lauragais

Publié le 28 Juin 2018

Tandis que Emile retrace ses journées le soir dans ses cahiers d'écoliers, à partir d'octobre 1957, le tracteur qui arrive enfin à la métairie permet de tracer des sillons dans les champs plus rapidement que les boeufs ne l'avaient fait jusque là et avec moins de fatigue pour le paysan.

Cet inespéré engin mécanique est acheté par le propriétaire des lieux en concertation avec Emile qui, dès la fin du mois de septembre, prépare un local pour l'accueillir et le protéger.

Depuis quelques années déjà, quelques hectares de terre étaient labourées par une entreprise qui facturait ses services. Le reste de la superficie était labouré par les boeufs tirant le brabant. L'arrivée du tracteur Deutz 24cv et de la charrue Kirpy va permettre une relative autonomie.

Pour autant, la coexistence du tracteur et des boeufs va durer près de 10 ans. Le poids des traditions d'une part mais surtout l'achat nécessaire et progressif des outils qui pourront être attelés au tracteur vont rendre cette transition lente mais les forces du travailleur seront bel et bien épargnées pour nombre de tâches du quotidien.

Dès janvier 1958, le cheptel est cependant réduit. Des 6 boeufs, on n'en conservera que 2. On les trouve cependant mentionnés régulièrement (par exemple, pour passer la herse entre les rangées de la vigne, cela se fait avec un bœuf en raison de l'étroitesse de l'espace).

L'année 1958 est donc une année où Emile et les siens apprennent à travailler différemment grâce à cet engin moderne. Ils apprennent aussi à gérer les pannes et les défaillances qui vont avec. On le maîtrise encore assez difficilement et le tracteur est d'occasion.

Cependant, leur mode de travail, de vie même, est en train de basculer. S'en rendent-ils compte au moment où Emile rédige les lignes concernant cette évolution ?

 

Extrait d'une brochure du Ministère de l'Agriculture datant des années 50
Extrait d'une brochure du Ministère de l'Agriculture datant des années 50

Extrait d'une brochure du Ministère de l'Agriculture datant des années 50

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Travaux agricoles, #Tradition

Repost0

Publié le 1 Mai 2018

Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (4) Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (4)
Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (4) Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (4)

Au bord des chemins du Lauragais :

Renoncule âcre (bouton d'or)

Ornithogale

Cardamine des prés

Muscari chevelu

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Occitanie, #Les plantes du Lauragais

Repost0

Publié le 29 Avril 2018

Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (3)Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (3)
Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (3)Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (3)

Le bouquet que nous offre le Lauragais en ce moment :

Orchis pourpre

Pulmonaire

Stellaire holostée

Pervenche

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Occitanie, #Les plantes du Lauragais

Repost0

Publié le 26 Avril 2018

Juste une pensée pour Emile qui aurait eu 90 ans aujourd'hui.

Il laisse derrière lui ce témoignage au jour le jour du travail d'un métayer dans le Lauragais de la deuxième moitié du XXe siècle...

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais

Repost0

Publié le 7 Avril 2018

Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (2)

Nom : véronique commune

Cossi se ditz dins le Lauragués : veronica

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Occitanie, #Occitan, #Les plantes du Lauragais

Repost0

Publié le 5 Avril 2018

Al bòrd dels camins del Lauragués/ Au bord des chemins du Lauragais (1)

Nom : primevère officinale

Nom communément utilisé : coucou

Cossi se ditz dins le Lauragués : primadèla / cocut

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Occitanie, #Occitan, #Les plantes du Lauragais

Repost0

Publié le 31 Mars 2018

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Occitanie

Repost0

Publié le 29 Mars 2018

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Occitan, #Occitanie

Repost0

Publié le 18 Mars 2018

Le Lauragués, un dimenge de març / Le Lauragais, un dimanche de mars

#Lauragais #Mars

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais

Repost0

Publié le 28 Février 2018

Le diction parait adaptée à la météo lauragaise du jour : La neige de février est comme de l'eau dans un panier... Autant dire qu'en général, elle ne tient pas longtemps...

J'ai souvent entendu Emile employer ce dicton occitan.

Et pour le vent d'autan ?

Photo d'illustration

Photo d'illustration

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Occitanie, #Lauragais

Repost0

Publié le 26 Février 2018

*Le froid est arrivé sur le Lauragais*Le froid est arrivé sur le Lauragais
*Le froid est arrivé sur le Lauragais

*Le froid est arrivé sur le Lauragais

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Occitanie, #Lauragais, #Occitan

Repost0

Publié le 25 Février 2018

L'arbre nu / L'arbre nud

L'arbre nu / L'arbre nud

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais

Repost0

Publié le 21 Janvier 2018

Une semaine à la métairie lauragaise en janvier 58

La saison où l'on tue les cochons a commencé. Les salaisons qui nourriront les familles lauragaises une partie de l'année sont en préparation au cœur de l'hiver. On va apporter de l'aide aux uns et aux autres. IL faut être nombreux pour débiter la viande, faire le boudin, les pâtés la saucisse, le saucisson, préparer le jambon avant de le mettre à sécher...

La semaine écoulée a aussi été consacrée à lancer des invitations, à préparer la maison et ses alentours pour le baptême de la petite dernière.

La semaine à venir verra les préparatifs pour tuer le cochon à la métairie. Cela va prendre du temps, de l'énergie mais les enjeux sont d'importance...

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #emploi du temps, #Lauragais

Repost0

Publié le 1 Janvier 2018

Les premiers jours de janvier 1958 à la métairie d'Emile

Le quotidien de la famille est bouleversé par une heureuse nouvelle : la naissance de Jacqueline la 2e fille d'Eliette et Emile. Elle est née le 30 décembre 1957 à la clinique de Lauragais à Castelnaudary. Quand la famille aura-t-elle enfin la joie de l'accueillir à la métairie ?

Les travaux des champs doivent avoir lieu malgré certains aléas météorologiques. Quelles sont les priorités ? Comment s'y prend-on ?

A suivre ici...

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #emploi du temps, #Lauragais

Repost0

Publié le 1 Janvier 2018

Emile dans le Lauragais, la vie d'un métayer en 1958...

C'est sur un agenda qu’Émile a consigné son quotidien de métayer et celui de sa famille en 1958. Les petits cahiers d'écolier ont été remisés pour un temps au moins.

Pour l'anecdote, cet agenda lui a été offert en mars... ll a donc probablement procédé à une copie soigneuse des mois précédents pour le mettre à jour.

Ce n'est pas une année comme les autres : la vie professionnelle a pris un tournant avec l'arrivée du tracteur en octobre 1957. Quels autres progrès cela va-t-il entraîner à la métairie en 1958 ? Les bœufs auront-ils toujours la même importance ? Qu'adviendra-t-il d'eux ?

La vie familiale prend elle-aussi une autre couleur avec l'arrivée de la deuxième fille d'Eliette et Emile. Comment vit-on les premiers mois d'un bébé au sein d'une cellule familiale multi-générationnelle ? (Quatre générations vivent sous le même toit).

Quels événements heureux ou malheureux vont-ils jalonner la vie de cette famille qui vit encore au rythme précis des saisons et des aléas de la météo au cœur du Lauragais ?

Réponse ici au fil des jours qui s’égrènent...

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais

Repost0

Publié le 1 Janvier 2018

Bonne année 2018 à tous les lecteurs des Carnets d'Emile en Lauragais !

Une très bonne année 2018 pour chacune et chacun d'entre vous, ami(e)s de ce blog. Que cette année vous apporte santé, joie et prospérité dans l'ordre et les priorités qui seront les vôtres.

Pour Emile, c'est l'année 1958 qui s'ouvre... La vie d'un métayer en 1958, au fil des jours et des saisons, sera à lire ici...

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais

Repost0

Publié le 30 Décembre 2017

L'année 1957 à la métairie d'Emile... Une vie dans le Lauragais...

Aux dernières heures de 1957,alors qu’Émile referme le petit cahier qui concerne l'année écoulée, qu'en retient-il ?

1957 s'est inscrite dans la continuité des précédentes. Voilà 4 ans maintenant que la famille est installée à la Grande Borde et en travaille les 38 hectares. L'hiver a comporté comme à l'ordinaire des coupes de bois, des cochons tués pour préparer les salaisons, canards et oies ont été gavés, le printemps avec son laborieux travail des fenaisons, les multiples coupes à réaliser puis à stocker, le méticuleux et précieux travail de la vigne a ourlé l'année complète, les moissons ont jalonné un été chaud, sec et laborieux...

C'est en automne, au moment des labours, que la vie de la famille a réellement pris un tournant nouveau avec l'arrivée du tracteur ( le 11 octobre exactement, un DEUTZ 24 chevaux : cliquez ici ). Il va permettre de faciliter le travail, de l'accélérer et surtout de le rendre moins pénible. Même si, depuis quelques années, une entreprise venait réaliser une partie de ces travaux avec un tracteur, les bœufs étaient tout de même très sollicités. Avec l'assentiment et le financement du propriétaire, voilà les métayers désormais dotés d'un outil de travail qui va bouleverser leurs pratiques.

En ce qui concerne les transports au quotidien, chacun circule à moto ou à vélo. Parfois, à titre exceptionnel, on a recours à la voiture du voisin ou celle du frère d'Eliette qui transportent la famille ici ou là...

1957 est aussi l'année du départ de l'aide familial, Yves, qui s'est marié et va désormais voler de ses propres ailes. Il ne sera pas remplacé.

Enfin, sur le plan familial, aux dernières lueurs de 1957, la famille s'agrandit avec la naissance de la 2e fille d'Eliette et Emile...

Que va réserver 1958 à cette famille lauragaise qui ne ménage pas sa peine et creuse son sillon avec constance et détermination ? Des nouveaux outils de travail ? Des méthodes modifiées ? De nouveaux événements familiaux ?

Réponse ici au fil des pages d'un nouvel agenda rempli par Emile, chaque jour,  avec le soin et l'application qu'on lui connait...

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Tradition, #Travaux agricoles

Repost0

Publié le 24 Décembre 2017

Rédigé par Emile

Publié dans #Tradition, #Lauragais

Repost0

Publié le 15 Août 2017

1957 : un long été pour récolter en Lauragais

Si l'on prend le carnet de 1957, le temps de la récolte est jalonnée par des étapes très précises en l'absence de moissonneuse-batteuse.

On note cependant que quelques champs d'avoine sont ainsi récoltés mais dans une proportion très faible, c'est d'ailleurs la première fois que la mention de moissonneuse- batteuse apparait dans les carnets d'Emile. Pour la large majorité des productions, la famille d'Emile  récolte encore sur un mode traditionnel.

Ainsi le 1er juillet, on "fait les passages" dans les champs de blé. Cela consistait à faucher certains endroits pour permettre le passage de la faucheuse.

Les moissons du blé, commencent dès le lendemain, le 2 juillet et continuent durant 5 jours.

A partir du 8 juillet, on met le blé en tas.

On commence à gerboyer le blé à partir du 19 et cela durera jusqu'au 2 août. On fait d'abord les "tabels", petits tas où les gerbes sont disposées pour que l'eau de pluie éventuelle s'écoule sans stagner pour ne pas engendrer de moisissure ou pourriture. Après ramassage, réaliser les gerbes et les constituer ensuite en gerbières est un travail conséquent dont la difficulté peut-être encore augmentée par la canicule. Cette étape intervient après qu'on a fait de même vers le 15 juillet avec l'orge et l'avoine cultivés dans une proportion moindre.

Cette année là, il faudra attendre les 3 et 4 septembre pour dépiquer. C'est ce jour-là que la batteuse arrive dans la cour de la ferme. Il faut attendre son tour et aussi aller aider au dépiquage dans le voisinage et la famille si l'on veut aussi bénéficier de bras. Emile ne donne pas de détails à ce sujet mais c'était d'ordinaire l'occasion d'un travail harassant ponctué par des repas réunissant de grandes tablées joyeuses de travailleurs.

Les plus jeunes récupèrent le grain dans les sacs (qui font à peu près 80 kg) pour les transporter jusqu'au stock. D'autres introduisent les gerbes défaites de leurs liens dans la machine quand d'autres se chargent de la paille.

Cette année là, par exemple, la récolte pour Emile et les siens se monte à 357 sacs de blé de 81 kg, 34 sacs d'avoine (50 kg l'unité) et 13 sacs d'orge (60 kg chacun).

30 sacs de blé seront conservés pour la semence de l'année suivante précise notre métayer-écrivain et 20 pour la famille spécialement. Ils seront à déduire du partage à moitié auquel il sera procédé comme le prévoit le contrat. Emile et les siens sont des métayers, des "miéjaïres"...

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Travaux agricoles

Repost0

Publié le 2 Août 2017

Lorsqu'Emile prend la suite de son père pour rédiger les carnets d'activités familiaux,le vendredi 16 décembre 1955 exactement, il en conserve la forme.

Ainsi, juste après la date est consignée la météo du jour si importante pour l'activité agricole. Il est précisé si le temps est ensoleillé, nuageux ou pluvieux par exemple ainsi que le vent dominant (Cers ou vent marin pour vent d'Autan). Aucune précision n'est jamais donnée concernant les températures mais leur ressenti (frais, froid, chaud, lourd...).

Les activités du jour sont ensuite évoquées, elles concernent aussi bien les cultures que le jardin potager - qui a une part importante dans la subsistance familiale - ou encore l'élevage.

Sont aussi mentionnés les visites, les déplacements, les événements familiaux ou religieux.

La rédaction relate des faits, jamais aucune impression ou sentiment (difficultés dans les travaux, contrariétés liées au mauvais temps par exemple). Il s'agit, comme mentionné souvent au début des cahiers, d'emplois du temps, stricts, et Emile s'y astreint avec rigueur.

#Redif #Lauragais

Les carnets d'Emile, un exercice calibré

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais, #Tradition

Repost0

Publié le 26 Juillet 2017

#gerbes #gerboyer #gerbières #blé

#gerbes #gerboyer #gerbières #blé

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais

Repost0

Publié le 19 Juillet 2017

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais

Repost0

Publié le 17 Juillet 2017

Charrette pas de travailler...

Charrette pas de travailler...

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais

Repost0

Publié le 22 Mai 2017

Le Canal du Midi (photo Bruno Alasset)

Le Canal du Midi (photo Bruno Alasset)

Près, tout près de la métairie d'Emile, passe la Rigole de la plaine appelée simplement la Rigole dans les carnets. C'est là qu'il allait parfois pêcher le dimanche, l'un de ses rares loisirs. Beaucoup des champs qu'il travaillait étaient ourlés de ce petit cours d'eau tranquille.

Bordée d'arbres, la Rigole serpente ainsi dans le Lauragais depuis le bassin de Saint Férreol jusqu'à Naurouze où elle vient alimenter le Canal du Midi au bief de partage des eaux..

La Rigole (photo Bruno Alasset)

La Rigole (photo Bruno Alasset)

Le Canal du Midi au fil des saisons (photos Bruno Alasset)

Le Canal du Midi au fil des saisons (photos Bruno Alasset)

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Lauragais

Repost0

Publié le 5 Mars 2017

Les activités de février 1957 à la ferme d'Emile

Février est par excellence le mois hostile au paysan, le froid ui mord les doigts, les intempéries qui empêchent de réaliser les activités programmées.

Pour autant, dans les carnets d'Emile on ne note évidemment pas d'interruption.

A quoi donc est consacré ce mois ?

Les prestations (dont nous avions parlé ici : http://www.lescarnetsdemile.fr/2017/02/les-prestations-des-details.html ) qui consistent à donner des jour,ées pour la collectivité, en l'occurrence à la commune pour débroussailler les chemins, procéder au curage des fossés et à la taille des haies mobilisent le métayer une bonne partie du mois.

La taille de la vigne est mentionnée à plusieurs reprises.

On épand les intrants chimiques.

Couper du bois est aussi une activité qui remplit bien des jours de février.

Lorsque la météo est vraiment hostile, on nettoie les greniers et fabrique des outils ou des manches pour remplacer les plus usés.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Emile

Publié dans #Travaux agricoles, #Lauragais, #Métayage

Repost0