Publié le 14 Novembre 2020
Beau
Rouzau est venu pour le tracteur que la batterie est à plat. Le soir hersé à la milliaire du champ de la Ginelle
Les carnets d'Emile sont les souvenirs de mes aïeux, métayers dans le Lauragais, qui consignaient chaque jour le labeur familial sur un journal de bord. Nous sommes en 1951 au coeur de l'Occitanie. Je recueille aussi la mémoire des traditions, des méthodes de travail, du quotidien au fil des saisons grâce à des documents authentiques (blog participatif) contact : lauragais@lescarnetsdemile.fr
Publié le 14 Novembre 2020
Beau
Rouzau est venu pour le tracteur que la batterie est à plat. Le soir hersé à la milliaire du champ de la Ginelle
Publié le 13 Novembre 2020
Beau
Le matin je suis allé à Villefranche chez Izard pour Régine.
Après dîner nous sommes allés à la Castagne
Publié le 12 Novembre 2020
Pluie
Nous sommes allés à Castel faire mettre des semelles orthopédiques pour Régine. Payé 1760 F
Payé Rouzau 7565
Publié le 11 Novembre 2020
Février 1952, se retrouver en quarantaine à la borde en raison d'une épizootie renforce la promiscuité et exacerbe les sentiments. Les activités de l'exploitation doivent pourtant se poursuivre...
Basée sur des faits réels, la fièvre aphteuse de 1952, l'histoire de Ceux de la Borde Perdue résonne aujourd'hui
A retrouver ici :
https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-17-les-confinés-de-la-borde-perdue
Publié le 11 Novembre 2020
Brumeux
Mis de l'ordre aux hangars et arrangé la herse
Réglé les battages de Faugères
12 ha 70 céréales x 7000 = 88.900
2ha 1/2 x 8000 = 2000
108.900
Publié le 11 Novembre 2020
Publié le 10 Novembre 2020
Pluvieux
fini de labourer les bords au champ de la Ginelle et commencé d'y passer la déchaumeuse. La CAL a retiré le dernier maïs Castaing 57 saches
Visite Izard *
* le médecin de famille
Publié le 8 Novembre 2020
Publié le 7 Novembre 2020
Pluie le matin
Avons descendu une charrette de fourrage de la Ginelle. Bonhoure nous a pris 512 litres de vin à 35F le litre =17820 F
Avons mis une baladeuse aux poulaillers
Publié le 7 Novembre 2020
Cette photo adressée par J.C. Rouzaud a été prise lors d'un concours de labour en 1957 ou 1958 à l'ancienne coopérative du Marès sur la commune d'Avignonet-Lauragais.
Au cours de ces épreuves qui peuvent mener les lauréats jusqu'au concours national en se qualifiant au fur et à mesure des étapes locales, départementales puis régionales, les concurrents font montre de leur savoir-faire. La régularité des sillons, leur profondeur, leur précision sont autant de critères évalués au regard du temps donné pour l'épreuve.
En France, le premier concours national fut lancé en 1954. A l'époque où la mécanisation était en plein développement, c'était aussi un moyen de réunir les agriculteurs pour parler et échanger sur ces techniques nouvelles et la pratique du métier en plein évolution. Les tracteurs se sont en effet démocratisés dans les campagnes après la 2nde Guerre Mondiale grâce au plan de modernisation et d'équipement de l'agriculture notamment.
Le ministère éditait notamment des brochures pour inciter à investir dans un tracteur (voir ci-après).
Sur le même thème, labours profonds et charrue balance, voir article précédent ici : http://www.lescarnetsdemile.fr/2020/08/lauragais-d-autrefois-91-les-labours-profonds-et-la-charrue-balance.html
Merci à J-C. Rouzaud pour la photo partagée.
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 6 Novembre 2020
Publié le 5 Novembre 2020
Publié le 4 Novembre 2020
Février 1952
Autour d'un repas, les destins se nouent et les horizons s'éclaircissent ou s'assombrissent.
La poule-au-pot sent la volaille, la farce riche, les légumes de saison et la convivialité.
Un nouvel épisode de la Borde Perdue réunit tous ces fumets :
https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-16-chouette-perdrix-et-vieille-soupière
Publié le 4 Novembre 2020
Publié le 3 Novembre 2020
Publié le 2 Novembre 2020
Beau
ramassé des cabosses de maïs et le soir labouré à la milliaire
La CAL a retiré 177 saches de maïs pour Castaing
Publié le 1 Novembre 2020
Le matin j'ai payé
Malrieu 33840
et Garoste 42000
75840
Après dîner nous sommes allés à la Castagne.
Publié le 31 Octobre 2020
Publié le 31 Octobre 2020
La période de confinement que nous vivons - pour la deuxième fois cette année - est-elle inédite ? Elle l'est par sa dimension, sa durée et son étendue.
Cependant, en faisant quelques recherches, on s'aperçoit tout de même que, dans les campagnes lauragaises, des périodes d'isolement ou de quarantaine ont été vécues en différentes circonstances provoquées non seulement par la maladie mais également par les aléas climatiques (neiges importantes, inondations...). Passage en revue de ces situations exceptionnelles...
1952 : la fièvre aphteuse
La fièvre aphteuse est cette épizootie que redoutent les éleveurs. C'est une maladie virale qui touche bovins, ovins, caprins, porcins et plus largement tous les animaux à sabots fendus. Elle est d'une grand contagiosité et a pour les éleveurs des terribles conséquences économiques.
Dans la période qui nous préoccupe sur ce blog, deux vagues sont à noter : l'une en 1938 et l'autre en 1952. Elle se manifestait par une température élevée, des aphtes et une surproduction de salive. Parfois les animaux atteints maigrissaient et s'ils parvenaient à s'en remettre, c'était rarement le cas pour les plus jeunes.
Elle n'était pas transmissible à l'homme ou alors rarement et avec des symptômes assez bénins.
L'inquiétude suscitée par la contagion amenait alors les autorités à mettre en quarantaine certaines fermes ou métairies atteintes pour ne pas que se répande le virus d'un élevage à l'autre. La famille entière, réunie, vivait alors à l'isolement.
Aimé Boyer se souvient de l'épisode de 1952 :
" On déplorait beaucoup de pertes de jeunes bovins, les maisons étaient mises à l'isolement quarante jours durant.
Pour porter les prélèvements au laboratoire, on sollicitait les gendarmes qui étaient chargés de cette tâche. Il n'y avait pas de téléphone aussi pour communiquer, on avait posé une caisse dans la haie à la limite dela propriété. Un chiffon blanc déposé en vue signalait un besoin des habitants. C'était leur seul lien avec l'extérieur, leur seul moyen de communication bien ténu. Nous qui n'avions pas nos animaux atteints allions voir et prenions en charge : besoin de médicaments, de provisions ou autre... On reposait le torchon qui servait de signal quand le service était rendu. Aucun produit bovin ne devait sortir de la ferme, fumier compris. Des pédiluves étaient installés. C'était bien compliqué surtout que ces animaux comme les boeufs de trait ne pouvaient plus travailler. "
Dans les carnets d'Emile, on trouve la mention suivante de la main de Jean, le père d'Emile, datée du 27 février 1952 :
Paulette Durand, sa belle-fille, confirme la difficulté de ces moments :
"En février 1952, j'ai accouché de ma première fille. Nous avons été très inquiets, c'était un bébé prématuré et fragile. Dans l'étable nous avions boeufs et vaches atteints de la fièvre aphteuse que le vétérinaire venait à peine de diagnostiquer. Les visites ont donc été proscrites et la plus grande prudence était de mise. Même le docteur pour venir ausculter le bébé prenait mille précautions pour s'approcher de chez nous en changeant notamment de chaussures à distance."
Quelques jours plus tard , dans le carnet on confirme la difficulté de la situation :
Les gendarmes sont venus pour établir un rapport sur la situation sanitaire. Etaient alors mises en quarantaine, les seules exploitations touchées par la maladies. Cependant, la période n'a pas duré plus d'un mois et le jeune bovin a été la seule perte. Les boeufs se sont remis et ont repris le travail pour passer la herse dès le 12 mars. Les visites à la ferme ont recommencé fin mars.
1956 : la neige et le froid
D'autres situations dues à la météo conduisaient parfois à des isolements forcés. Comme lorsqu'il y avait beaucoup de neige.
Paulette Durand se souvient :
"Certains hivers, la neige était si importante qu'il nous était impossible de quitter la ferme. Nous étions isolés du monde tant que la neige ne fondait pas, cela ne serait en général pas plus de quelques jours. En 1956, le grand froid nous a compliqué la vie. Les températures étaient telles que la glace sur la mare supportait le poids des boeufs et nous avions bien du mal à la casser chaque matin pour les abreuver."
Berthe Tissinier confirme :
"Durant cet hiver 1956 le confinement a dû être forcé et naturel mais dans les fermes il y avait de quoi subsister : du lait, des légumes secs, des volailles, des cochonnailles, du confit, du vin et de l'eau de vie !
On faisait du millas qui servait de pain et de dessert, les confitures de l'été, on faisait du beurre avec la crème de lait que l'on remuait pendant des heures dans une grande conserve, chacun à tout de rôle la secouait, cela vous faisait les bras !
La vie n'était pas la même qu'aujourd'hui, on allait chez l'épicier moins souvent. Et dès qu'on le pouvait, on s'entraidait entre voisins.
Le problème principal était pour avoir la visite d'un médecin si quelqu'un était malade..."
Des isolements qui ne duraient guère mais coupaient bel et bien les familles du reste du monde durant quelques jours...
NB : cet article avait déjà été proposé ici au mois d'avril...
Merci à Berthe, Paulette et Aimé pour leurs éclairages précieux.
Si vous avez des témoignages sur ces périodes particulières vécues dans les fermes et métairies lauragaises, n'hésitez pas à me les faire parvenir, je les publierai : lauragais@lescarnetsdemile.fr ou 0625549345
Ce post fait partie de la série sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelé dans ce post-ci : Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois (cliquer dessus)
Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catégorie du blog : Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront également écrits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
Publié le 30 Octobre 2020
Publié le 29 Octobre 2020
Fumer les terres, envisager la semence du fourrage, faire des fagots de bois... malgré le froid de février, la métairie s'anime...
Un nouveau chapitre de Ceux de la Borde Perdue en témoigne : https://www.bordeperdue.fr/post/chapitre-15-les-apparitions
Publié le 29 Octobre 2020
Pluie
Fini de monter le dernier maïs
Castaing pour la CAL 2349
La CAL a retiré pour nous 100 sacs en épis.
Publié le 28 Octobre 2020
Publié le 27 Octobre 2020
Avons semé l'orge et le vin autour du moulin du poivre
Semé 6 sacs
Je suis allé aider à déménager le vin de Roou.
Publié le 26 Octobre 2020
Beau
Jeté 25 sacs de super à 50 kg pour semer l'orge autour du moulin du poivre
Semé 1 sac 1/2 de blé à la pointe sous la rigole