petits bâtiments de plan carré ou hexagonal avec une plateforme de pesage située juste devant.

Leur existence était justifiée par l'existance d'un impôt que percevaient les communes sur les marchandises importées sur leur territoire : l'octroi. En 1943, il est supprimé. Avec la modernisation, son abandon rend peu à peu obsolète l'utilisation des poids publics qui disparaitront prgressivement.

Cependant, comme en témoigne le document photographique ci-dessus, ils subsisteront quelques années encore pour peser les récoltes, les vendanges, les boeufs... Ce pesage était réalisé par un officier assermenté : le peseur public.

 

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Rédigé par Emile

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Publié le 20 Juillet 2019

Lauragais d'autrefois (1) : être ingénieux, assurer les tâches du quotidien

Ce cliché représente un moulin à farine fabriqué par le père d'Emile au début des années 50. La force motrice en était le vent (on distingue les ailes), il était installé sur une charrette pour pouvoir être déplacé, réorienté, mis à l'abri.

Ce post constitue le premier de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)

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